US Open: qui a eu cette idée géniale de réunir Fernandez et Venus Williams en double? Leylah raconte


Jessica Lapinski
FLUSHING, New York | Leylah Fernandez devait d’abord prendre part au tournoi de double féminin du US Open avec Marie Bouzkova, mais la Tchèque, blessée, a préféré se retirer de la compétition lundi. La Québécoise l’a très bien compris, mais encore fallait-il qu’elle se trouve une autre coéquipière, avec un court préavis.
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Quand elle a appris la nouvelle, Leylah était attablée au restaurant avec des membres de son équipe et des amis. «On s’est tous mis à dérouler la liste des joueuses en silence, pendant deux minutes, a-t-elle raconté mercredi, après s’être qualifiée pour le troisième tour en simple. La plupart étaient déjà prises.»

C’est là qu’elle a vu un sourire se dessiner dans le visage de son père, Jorge, qui est aussi son entraîneur.
«Mon père est capable de sourire, mais souvent, quand il le fait, c’est parce qu’il a une très bonne idée... ou une idée diabolique», a lancé Leylah.
Cette fois, on dirait que c’était un bon mélange des deux, à la lumière de ce qui venait de naître dans le cerveau du papa Fernandez.
«Il a dit: “Pourquoi pas Venus Williams?”»

La chasse au numéro
L’idée enchantait tout le monde, évidemment. L’Américaine a peut-être 45 ans, elle a pris une pause de 16 mois de la compétition pour soigner des blessures, mais c’est une icône.
Une icône au palmarès doré, tant en simple qu’en double: dans cette seconde discipline, la légende revendique 14 titres majeurs et trois médailles d’or olympiques avec sa cadette, Serena.
Le hic, c’est que personne n’avait un numéro pour joindre Venus Williams, et Venus Williams était à ce moment sur le Arthur-Ashe pour sa rencontre de premier tour en simple qu’elle a perdue, non sans enlever une manche à la 11e tête de série, Karolina Muchova.
Bref, grâce à ses contacts, le clan Fernandez a fini par entrer en communication avec l’entraîneur de Venus. À sa sortie du court, cette dernière a accepté la requête de la gauchère de 23 ans sa cadette, qui a grandi en l’admirant.
Un moment «magique»
Leylah vivra donc un moment «magique», jeudi vers 15 h, quand elle jouera en double avec la grande Williams contre les sixièmes têtes de série, soit l’Ukrainienne Lyudmyla Kichenok et l’Australienne Ellen Perez, sur le Grandstand, le troisième plus grand stade de New York.
Pour l’instant, les deux joueuses se sont peu parlé — la Québécoise, qui devait jouer en après-midi en simple, mercredi, a finalement foulé le court en soirée —, mais Fernandez ne pense pas que ce sera un problème.
«On s’est juste demandé de quel côté on préférait jouer, et même là, je ne sais pas si on est parvenues à une décision, a rigolé Leylah. Mais je ne pense pas que ce sera un problème. Nos styles se complètent bien, je crois, et Venus est une grande professionnelle.»