Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

SPVM: 16 nouveaux policiers se désistent

Partager

Yves Poirier | TVA Nouvelles

2022-08-25T16:59:23Z
Partager

Une majorité d’aspirants policiers ne semble avoir aucun intérêt à venir travailler à Montréal. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) confirme qu’il a perdu pratiquement toute sa cohorte de septembre au profit des autres corps policiers.

• À lire aussi: «Tout est sur la table» pour le recrutement de policiers, dit Plante

• À lire aussi: Fusillades: «le sentiment de sécurité est affecté», reconnaît la mairesse

• À lire aussi: Effectifs policiers: «[L’administration Plante] ment comme elle respire», dénonce Coderre

C’est Yves Francoeur de la Fraternité des policiers de Montréal qui a d’abord dévoilé cette semaine que 16 des nouveaux policiers sur la vingtaine d’embauche en septembre s’étaient désistés pour aller travailler ailleurs.

Sophie Roy, directrice par intérim du SPVM, confirme aujourd’hui la nouvelle. Le SPVM a quand même réussi à trouver 20 policiers ailleurs pour la prochaine embauche, ajoute-t-elle.

Ces désistements envoient un drôle de message, estime l’opposition à l’Hôtel-de-Ville.  

Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer : la violence armée visant les policiers eux-mêmes, mais aussi la politique sur les interpellations, pour laquelle certains agents estiment marcher sur des œufs. 

Il y a aussi le phénomène répandu des policiers qui se font régulièrement filmer lors d’intervention. Ajouter à cela les heures supplémentaires exigées, explique Abdelhaq Sari de l’opposition. 

«Nos policiers ici à Montréal ils ont une certaine fatigue mentale et physique. Ils ont des temps supplémentaires obligatoires, et cela les rend très fatigués, comme ce qu’on a vécu dans le système de santé. On a une administration qui gouverne via les réseaux sociaux, pire encore, qui essaie de plaire à sa base militante au lieu de travailler très fort avec des actions concrètes et directes afin de ramener et prioriser la quiétude à Montréal», explique Abdelhaq Sari de l’opposition qui siège aussi sur la Commission de la sécurité publique.

Publicité
Publicité