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Culture

Marie-Ève Perron devra-t-elle se raser la tête pour son rôle dans «Le gouffre lumineux»?

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Sabin Desmeules

2025-09-30T10:00:00Z
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La comédienne amorce le tournage de la série Le gouffre lumineux, inspirée du parcours d’Anick Lemay, où elle incarne une femme aux prises avec un cancer du sein. Marie-Ève Perron plonge dans l’un des grands rôles de sa vie, qui lui demande de s’investir corps et âme. Mais avec ce projet intense se tisse une belle amitié...

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Marie-Ève, cet automne, vous tournez Le gouffre lumineux. Dans cette série, vous incarnez l’héroïne, Agathe, qui est aux prises avec un cancer du sein. Dans quelle mesure est-ce inspiré de la vie d’Anick Lemay?

Ce n'est pas la vie d'Anick, mais c'est son parcours médical. On suit ce qu'elle a vécu quand elle a eu son diagnostic de cancer: mastectomie, chimio, radio, tout ça... Mais pour tout ce qui est autour de ce personnage-là, qui s'appelle Agathe, on est dans de la fiction, parce qu'Anick disait: «Je ne veux pas une biographie, je ne veux pas un biopic.» Ce n'est donc pas une histoire sur sa vie intime, ça ne l'intéressait pas.

Aviez-vous un lien ensemble avant d’entreprendre ce projet?

Non, on ne se connaissait pas, mais on avait échangé des répliques dans L’Échappée. Moi, je la connaissais de nom. Elle m’a appelée un soir de février — je pense qu'elle m'avait vue peu de temps avant dans une affaire. C’était un de ces soirs où tu te dis: «Mon Dieu, qu'est-ce que je fais de ma vie?», et elle me dit: «On m'a proposé de développer un projet autour de mon histoire. Je voudrais qu'on écrive ensemble. Je sais que tu as fait L’inis et j’aimerais que tu joues le rôle principal.»

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Aviez-vous déjà écrit pour la télé?

J'ai écrit des projets télé qui sont partis en développement, mais qui n'ont jamais eu de go en production. C'est comme si je n'avais rien fait de concret. C'était donc ma première vraie expérience en scénarisation de fiction. Et Anick et moi, on a appris à se connaître en travaillant ensemble là-dessus. Puisque, moi, je ne la connaissais pas, j'étais capable d'inventer des affaires avec elle... On prenait des petits bouts qui lui appartiennent à elle, puis on les amenait complètement ailleurs. Elle m’a permis de vraiment comprendre ce que c'est de vivre cette maladie de l'intérieur... On a développé un beau lien.

Le tournage, qui risque d’être intense émotivement et physiquement, vous fait-il peur?

Non, je n’ai pas de craintes. Je me pitche là-dedans et je suis très contente de changer de chapeau! On a une belle partition. Anick Lemay coréalise avec une autre femme, Myriam Verreault, l'équipe technique est super, alors je mets ma confiance entre leurs mains... J’y vais all in, je plonge, je n’ai pas peur. Le sujet est dramatique en soi, mais autour de ça, il y a énormément de lumière.

Est-ce que vous devrez vous raser la tête?

Je préfère ne pas répondre. Si j’avais à subir une transformation physique parce que je dois être plus en forme, parce que je m'en vais faire un personnage de policière, je ne serais pas gênée de dire que je suis avec un entraîneur, que je suis un régime alimentaire. Là, je trouve ça ultra délicat d’aborder cette question, en raison de ces femmes qui sont obligées de le vivre. Cela dit, on s'attend à un tournage qui peut être intense. En tout cas, c'est certain qu'avec le sujet qu'on a, c'est un coup de poing, cette affaire-là. Je pense aussi que c'est un coup de poing dans la vie des femmes qui reçoivent ce diagnostic-là. La série s'en veut le reflet. Je pense que ça ne va pas être des petites journées!

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Cet univers médical, vous le connaissez personnellement?

Mon père a eu une maladie dégénérative, et j'ai connu des gens qui ont eu des maladies dégénératives autour de moi. Mais je n'ai pas eu de gens qui se sont retrouvés comme ça, avec un cancer du sein.

Vous avez accompagné votre amoureux, Christian Bégin, dans son épreuve lorsqu’il s’est fait enlever une tumeur bénigne au cerveau. Allez-vous un peu puiser là-dedans pour vous préparer à jouer Agathe?

Je ne sais pas si je vais aller puiser dans ce que j'ai vécu avec Christian... parce que c'est trop différent! Ce sont tellement deux procédures différentes. Christian n'a pas eu de chimio, il n'a pas eu de radio. Mon expérience avec lui n’est donc pas en lien avec ce qui se retrouve dans le série. Ce que je suis allée puiser pour le rôle est plus dans l'humanité des échanges que j'ai eus avec des gens qui ont traversé ça, dans mes échanges avec Anick...

Avec la radio et les tournages qui s’enchaînent, avez-vous eu le temps de prendre des vacances?

Non. Il y avait la pièce Faon, que je viens de jouer, et plein d'autres projets... Moi, j'ai plein de petits chapeaux sur la tête, un petit projet d'écriture, une affaire ici, une affaire là... Il n'y a pas eu de vacances, mais ce n'est pas grave, j'embrasse ça.

Vous vivez bien avec cet aspect du métier, avec des périodes de travail très intenses et d’autres plus creuses?

Oui, je vis bien avec ça. Je suis sortie du Conservatoire d'art dramatique à Montréal en 2004, et ça fait partie du jeu. Quand ça arrive, il faut que tu te dises: «OK, c’est maintenant! Il se passe ça présentement, il faut répondre présent.» C'est ce que je fais.

On pourra voir Marie-Ève Perron dans Le gouffre lumineux sur l’Extra de Tou.tv en 2026.

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