Publicité
L'article provient de 24 heures

Voici les trois choses qu’on retient du Sommet Climat Montréal

La mairesse de Montréal Valérie Plante a livré un vibrant plaidoyer en faveur du transport en commun lors du Sommet climat Montréal le mardi 7 mai 2024 au Quai du Vieux-Port.
La mairesse de Montréal Valérie Plante a livré un vibrant plaidoyer en faveur du transport en commun lors du Sommet climat Montréal le mardi 7 mai 2024 au Quai du Vieux-Port. Courtoisie Mélanie Olmstead
Partager
Photo portrait de Élizabeth Ménard

Élizabeth Ménard

2024-05-07T18:16:34Z
Partager

Alors qu’il n’a toujours pas livré les 2 milliards d’arbres promis en 2019, le gouvernement du Canada a annoncé la plantation de 200 000 arbres dans l’est de Montréal, mardi, dans le cadre du Sommet Climat Montréal.

• À lire aussi: 1323 arbres abattus: un déboisement voté dans le noir

Plus précisément, ce sont 230 000 arbres et 57 000 arbustes qui doivent être plantés dans ce secteur particulièrement touché par les îlots de chaleur. Cet investissement conjoint du gouvernement fédéral et de la Ville de Montréal pourrait atteindre 67 M$.

À pareille date l’an dernier, le commissaire à l’environnement et au développement durable avait déploré que le gouvernement fût en voie de rater sa cible de plantation de 2 milliards d’arbres en 10 ans.

«Il s’agit là d’une situation inquiétante, car la plantation d’arbres fait partie du plan du Canada pour gérer la double crise des changements climatiques et de la perte de la biodiversité», avait écrit le commissaire Jerry DeMarco.

Depuis, Ottawa affirme avoir apporté des modifications et être sur la bonne voie.

«Il faut comprendre que, quand on a annoncé ça en 2019, il a fallu mettre en place toute une infrastructure, a fait valoir le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault. On augmente chaque année et je suis confiant qu’on va atteindre notre vitesse de croisière pour être en mesure d’atteindre le 2 milliards d’arbres.» 

Publicité

Une subvention pour une gazière

Par ailleurs, Québec a profité de ce sommet pour annoncer une subvention de près de 10 M$ à la compagnie gazière Énergir. Ce financement lui permettra de démanteler une vieille chaudière à gaz et de la remplacer par deux chaudières électriques et de plus petites chaudières à gaz, plus efficaces.

Jusqu’à présent, Énergir fournissait en chauffage et en climatisation plusieurs bâtiments du centre-ville de Montréal, dont la Place Ville-Marie, grâce à une chaudière au gaz, un combustible fossile qui participe au réchauffement climatique.

Ce financement devrait lui permettre de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 10 000 tonnes par année à compter de 2027.

«Ça représente la décarbonation du tiers du centre-ville de Montréal au niveau de la superficie des bâtiments. C’est majeur», a souligné le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre changements climatiques du Québec, Benoit Charette.

L’organisme écologique Greenpeace a vivement dénoncé cette subvention.

«Ça démontre le manque d’ambition du gouvernement. Il se présente dans ce qui est probablement le plus grand sommet au Québec au niveau des changements climatiques et n’a rien à annoncer, ou presque, à part un partenariat avec une gazière», a réagi son porte-parole Patrick Bonin.

Plaidoyer pour le transport en commun

En ouverture du sommet, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a livré un vibrant plaidoyer en faveur du transport en commun, au moment où les villes et le gouvernement de François Legault se renvoient la balle sur la question du financement.

• À lire aussi: À qui de payer pour le transport en commun? On vous explique la chicane entre Guilbault et les villes

«On doit redoubler d’efforts si on veut diminuer nos GES et il y a un moyen très simple qui est à notre portée pour y arriver: c’est plus de monde dans le transport collectif. Ce n’est pas le temps de couper. Il faut augmenter la fréquence», a-t-elle lancé.

• À lire aussi: «On serait fous» de se passer du transport en commun, plaide Mylène Drouin

À Montréal, le secteur du transport est responsable de près de 43% des émissions de GES de la métropole.

Depuis son élection en 2017, Valérie Plante, qui s’est présentée comme la mairesse de la transition écologique, n’a pas réussi à les réduire significativement.

«Le nombre de voitures augmente plus vite que la population dans la région métropolitaine. Un moment donné, ça ne peut pas être juste l’effet d’un territoire, a-t-elle plaidé. On va continuer à travailler fort, mais on doit aussi avoir l’ensemble des partenaires. On a besoin du gouvernement du Québec pour qu’il amène cette volonté avec des gestes précis.»

Le Sommet Climat Montréal se poursuit mercredi.

Publicité
Publicité