[VIDÉO] LPHF: combattre l'iniquité en illuminant le Centre Bell
Mylène Richard
Quand elle a vu la foule record pour un match de hockey féminin brandir ses bracelets illuminés, le week-end dernier au Centre Bell, l’une des responsables de ce spectacle n’a pu s’empêcher de sourire de fierté.
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Ces 21 105 spectateurs ne représentent pas seulement une victoire pour le hockey ou le sport féminin, c’en est une aussi pour toutes les femmes.
«On vit de l’iniquité dans notre industrie, dans le sport, dans la musique, dans plein de choses. Donc d’être capable de voir que ça change, même si c’est trop lentement, ça fait vraiment super plaisir. On est content de contribuer à ça», a laissé tomber Pauline Rosen, vice-présidente marque et marketing chez PixMob, une compagnie montréalaise spécialisée en éclairage du divertissement.
Comme PixMob l’a déjà fait à six Super Bowl, dans la LNH, la NBA, aux Jeux olympiques ou même à des concerts de Coldplay, The Weeknd, Imagine Dragons ou Lady Gaga, la rencontre historique entre Toronto et Montréal a été animée avec plus de 21 000 bracelets DEL.
Gratuitement
L’entreprise a même offert ses services gratuitement à la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF).
«On voulait soutenir les femmes dans le monde du sport. Il y a encore beaucoup d’iniquité et nous, on voulait vraiment faire quelque chose à notre mesure», a expliqué Rosen, rencontrée dans une loge au domicile du Canadien.
L’effet coloré en temps réel fait le bonheur des partisans, des athlètes, des ligues et des diffuseurs, selon elle.
«Ça permet de gagner en momentum», a-t-elle poursuivi, parlant d’un engouement qui a fait «boule de neige» depuis les débuts de la LPHF en janvier.
Rosen a d’ailleurs assisté à sa première partie de hockey féminin, le 2 janvier, à Ottawa, et comme à Montréal, elle a pu sentir l’émotion qui émanait de la foule.
«Il y a une conscience collective que c’est historique, ce qui est en train de se passer. C’est magnifique à voir.»

«C’est incroyable»
«Ce qui se passe, c’est incroyable», a renchéri Valérie Tétreault, directrice de l’Omnium de tennis Banque Nationale de Montréal, aussi présente au Centre Bell.
«Pour que les gens aient la chance de s’intéresser à quelque chose, il faut la leur donner. On ne peut pas vouloir quelque chose qu’on ne voit pas ou qu’on ne connaît pas. Tout s’est enfin mis en place pour la ligue de hockey féminin. De voir les matchs à la télévision, ça fait une énorme différence, et les médias aussi.»
Plus tôt cet hiver, Tétreault a effectué une mise en jeu protocolaire avant une rencontre de l’équipe de Montréal à la Place Bell de Laval.
«C’est un produit unique, c’est très familial, a-t-elle dit, impressionnée. Je ne pense pas que les spectateurs comparent ça à un match du Canadien. C’est ça qui est beau. Je voyais juste des sourires et du monde qui avait du fun.»