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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

LPHF: Des Backstreet Boys à une victoire au Centre Bell pour Lauriane Rougeau

Lauriane Rougeau s’est aventurée dans la zone de Montréal, bataillant avec Maureen Murphy et Mariah Keopple, samedi après-midi au Centre Bell. Toronto l’a emporté 3 à 2 en prolongation devant 21 105 spectateurs, un record pour un match de hockey féminin.
Lauriane Rougeau s’est aventurée dans la zone de Montréal, bataillant avec Maureen Murphy et Mariah Keopple, samedi après-midi au Centre Bell. Toronto l’a emporté 3 à 2 en prolongation devant 21 105 spectateurs, un record pour un match de hockey féminin. Getty Images via AFP
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Mylène Richard

2024-04-21T12:00:00Z
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Du plus loin qu’elle se rappelle, Lauriane Rougeau a assisté à son premier concert au Centre Bell. Les Backstreet Boys étaient alors le plus populaire boys band. Des années plus tard, la Québécoise s’est retrouvée sur la patinoire de l’amphithéâtre, samedi, au cœur d’une journée historique.

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«J’ai grandi ici en regardant le Canadien, développant ma passion pour le hockey. Je sais c’est quoi l’atmosphère au Centre Bell. Et aujourd’hui [samedi], c’était incroyable», a-t-elle mentionné après une victoire de Toronto, 3 à 2 en prolongation, devant 21 105 spectateurs, un record mondial pour un match de hockey féminin.

Rougeau a toujours évolué dans la métropole québécoise, à l’exception de ses années à l’Université Cornell, dans l’État de New York. Aux côtés de ses adversaires du jour Marie-Philip Poulin, Sarah Lefort et Ann-Sophie Bettez, blessée, la défenseure de Beaconsfield, dans l’ouest de l’île, avait joué au domicile du CH dans l’uniforme des Canadiennes, de la défunte Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF). En 2016, 5930 spectateurs avaient vu Poulin procurer un gain de 1 à 0 contre l’Inferno de Calgary, avec qui évoluait Blayre Turnbull, la capitaine actuelle du Toronto, première marqueuse pour les visiteuses samedi. L’année suivante, Montréal avait reçu le club chinois du Kunlun Red Star.

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«Il y avait des gens dans la partie du bas, s’est rappelée Rougeau. Je ne pense pas qu’à cette époque on croyait qu’il était possible de remplir le Centre Bell.»

Émue pour Poulin

Même si elle est aujourd’hui du côté de l’ennemi, Rougeau a été touchée par l’accueil réservé à Poulin avant la rencontre.

«Je suis tellement contente pour elle. J’ai grandi avec elle et je l’ai vue connaître du succès. Elle mérite d’obtenir la plus longue ovation. J’en avais les larmes aux yeux. J’étais sur le banc et je me suis dit: “vas-y fille, c’est ton moment, profites-en”. Ensuite, la rondelle est tombée et on est redevenues des adversaires.»

Quant à Poulin, elle devait avoir 16 ans lors de sa première visite au Centre Bell.

«Quand j’ai vu ce match [du Canadien], je n’ai probablement jamais pensé que ça serait possible un jour de patiner sur cette glace devant une salle comble, une foule qui encouragerait une équipe de hockey féminin de Montréal. Jamais.»

Aucun regret

Les dernières années n’ont pas été faciles pour Rougeau. Après la dissolution de la LCHF en 2019 à cause de problèmes financiers, et la pandémie de COVID-19, elle n’a pas été retenue par Équipe Canada. Elle avait pourtant aidé le pays à gagner l’or aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014 et l’argent à ceux de Pyeongchang en 2018, en plus d’avoir pris part à cinq Mondiaux.

«Je ne voulais avoir aucun regret. Je savais que la ligue [LPHF] allait exister un jour, alors je ne voulais pas prendre ma retraite. Je suis tellement contente d’avoir continué à m’entraîner, d’être restée proche des filles et d’être sur la glace avec elles au Centre 21.02 [à l’Auditorium de Verdun]», a raconté l’athlète de 34 ans qui a réussi à se tailler un poste au camp de la formation torontoise.

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