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L'article provient de TVA Nouvelles

Violence armée: une solution attendue de Nicolet

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Louis Cloutier | TVA Nouvelles

2022-08-25T22:49:47Z
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L’école nationale de police du Québec (ENPQ) à Nicolet, au Centre-du-Québec, va devoir se pencher sur la question de la formation des policiers afin de savoir s’il est possible d’avoir plus d’effectifs pour assurer des renforts à Montréal, théâtre d’une hausse de la violence armée depuis plusieurs semaines.

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«Le directeur général de l’école participera dans les prochains jours à une rencontre avec des représentants du ministère de la Sécurité publique, Mme Sophie Roy, directrice du SPVM, et M. Martin Prud’homme, directeur adjoint à la sécurité urbaine de la ville de Montréal, afin de poursuivre les discussions sur le rôle que pourrait jouer l’ENPQ pour soutenir la ville de Montréal», s’en est tenu à mentionner l’établissement par courriel.

Il faut dire que l’école prend déjà les bouchées doubles pour combler les retards en diplomation, accumulés durant la pandémie. Elle va ainsi former une centaine de policiers de plus par année pendant quatre ans.

L’enjeu reste de savoir si les aspirants policiers sont toujours intéressés, dans le contexte, à aller faire carrière à Montréal.

Selon le travailleur social et retraité de la SQ, Michel Tourigny, ils seraient prêts à le faire pour avoir un premier travail. Il arrive par contre que ceux qui s’y retrouvent soient frappés par un soudain désenchantement devant la réalité.

«J’ai des collègues de la police de Montréal, à l’heure actuelle, qui me disent quand je vois quatre individus racisés dont on sait qu’ils ne travaillent pas, qu’ils se promènent en Mercedes ou en BMW et qu’ils passent à côté de nous et qu’ils nous font un doigt d’honneur avec le téléphone cellulaire en main dans quel était d’esprit vous pensez qu’on est», a confié Michel Tourigny.

Daniel Cournoyer, ancien policier du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), note qu’il y a des policiers travaillant avec les deux mains attachées à l’origine de la vague de violence armée.

«Il y a un phénomène qui existe à l’effet que les policiers n’osent plus intervenir dans certaines situations pour éviter d’avoir à passer tout le phénomène administratif, déontologique, etc.», a-t-il lancé.

En novembre dernier, une chercheuse de l’ENPQ avait publié les premiers résultats d’une étude établissant que le «désengagement policier» est présent au Québec.

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