Voici à qui Chloée Deblois pensait pour lui donner du courage à «Sortez-moi d'ici!»
«Sortez-moi d’ici!», dimanche 19 h 30, à TVA et TVA+.
Nathalie Slight
En plus de composer avec la chaleur extrême, le manque de sommeil, la faim et l’adrénaline, les singes hurleurs, les serpents et autres bibittes de la jungle panaméenne, des personnalités affrontent leurs plus grandes peurs à Sortez-moi d’ici!. Chloée Deblois revient sur cette expérience marquante!
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Chloée, pourquoi as-tu accepté de participer à la troisième saison de Sortez-moi d’ici!?
En fait, j’ai été approchée pour participer à la première saison de l’émission. Cependant, il y a trois ans, j'en étais au début de ma carrière. Je commençais à peine à me faire connaître du public québécois et je n’étais pas du tout rendue là dans mon cheminement personnel. J’avais donc décliné l’invitation. Cette année, lorsque j’ai à nouveau été sollicitée par la production, j’ai accepté sans hésitation.
Pourquoi donc?
Parce que j’avais suivi les deux premières éditions. L’esprit d’équipe entre les campeurs, l’occasion de sortir complètement de sa routine, le dépassement de soi... tout ça m’interpelait énormément.
En début d’aventure, tu as révélé aux autres campeurs qui tu envisageais de quitter par toi-même le jeu. Qu’est-ce qui a fait que tu es restée dans l’aventure?
J’ai pensé à ma défunte maman: ça m’a donné la force et le courage de continuer. Je me suis confiée aux autres campeurs et, lorsque j’ai réalisé que nous vivions tous la même affaire, la pression est tombée. J’ai même rassuré Sonia Vachon et Pascal Morrissette à mon tour, lorsqu’elle a traversé une journée plus difficile. J’ai vraiment eu de belles discussions avec la gang, notamment avec Brigitte Lafleur, à propos de mes insécurités concernant mon acné.

Ç’a été d’ailleurs un moment profondément humain de Sortez-moi d’ici!, puisque peu de gens partagent ouvertement leurs craintes à propos de l’acné...
Avant de partir pour le Panama, j’ai fait tous les traitements possibles pour me débarrasser de mes boutons. J’ai même appelé les gens de la production pour leur dire que je n’étais pas à l’aise de me montrer à l’écran sans camoufler mon acné. J’ai parlé à la psychologue de Sortez-moi d’ici!, qui m’a dit une phrase qui est particulièrement venue me chercher: «Transforme ta crainte en force. Sois la porte-parole des gens qui sont aux prises avec des problèmes d’acné.»
Et ça a fonctionné!
Oui! J’ai reçu plusieurs témoignages sur les réseaux sociaux de gens qui m’ont remerciée de briser les tabous concernant l’obsession d'avoir une peau parfaite. Certains m’ont aussi confié que je les inspirais en assumant mes boutons. Mon séjour dans la jungle panaméenne m’a permis de faire la paix avec mon image. Depuis que je suis de retour au Québec, je me permets de sortir en public sans maquillage, chose que je n’aurais jamais faite auparavant.
Tu jouais pour l’établissement de soins palliatifs Maison Source Bleue. Tu as un lien intime avec cet établissement, n’est-ce pas?
Il s’agit de l'endroit où ma mère a vécu ses derniers jours en 2012, avant de décéder des suites d’une récidive du cancer du cerveau. Depuis que j’ai l’âge de 18 ans, je souhaite m’impliquer auprès de cette maison. J’ai pensé y faire du bénévolat, mais je ne me sentais pas assez forte pour passer à l'action. Sortez-moi d’ici! m’a permis de mettre en lumière cet endroit où les gens peuvent mourir dans la dignité.
En terminant, qu'est-ce qui t'occupe en ce moment?
Je serai pas mal occupée cet été avec un beau projet qui sera bientôt annoncé et qui implique un autre campeur de Sortez-moi d’ici!... Je n’en dis pas plus! Sinon, je poursuis mes chroniques et reportages à Salut Bonjour et à Sucré salé. Je suis aussi en train d’écrire un roman, inspiré de ce que j’ai vécu dans ma vingtaine.

Anecdote de tournage...
Le défi du dépotoir a été difficile pour Chloée. «Honnêtement, quand on regarde ce défi à la télévision, on ne réalise pas l'ampleur de la difficulté qu’il représente. À l’écran, on dirait que c'est simplement un jeu de type Cherche et trouve, mais l'odeur de putréfaction qui régnait sur place était intolérable. Jamais je n’ai senti quelque chose d’aussi dégueulasse de toute ma vie! J’ai lavé mon linge au Panama. Puis, une fois revenue à la maison, j'ai constaté que l’odeur était restée imprégnée dans le tissu. J’ai dû jeter certains morceaux. Cette odeur est définitivement mon syndrome post-traumatique de Sortez-moi d’ici!. (rires)»