Voici la future vedette de Montréal

Mylène Richard
La Québécoise Latifah Abdu a rapidement conquis le cœur des 5500 spectateurs venus à l’ouverture locale des Roses de Montréal, samedi, en inscrivant le premier but de l’histoire du club à domicile.
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Tirant de l’arrière 1 à 0 après une demie, Abdu a semé l’hystérie au Stade Boréale, à Laval, en touchant la cible d’une superbe frappe dans le coin supérieur droit à la 51e minute.
«Les partisans étaient si passionnés. Le fait qu’ils étaient là pour nous, ça nous a poussées et apporté l’énergie nécessaire. Nous avons gagné grâce à eux», a souligné Abdu après une victoire de 2 à 1 du nouveau club professionnel de soccer féminin de Montréal contre le Rapide d’Ottawa.
«Ça nous fait vraiment chaud au cœur parce qu’on sait qu’on a beaucoup de support, mais [samedi], on l’a senti et on l’a vu. J’étais sans mots», a ajouté l’attaquante de 23 ans.
NOTRE PREMIER BUT AU STADE BORÉALE !!!
— Roses de Montréal (@rosesmtlfc) May 3, 2025
OUR FIRST GOAL AT THE STADE BORÉALE!!!#RosesFC #AllezLesRoses #GoRoses pic.twitter.com/Dy31Gpjse5
Des larmes
Et, quand elle a été remplacée par Lorie Thibault à la 79e minute, Abdu a été émue en entendant les spectateurs scander son nom.
«Franchement, je ne m’attendais pas à ça, mais j’ai senti beaucoup d’amour. Ça ressemblait à une grande famille. J’avais des larmes aux yeux. C’était tellement... j’étais sans mots», a répété celle ayant porté l’uniforme de quatre formations professionnelles en France avant de revenir à la maison.
«Elle le mérite, a assuré l’entraîneur-chef Robert Rositoiu. Elle a encore fait une superbe performance dans tous les moments du jeu et elle est récompensée. Chaque fois qu’on arrive à la trouver face à la dernière ligne [défensive adverse], on sent que ça peut faire mal. Comme c’est le cas aussi pour Tanya [Boychuk], Mégane [Sauvé] ou Noémi [Paquin]», a-t-il louangé.


L’hymne national donne le ton
Il n’y a pas qu’Abdu qui a été émotive. Boychuk a admis avoir failli pleurer durant l’Ô Canada, interprété par la soprano Sophie Naubert et des musiciens de l’Orchestre symphonique de Montréal.
«Je n’avais pas eu la chance de chanter l’hymne national du Canada depuis sept ans, ayant seulement entendu ceux des États-Unis, de l’Islande et de la Suède [où elle a joué]. En l’entonnant, j’ai regardé les petites filles dans les gradins et c’était très spécial», a raconté la cocapitaine et auteure du filet gagnant samedi.
«Même quand nous ne sommes pas à la maison, les jeunes viennent voir des joueuses féminines et j’espère qu’on pourra inspirer les prochaines générations», a-t-elle souhaité.

Une Montréalaise domine
Les amateurs savaient que Boychuk, déjà invitée par l’équipe nationale senior, et Charlotte Bilbault, qui a participé à la Coupe du monde avec la France, allaient diriger l’attaque et le milieu de terrain des Roses, seul club invaincu en Super Ligue du Nord.
Mais voilà qu’après trois gains, d’autres filles attirent aussi l’attention. Il y a les gardiennes Anna Karpenko et Gabrielle Lambert, les défenseures Hailey Whitaker et Julia Leas, la milieu Allie Hess, les attaquantes Sauvé et Paquin, mais surtout Abdu.
Cette dernière a deux buts au compteur, tout comme Boychuk et quatre autres joueuses du nouveau circuit canadien.
Abdu domine également avec cinq tirs cadrés, ex aequo avec Kahli Johnson, du Wild de Calgary, sur un total de sept tirs tentés, un autre sommet pour la Montréalaise, devenue rapidement une des favorites de la foule.
