Publicité
L'article provient de TVA Sports
Sports

US Open: la guerrière Leylah Fernandez a fait son apparition, et la voici au troisième tour à New York

Photo AFP
Partager
Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2025-08-28T02:10:45Z
Partager

FLUSHING, New York | Leylah Fernandez avait le regard perdu d’une joueuse pour qui rien ne fonctionne. L’adversaire devant elle la promenait de gauche à droite, de droite à gauche. Et même quand la Québécoise avait finalement l’occasion d’installer son jeu, le terrain semblait subitement devenir trop petit pour ses frappes.

On la sentait sur le point de craquer devant la Française Elsa Jacquemot, 91e mondiale, et qui sur papier est à sa portée.

• À lire aussi: «Comportement irrespectueux»: deux joueuses s’enguirlandent après leur match

• À lire aussi: De La Ronde pour une première fois au double avec Venus Williams: la vie anormale de Leylah Fernandez

Une autre sortie prématurée attendait Leylah sur cette surface où elle avait connu ses plus grands moments, il y a quatre ans, en atteignant au US Open ce qui demeure à ce jour sa seule finale en Grand Chelem.

Puis, la 31e tête de série a forcé sa rivale à commettre une faute du revers. Elle a enchaîné avec un revers gagnant. Deux points qui ont fait passer le pointage de 0-0, 0-30 sur son service en début de deuxième manche, à 30-30.

Et juste comme ça, la guerrière Fernandez est réapparue. Le reste de cette rencontre n’a pas été de la tarte, mais quand la guerrière Fernandez chasse la Fernandez qui doute, les chances de victoire deviennent subitement plus grandes pour la Québécoise.

Publicité
Photo AFP
Photo AFP

En brandissant le poing à répétition après ses plus beaux coups, en variant le jeu et en cherchant les angles, Leylah s’est donc offert une victoire de 2-6, 6-3 et 6-2 aux dépens de Jacquemot.

Ainsi a-t-elle aussi mérité pour la première fois depuis son parcours magique jusqu’en finale une présence au troisième tour à New York.

En attendant Sabalenka

Cette victoire courageuse n’est d’ailleurs pas sans rappeler quelques-unes de celles qui avaient ponctué ce conte de fées, en 2021.

Mais c’est l’unique parallèle que nous dresserons entre cette édition et celle d’il y a quatre ans, pour le moment.

Photo Getty Images via AFP
Photo Getty Images via AFP

Car à la ronde suivante se dressera devant la gauchère une certaine Aryna Sabalenka. Quatre ans après l’avoir battue contre toute attente en demi-finale à New York, Leylah renouera avec la Biélorusse, vendredi. Sabalenka, qui domine le tennis féminin depuis plusieurs mois, a conclu son propre match peu après que Fernandez a célébré son triomphe contre Jacquemot en pointant vers son clan, où étaient réunis plusieurs membres de sa famille.

Quelque 2 h 15 minutes plus tôt, la Québécoise était entrée sur le petit court 5 sur l’air d’un «Oh, Leylah Fernandez!», entamé par ces deux supporteurs des joueurs canadiens que vous avez sûrement aperçus dans les estrades, avec leurs vestes ornées de balles de tennis.

L’heure de briser est finalement arrivée

La Lavalloise d’origine a amorcé la rencontre en force en remportant les deux premiers points, mais rapidement, la machine s’est détraquée.

Fernandez s’est avérée incapable de gagner son service et de convertir les balles de bris que lui offrait Jacquemot, 22 ans aussi, mais qui n’a jamais pointé au-delà du 91e rang qu’elle occupe présentement.

Photo AFP
Photo AFP

Même les «What time is it? It’s break time!» («Quelle heure est-il? L’heure de briser!») que lui criaient les deux fans du début de match sur balle de bris ne semblaient pas parvenir à la faire sortir de sa torpeur.

Les jeux se sont rapidement accumulés au profit de la Française, et on sentait qu’il faudrait un miracle pour que Leylah remonte la pente.

Mais finalement, il ne fallait pas de miracle. Il fallait un soupçon de cette ténacité qui, jusqu’à présent, guide les plus belles victoires de la Québécoise.

Publicité
Publicité