Voici quand vous pourrez voir la deuxième saison de «Détective Surprenant: Le Baron de l’archipel»
Michelle Tremblay
Pendant la mi-carême, un meurtre plonge un village dans un huis clos tendu, alors que chacun, derrière son masque, devient suspect. Des rancunes anciennes et des vérités longtemps étouffées sont alors révélées au grand jour. C'est ce qu'on pourra voir dans Détective Surprenant: Le Baron de l’archipel.
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Au printemps, un peu avant Pâques, les habitants d’un village des îles de la Madeleine célèbrent la mi-carême. Des gens déguisés vont de maison en maison, et leurs hôtes doivent deviner qui se cache derrière les masques souvent très élaborés. Au son de la musique, on sert à boire et à manger, et les festivités se déploient ainsi pendant trois jours. C’est dans cette ambiance particulière, pendant l’euphorie des célébrations, qu’un crime se prépare...
Tristesse et solitude
Au poste, l’agente Geneviève Savoie (Catherine Brunet) a été promue et est devenue sergente. La réceptionniste, Magella (Josée Lapierre), demeure au courant de tous les potins, ce qui est souvent utile pour résoudre les enquêtes, et les policiers Alexis Tremblay (Nicolas Fontaine) et Mathieu Barsalou (Mikhaïl Ahooja) forment toujours une équipe soudée. Quant au sergent-détective André Surprenant (Patrick Hivon), il n’en mène pas large. Maria (Sylvie De Morais- Nogueira) l’a quitté et est retournée vivre à Montréal, alors que son fils, Félix (Xavier Rivard-Désy), est parti étudier au cégep. Pas étonnant qu’il ait le vague à l’âme. «Il se remet en question et se demande si ce n’est pas le temps de partir des Îles», lance l’auteure, MarieÈve Bourassa.
Au bar Platon, Longuépée (Sylvain Vigneault) devient un peu son confident, car le policier y passe de plus en plus de temps. Parmi la clientèle habituelle, le pêcheur Albeni Thériault (Michel Boudreau) est toujours aussi antipathique et trempe dans plein d’affaires louches.
Un être charitable
C’est alors qu’un corps est retrouvé au site historique de La Grave. Surprenant s’occupe de mener l’affaire. La victime est Claude Goyette (Vincent Graton), qu’on surnomme le Baron. C’est un homme d’affaires montréalais qui a fait fortune dans l’immobilier et est tombé amoureux de la région il y a 20 ans. Il s’est rapidement porté acquéreur d’une maison. Depuis, il venait y passer quelques semaines par année. L’homme était surtout connu pour sa générosité. «C’est quelqu’un qui donnait beaucoup d’argent, qui participait à la vie aux Îles et qui était très aimé», commente l’auteure. Alors, qui pouvait en vouloir à ce point à un tel philanthrope? Et pourquoi?
La ronde des suspects
Le soir du meurtre, le Baron donnait une réception de la mi-carême chez lui. Il s’est plus tard éclipsé pendant que la fête battait son plein. On ne l’a plus jamais revu. «On va reconstruire cette nuit fatale à travers différents flashbacks et au fil des interrogatoires», raconte l’auteure. Les invités, la famille, tous devront répondre aux questions. C’est ainsi que seront mises en lumière les rancoeurs qui couvaient. «On se rend compte qu’il y a plein de secrets dans cette famille et beaucoup de jalousie», souligne-t-elle. Par exemple, la nouvelle épouse du Baron, Mercedes (Evelyne Brochu), et son ex-femme, Martine (Brigitte Paquette), se détestent. Cette dernière conservait-elle aussi de l’antipathie pour son ex-mari? «Elle était à la fête, en cachette, et elle a croisé le Baron», dit Marie-Ève Bourassa. Mais on se rend compte que tout le monde qui gravitait autour de lui a quelque chose à cacher, des squelettes dans le placard. Si la victime était appréciée par plusieurs, d’autres habitants ne partageaient pas l’enthousiasme général. «Il y a plein de monde qui avait de bonnes raisons de vouloir le voir disparaître», poursuit l’auteure. Pour certains, les nombreux acheteurs de l’extérieur ont fait exploser le prix des maisons, qui sont alors devenues inaccessibles pour les gens du coin. «Un homme lui en voulait, car le Baron avait acheté la maison de son père», donne-telle comme exemple.
En cas d’homicide, les autorités prennent les moyens pour que l’assassin ne puisse pas fuir les lieux. «La première chose qu’elles font, c’est de fermer l’archipel. Personne ne peut sortir. Tout le monde est coincé aux îles de la Madeleine», explique Mme Bourassa. C’est dans ce climat d’isolement qu’une atmosphère tendue et mystérieuse s’installe. «Ça donne une petite vibe à la Agatha Christie», dépeint-elle. Avec tous ces gens qui étaient costumés, le meurtrier avait évidemment tout le loisir de se fondre dans la foule. Même quand on croit avoir retrouvé son déguisement, il reste encore à découvrir qui se cachait derrière.