Voici les deux métiers que Saskia Thuot a exercés avant la télévision
«Tout pour vendre» sur les ondes de Canal vie dès cet automne
Marjolaine Simard
Nous avons retrouvé Saskia Thuot dans son petit coin de paradis: la maison qu’elle habite et chérit depuis plus de 20 ans. C’est là qu’elle puise son équilibre, au cœur d’un quotidien riche en projets. Un an après l’ouverture de sa boutique Ma vie ma maison, l’animatrice poursuit avec passion le développement de sa collection de serviettes turques tissées à la main. Et dès l’automne, elle fera un retour attendu à la télévision à la barre de l’émission Tout pour vendre, présentée sur Canal Vie. Entre télé, entrepreneuriat et vie de famille, Saskia évoque aussi avec tendresse ses deux grandes fiertés: ses enfants. Rencontre avec une femme sensible, humaine, et à l’humour pétillant.
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Ça fait un an que ta boutique est ouverte?
Oui, on l’a ouverte en juin 2024. Ça va super bien, mais je ne cacherai pas que c'est beaucoup de travail.
Cette charmante maison-boutique a pignon sur rue à Bromont, et vous l’avez transformée avec passion...
Oui! On l’a acheté en 2023, et depuis, on lui a donné tout notre amour. Ma partenaire, Stéfanie Gosselin, et moi avons tout rénové et documenté le processus dans six capsules sur ma chaîne YouTube. Pour les passionnés de déco, c’est vraiment chouette à regarder! La maison était défraîchie, un peu triste, et aujourd’hui, c’est un lieu lumineux, rempli de charme. On y trouve plein de produits le fun, différents de ce qu’on voit ailleurs. Et là, on lance aussi un centre de design à même la boutique.
Un centre de design?
On devient un point de vente: les clients peuvent se procurer tout ce qu’on a utilisé pour les rénovations, des portes aux fenêtres et aux planchers. On les accompagne même en les mettant en contact avec les bons fournisseurs. C’est génial d’offrir tout ça au même endroit. Les gens veulent vraiment acheter local. On a aussi de beaux accessoires pour la maison, des trucs confortables, et même le fudge maison de Stéfanie. Un vrai délice!
Tu dois également y proposer tes serviettes turques fabriquées à la main...
Oui, mes serviettes turques Balmy, qui sont fabriquées en Turquie, par des artisans du métier à tisser. C’est un magnifique produit qui ne sert pas qu’à la plage ou à la baignoire, même si elles sont pratiques, car elles sèchent super vite. Elles sont multi-usages: on peut les utiliser en pagne, en jetée, en nappe... C’est un élément de décoration fort.
Qu’est-ce qui t’a poussée à te lancer en affaires?
Je suis spontanée. Parfois, une opportunité se présente, et je me dis: «OK, Go, j’embarque!»
Tu fonctionnes beaucoup à l’instinct?
Oui, je pense. Je prends des décisions instinctives, et jusqu’à maintenant, ça m’a bien servi. Je touche du bois, mais j’ai été chanceuse. Cela dit, je travaille très fort. Je ne prends presque jamais de pause et, honnêtement, c’est épuisant. La vie coûte cher, on le sait, alors je me donne à fond pour mériter ma paye à la fin de la semaine.
Tu n’as pas peur de t’épuiser?
L’été passé, je n’ai pris aucune pause. J’ai travaillé tout le temps. En arrivant à Noël, j’ai eu peur... peur de m’effondrer. J’étais brûlée. Ma médecin m’a même dit: «Moi, Saskia, je t’arrêterais trois mois!»
Comment as-tu réussi à reprendre des forces?
J’ai deux condos en Floride. Un dans lequel j’ai fait l’émission Comment rénover... sans trop se chicaner! avec mon ex, et un autre que j’ai acheté il y a un an et demi. Je suis un peu gênée d’aller aux États-Unis depuis que Trump est revenu au pouvoir, mais bon... Je suis propriétaire, alors je dois y aller pour m’en occuper et j’en profite pour me reposer. Sinon, quand je vais à la boutique de Bromont, je dors chez mes amies. Ça me fait du bien de décrocher, de voir du monde que j’aime. Et j’essaie de me coucher tôt, de relaxer quand je peux.
Ta fille Simone a fini son secondaire, tu dois en être très fière...
Oui! Elle a 17 ans, et c’était une grosse étape. Ces cinq années ont passé à la vitesse de l’éclair. Elle était contente que ça se termine, elle est prête pour la suite. Elle entre en communication au cégep. La pomme n’est pas tombée loin de l’arbre! (rires) C’est touchant de voir ses amis, que je connais depuis qu’ils ont 12 ans, grandir et évoluer. C’était très émouvant de les voir obtenir leur diplôme.
Et ton fils Laurence, que fait-il?
Il a 20 ans et il suit une formation pour devenir policier, comme son père Pierre-Alexandre Fortin, qui a fait le saut du métier de comédien à celui de policier. Peut-être que ça l’a inspiré. Il est heureux et motivé. Je suis vraiment fière de mes enfants. Ils vivent encore à la maison. Ils sont plus autonomes, mais ils ont encore besoin de leur maman, même s’ils pensent souvent que non! (rires)
Tu sembles entretenir des liens très forts avec les jeunes autour de toi...
Oui, j’adore être entourée de jeunes. Quand Laurence est avec ses amis, j’aime ça les écouter jaser. Sa blonde, Alina, est géniale! Elle a le don de unir les gens, c’est une rassembleuse. Les amis de Simone aussi sont super. J’aime discuter avec des personnes de toutes les générations. Même mes amis sont souvent plus jeunes!
Tu as longtemps travaillé en restauration avant de faire de la télé. Il semble que ce soit en étant serveuse que tu aies reçu la dose d’encouragement dont tu avais besoin pour devenir animatrice...
J’ai travaillé à la Spaghettata sur Laurier, une institution. Le propriétaire, Émile Saine, a été très important dans ma vie. Je l’appellerai toujours Monsieur Émile! Un jour, à mes débuts à la télé communautaire, je l’ai interviewé, car il était très impliqué dans la communauté. C'est après ça qu'il m’a dit: «Saskia, t’as du talent, t’arrêtes de niaiser! Tu fais de la télé ou de la radio, sinon je te mets dehors du resto!» Ça m’a donné le coup de pied au derrière dont j’avais besoin pour passer une audition et commencer ma carrière.
Et après, tu n’as plus arrêté...
J’ai enchaîné les émissions. J’en ai fait plusieurs, mais on m’a connue surtout avec Décore ta vie, que j’ai animée pendant 16 ans. Ça représente 746 épisodes! C’est Zone 3 qui produisait l’émission, et aujourd’hui, c’est encore eux qui produisent mon nouveau projet, Tout pour vendre, à Canal Vie. C’est comme un retour à la maison.
À l’âge de 50 ans, après l’animation de l’émission Bien, tu as vécu un creux de vague...
Ç'a été très difficile! Je pensais vraiment que c’était fini. J’avais 50 ans, je vivais une séparation, la ménopause est arrivée en même temps... c’était un mélange explosif. Je me suis remise en question. J'ai essayé de profiter de la vie. J'ai fait un voyage en Grèce avec une amie, j'ai aussi fait un beau voyage avec mes deux enfants et après ça, il y a eu l'opportunité de la boutique. Je me suis reconstruite doucement. J'ai vieilli, j’ai 52 ans, mais c'est la vie. Je suis vivante, je suis en santé, je suis de bonne humeur. C’est ça l’important!
À ce moment, tu pensais pourtant que tout était terminé. Que tu ne ferais plus de télé...
Je compte 27 ans de carrière. C’est certain que j’ai changé, que j’ai vieilli et la télé ne ment pas. Je me sentais peut-être moins bien de me voir à l’écran. Je me disais que c’était fini. J’ai cependant changé mon fusil d’épaule et accepté l’invitation à animer Tout pour vendre, où je rencontre des personnes qui vendent leur propriété elles-mêmes. Grâce à l'émission, elles bénéficient de l’accompagnement et des conseils de l’équipe de DuProprio, ainsi que du soutien de la designer Jacinthe Leroux, qui dispose d'un budget de 5000$ pour mettre en valeur leur propriété. Je suis vraiment contente de revenir en onde, surtout avec mon équipe de Zone 3. Quel bonheur!

Que penses-tu de tout ce que l’on peut faire aujourd’hui pour rester jeune à tout prix?
Je suis ambassadrice de Concept Dermo Esthétique, une entreprise tenue par Lisanne Daoust, que j’adore. L'un de mes premiers emplois était chez une esthéticienne, et depuis, j’ai gardé ce besoin de prendre soin de ma peau. Je prône des soins doux, non invasifs et naturels. Je respecte les gens qui vont plus loin, mais je pense que le naturel revient au galop, et qu'il y a plusieurs façons de faire du bien à sa peau et à son visage sans chirurgie. Les technologies sont impressionnantes, aujourd’hui. Je ne suis pas responsable de tout ce qui m’arrive, de l’évolution de mon corps. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est d’être bien dans ma peau et dans ma tête.
Et te voilà ambassadrice pour plusieurs autres entreprises, aussi...
Oui! Je fais de la création de contenu pour des marques qui me rejoignent. J’ai envie de diversité dans mes projets. C’est devenu mon quotidien! Je choisis toujours des entreprises qui me ressemblent. C'est le cas de Lingerie Emma, une campagne vue par des millions de personnes et qui inclut Marie-Claude Barrette, Kim Richardson, Lulu Hughes et la mannequin Tyo — car je prône la diversité des corps. Je travaille également avec Portes et fenêtres Isothermic. Je suis aussi ambassadrice pour les alarmes d’incendie Kidde, car j’ai vécu un incendie quand j'étais jeune, dans lequel j’ai tout perdu. Je collabore aussi avec IRIS, car j’y vais pour mes soins de la vue et mes lunettes depuis mes 14 ans. Je privilégie les liens humains. Je veux m’entourer de gens vrais, qui partagent mes valeurs d’authenticité, de bien-être et de respect.
Et côté cœur?
Non, zéro! Mais c’est correct. J’ai eu de belles histoires d’amour. Et je rencontre du beau monde à la boutique, des hommes et des femmes, qui ont trouvé le grand amour sur le tard. Ça me rassure. Ma collègue Stéfanie dit que c’est comme une boutique-spectacle. L’autre jour, la fille de mon amie a dit: «Manger avec Saskia, c’est toujours un souper-spectacle!» Alors non, je ne suis pas en amour, mais je m’amuse et je garde espoir!