Une première réussie pour les Roses de Montréal

Ce premier match à domicile était attendu depuis longtemps et les Roses de Montréal n’ont pas déçu en revenant de l’arrière pour l’emporter 2 à 1 contre le Rapide d’Ottawa, samedi après-midi.

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L’entraîneur-chef Robert Rositoiu avait parlé de résilience cette semaine et il a eu une autre preuve que ses joueuses étaient combatives.

«Nous avons été récompensés pour nos efforts», a-t-il dit après la troisième victoire de sa troupe en autant de sorties. «Mais surtout, elles poussent. On marque un but et on veut aller marquer le prochain.»

Le couteau entre les dents

Après avoir cédé le premier filet pour la première fois de la saison, la nouvelle formation professionnelle de soccer féminin de la province a entamé la seconde demie le couteau entre les dents.

En quelques minutes, une frappe de Mégane Sauvé a touché la barre horizontale, une autre a raté de peu la cage, puis Tanya Boychuk et Noémi Paquin ont été frustrées par la gardienne ottavienne Mollie Eriksson.

Jusqu’à ce que Latifah Abdu fasse bondir les 5581 spectateurs venus assister à ce match historique au Stade Boréale, à Laval, malgré une météo maussade. La Montréalaise de 23 ans a touché la cible pour la deuxième fois de la campagne à la 51^e minute de jeu en décochant un tir dans le coin supérieur droit, un peu avant la surface de réparation. Elle a ainsi provoqué une vague dans les estrades occupées par plusieurs familles et jeunes filles.

«Je suis juste contente d’avoir gagné», a humblement dit Abdu. «Un beau but ou non, ça demeure un but. Je suis contente que mes coéquipières arrivent toujours à me mettre dans de bonnes positions pour marquer. C’est grâce à elles que je marque. On a une bonne connexion et elles me trouvent.»

Un salto avant

Un peu moins d’une vingtaine de minutes plus tard, Boychuck a donné les devants aux Roses en redirigeant de la tête un centre de Hailey Whitaker. La cocapitaine a célébré sa seconde réussite du printemps avec quelques acrobaties, ponctuées d’un salto avant en souvenir de sa carrière de plongeuse.

«Je n’avais pas fait ça depuis quatre ans. J’ai failli le faire cette saison, mais j’aurais donné un coup de pied à Mégane, alors je me suis retenue. Je me suis dit que si je réussissais le premier but à la maison, j’allais le faire. Mes amis du plongeon étaient dans les gradins, alors je l’ai fait pour eux.»

Des pionnières

Les Roses ont commencé le match un peu sur les talons, mais se sont rapidement reprises en contrôlant le ballon pendant 62% de la première demie.

La fébrilité était présente bien avant la rencontre. La présentation de pionnières d’ici (joueuses, entraîneuses et arbitre), dont Josée Bélanger, Marie-Ève Nault, Andréanne Gagné, Amy, Cindy et Sarah Walsh, ainsi que Sonia Denoncourt, a mis la table pour ce premier match de la nouvelle «Super Ligue du Nord» en sol québécois.

Les Roses ont eu quelques chances d’attaquer, mais ce sont les visiteuses qui ont ouvert le pointage. Delaney Baie Pridham a profité d’une erreur de la défenseure Jodi Smith pour prendre la gardienne Anna Karpenko à contre-pied.

Rien pour énerver les joueuses de Rositoiu, qui se sont regardées dans le blanc des yeux à la mi-temps.

«Nous n’avions jamais été dans cette situation», a expliqué Boychuk. «Les entraîneurs ont fait un bon travail pour nous garder calmes. Nous avons effectué des changements tactiques afin de trouver de l’espace. [La milieu de terrain] Charlotte [Bilbault] nous a dit que l’important était notre réaction face à [ce] défi et que la meilleure équipe allait gagner.»

«C’est à ce moment que nous leur avons laissé trop d’initiatives, sans en prendre de notre côté. Nous n’avons pas pu retrouver notre rythme», a analysé l’entraîneuse du Rapide, Katrine Pedersen.

▶ Samedi prochain, les Roses, meneuses au classement, recevront les Tides de Halifax.