[VIDÉO] «Ricardo ne savait pas ce qu’était un espresso» – Sœur Angèle

À sa première rencontre avec Sœur Angèle, Ricardo ne savait pas ce qu’était un espresso, a confié la Vénitienne de 85 ans à Mélanie Maynard, vendredi soir, à l’émission Sucré Salé.

«C’était un jeune, il était avec moi à l’Institut [de tourisme et d’hôtellerie du Québec]. Mais ça a commencé bizarre cette affaire-là et il était dans la salle à manger. Moi, j’arrive et puis j’ai dit: “Ricardo, tu vas me faire un espresso”. Il ne savait pas ce que c’était.»

«Et après il est toujours resté près de moi. Il me suivait, il voulait apprendre, c’était un gars ouvert, mais lui a surtout étudié en marketing et c’était fort là-dedans», a poursuivi Sœur Angèle, ajoutant qu’il fallait bien donner à César ce qui appartient à César. 

La religieuse, qui s’est établie au Québec en 1955, avant même que le premier pont Champlain ne soit construit, a également révélé que ses parents n’avaient jamais cru à son avenir dans la religion.

«Quand j’ai dit à mon père [et] à ma mère que je rentrais au couvent, ils se sont dit: “elle est rendue folle”», a-t-elle confié à Mélanie Maynard, ajoutant que son père ne voulait pas aller voir sa profession de foi.

«Ma mère, elle lui dit: “Fatigue-toi pas, Angelo! Dans une semaine, ils nous la ship pas à la maison”», a-t-elle raconté en riant. 

Enfance en pleine guerre

Sœur Angèle est née en 1938, quelques mois seulement avant le début de la Deuxième Guerre mondiale.

«J’ai vécu la guerre tout le long à l’école, partout. On voyait ça par la fenêtre [de la cour d’école]», a-t-elle dit.

«Un moment donné, là, le couvre-feu a commencé [alors que j’étais encore à l’extérieur]. Je me suis cachée sous un pont, mais en dessous du pont il y avait un gros paquet d’orties. J’étais assise dessus et tu entendais les Allemands marcher en haut alors j’avais [un choix]: ou que je bouge ou que j’endure», a-t-elle raconté.

Sucré Saléest diffusé du lundi au vendredi à 18 h 30, sur les ondes de TVA et peut être repris à tout moment à TVA+.