Mélissa Désormeaux-Poulin dévoile que sa fille Florence va jouer dans cette série populaire

Actrice depuis l’enfance, Mélissa Désormeaux-Poulin a enchaîné les rôles sans jamais rêver de faire du théâtre, un domaine qui l’intimidait depuis toujours. Mais voilà qu’une proposition irrésistible lui a donné envie de se lancer. Elle nous parle de ce projet emballant.

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Mélissa, tu as souvent mentionné ton envie de relever un nouveau défi en faisant du théâtre. Avec la pièce Le comte de Monte-Cristo, l’occasion t’est donnée de te lancer...

J’ai toujours eu peur de faire du théâtre, mais je pense que ça arrive à un bon moment dans ma vie. Quand mes enfants étaient jeunes, je n'avais pas envie de m'absenter le soir. Maintenant, c’est différent. Le défi et la peur m’interpellent. Nous serons une grosse gang sur scène, alors ce n’est pas comme si c’était juste moi qui portais quelque chose. Je me sens en confiance. Le metteur en scène, Serge (Denoncourt), m'a dit qu’il ne me laisserait jamais tomber.

C’est rassurant pour toi?

Oui. Malgré sa réputation, Serge a un grand cœur. Il aime les acteurs. Parfois, en télé, on a moins le temps d'explorer. Au théâtre, j’ai l'impression que je vais pouvoir assouvir ce désir d'aller en profondeur.

Parle-moi de Mercedes, ton personnage...

Mercedes, c’est la grande amoureuse du comte de Monte-Cristo. Entre eux, c’est une grande histoire d’amour, mais un événement fait en sorte qu’elle le perd de vue. Ils se retrouvent 20 ans plus tard, alors qu’il est habité par un désir de vengeance. Mercedes a fait son deuil, elle s'est remariée et a eu un enfant. Je pense que le comte de Monte-Cristo est non seulement le premier amour de Mercedes, mais son seul. Elle a refait sa vie parce qu’elle croyait qu’il était mort. Quand ils se retrouvent, il est complètement métamorphosé, mais elle sait que c’est lui, car elle le connaît. Ils ne vont jamais renouer comme des amoureux, mais ils vont régler des choses. Pour moi, Mercedes, c'est un peu la morale de l'histoire. Elle est en paix. Elle fait valoir qu’il n'est pas obligé de s’abandonner à la violence. Pour moi, elle incarne la droiture et l’amour.

Jouer dans un classique d'Alexandre Dumas pour ton premier mandat au théâtre, ce n'est pas rien, quand même!

Ce n’est pas rien! (rires) C'est tout un classique, mais comme ce n'est pas une pièce en alexandrins, ça me rassure. Si ça avait été le cas, je n'aurais peut-être pas accepté. On dirait que j’essaie de ne pas me laisser impressionner par le fait que c’est un grand auteur. Je me dis que Mercedes est une femme que je suis capable d'interpréter. C’est touchant de jouer les mots d'Alexandre Dumas. C’est fascinant de penser que ses propos sont encore d'actualité. L'amour, la trahison, la vengeance existent depuis toujours.

Jeune comédienne, avais-tu rêvé de faire du théâtre?

Non, je n'ai pas rêvé de jouer au théâtre, mais ça m'appelle. Peut-être que ça va ouvrir quelque chose en moi, que je vais me demander ce que j'ai fait pendant toutes ces années.... (sourire) Je ne sais pas. Les gens qui font du théâtre me disent que je vais capoter, entre autres parce qu’on sent l’énergie du public. J’ai hâte d’explorer ça.

Qu’est-ce qui t’a convaincue de te lancer dans le projet et qu’as-tu fait pour dépasser ta peur?

J’ai l’impression que je ne me sentirais pas complète comme comédienne si je ne le faisais pas. Ma peur me donne envie d’aller voir. Ce n’est pas une peur malsaine; c’en est une qui me procure des papillons, des frissons. Je ressens un petit vertige, mais je vais m’organiser pour être vraiment prête. Je ne vais pas faire les choses à moitié!

Je présume que tu reprends ton rôle dans Mea culpa en janvier?

Oui, je terminerai les tournages le 20 décembre. D’ici là, je serai Bérénice tous les jours. Ça me rend heureuse. J’aime beaucoup la saison 2. Ce qu’on vit avec nos personnages est vraiment le fun, mais je ne peux pas en dire plus.

Qu’as-tu au programme durant le temps des fêtes?

Je vais passer du temps avec ma famille. Nous allons voir des amis et peut-être faire un petit voyage, mais rien n’est encore décidé. Léa a 19 ans et elle a encore le goût d’être avec nous.

Le temps des fêtes, c’est une période importante pour toi?

Oui, j’adore la magie de Noël! C’est important pour moi, mais aussi pour ma petite de 12 ans. J’aime la neige, le montage du sapin, la préparation de la bouffe de Noël, les rassemblements... Nous avons la chance d’avoir une belle famille harmonieuse. J’ai une pensée pour ceux qui n’ont pas cette chance. Je reste consciente que c’est une période triste pour bien des gens.

Auras-tu le temps de te poser?

Je vais prendre le temps de le faire. Cette année, ce sera différent: je ne suis pas épuisée. Il y a eu des moments dans ma vie où j’étais plus fatiguée. Cette fois-ci, c’est autre chose. Ce sera agréable de célébrer à Noël, car j'ai de l'énergie pour rencontrer les gens. Je vais donc me poser, mais pas me retirer. Je n’en ressens pas le besoin. Je compte profiter de mes enfants. Je ne me sens pas déconnectée de ma vie. Même si je travaille beaucoup, j’ai du temps pour mes filles.

Tes filles ont vieilli. Est-ce qu’elles ont leur vie?

Oui. Léa était en résidence au cégep à Montréal, mais elle est revenue parce qu'elle a terminé ses études collégiales. Elle a décidé de s’accorder une année pour voyager, chose que j’aurais voulu faire quand j’étais plus jeune. Elle se permet ça et nous sommes d’accord. Ensuite, elle poursuivra ses études, sûrement en communication. Elle a toujours le désir de jouer, mais elle souhaite acquérir d’autres compétences en parallèle. Elle a plusieurs intérêts. Je trouve ça très bien.

Et ta plus jeune?

Elle est en secondaire 1. Elle est très, très allumée. Elle danse, elle joue, elle est très artiste. Florence va jouer dans la prochaine saison de L'œil du cyclone. Elle est vraiment drôle.

Es-tu toujours fière de voir que tes filles sont heureuses dans ce qu’elles font?

Oui, et à leur âge, elles s’intéressent à mille et une choses.

Qu'est-ce qui t'attend en 2026?

Il y a le théâtre, bien sûr, mais peut-être autre chose. Nous verrons... (sourire)

Si tu pouvais choisir, que voudrais-tu qu’on te propose?

Ça fait longtemps que je n'ai pas fait de film, alors j’aimerais pouvoir tourner pour le cinéma. J’aimerais jouer dans une comédie romantique, une vraie histoire d’amour qui fait rêver... (sourire)

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