Une visite «royale» fort attendue à Montréal
Patrick Roy et les Islanders débarquent au Centre Bell pour y affronter le Canadien, jeudi soir
Benoît Rioux
Il n’y aura ni couronne ni diadèmes, mais la venue de Patrick Roy à titre d’entraîneur-chef des Islanders de New York, jeudi soir au Centre Bell, représente un événement fort attendu par les amateurs de hockey du Québec.
Le principal intéressé a lui-même dressé la table en vue de sa visite, qui correspond à son troisième match seulement à la barre des Islanders.
«C’est toujours spécial d’aller à Montréal, a ainsi reconnu Roy, lors de son point de presse suivant la défaite de son équipe contre les Golden Knights de Vegas, mardi soir, à l’UBS Arena. Ils ont retiré mon chandail, j’ai eu 10 bonnes années là-bas, trois présences en finale et deux conquêtes de la Coupe Stanley [en 1986 et 1993]. Oui, ce sera spécial.»
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Avant la rencontre, aucun entraînement matinal n’est toutefois prévu à Montréal pour les Islanders, Roy préférant que les joueurs évitent les distractions.
«Les gars vont rester à l’hôtel et se concentrer sur le match, a précisé l’entraîneur aux médias new-yorkais, mercredi. La raison pour laquelle je ne veux pas qu’il y ait d’entraînement matinal, c’est que les médias vont leur poser des questions sur moi, ils vont leur dire telle ou telle chose et je n’ai pas besoin de ça, eux non plus.»
Du respect pour Patrick
L’ancien gardien du Tricolore s’étendra lui-même sur ses sentiments avec les médias, en fin d’après-midi. Il y a fort à parier que l’organisation du Canadien lui réservera par ailleurs un accueil particulier en le présentant à l’écran géant en début de partie.
«Patrick Roy, c’est beaucoup le Canadien de Montréal, a commenté l’entraîneur-chef Martin St-Louis, mercredi, en vouant son respect pour le monarque après l’entraînement du Tricolore à Brossard. J’ai grandi en regardant Patrick Roy, c’est normal que ce match-là soit significatif. Avec raison.»
«Je pense que c’est bon pour la ligue, c’est un homme de hockey, a par ailleurs noté St-Louis, concernant l’embauche de Roy par les Islanders, le week-end dernier. Il a de l’expérience derrière le banc, en plus de tout ce qu’il a fait devant le filet.»
Une ambiance différente
Chez les joueurs du CH, le capitaine Nick Suzuki s’attend à une rencontre excitante et une ovation de la part des partisans à l’endroit de Roy. Le gardien Samuel Montembeault, qui sera logiquement devant le filet pour affronter les Islanders, reconnaît qu’il y a «beaucoup d’engouement».
«Quand l’ambiance est différente, c’est plaisant, a noté Montembeault. Ça donne de l’énergie et c’est à nous d’utiliser ça de notre côté.»
«J’ai le goût de gagner ce match et de battre Patrick, a pour sa part lancé Rafaël Harvey-Pinard, avec le sourire. C’est toujours plaisant de jouer un match contre un homme qui est reconnu dans le monde du hockey.»
Le tapis rouge
Là où le bât blesse, c’est que les joueurs des Islanders voudront sans doute, pour leur part, remporter cette partie pour Roy. Lors de son premier match à Montréal à titre d’entraîneur de l’Avalanche du Colorado, le 18 mars 2014, «Casseau» avait d’ailleurs perdu 6 à 3.
«Ça devrait être fantastique et je pense que nous allons simplement essayer de profiter du moment avec lui», a planifié l’attaquant des Islanders Jean-Gabriel Pageau, cité sur le site web de la LNH.
Pageau, qui a grandi dans la région de Gatineau, prévoit un accueil royal.
«Ils devraient dérouler le tapis rouge pour lui, a-t-il formulé. Il le mérite. Il est célèbre là-bas, non seulement parce qu’il est un gagnant, mais je pense qu’il est un gars compétitif et je sais que les Québécois aiment ce type de personnalité.»
Joshua Roy cédé au Rocket
À la veille de ce match, l’attaquant québécois Joshua Roy a été cédé au Rocket de Laval, dans la Ligue américaine. Durant l’entraînement, il avait surtout pris des répétitions avec les défenseurs de l’équipe.
Comme ce fut le cas en troisième période mardi, dans la défaite de 4 à 1 du Canadien contre les Sénateurs, le premier trio comptait sur Josh Anderson, aux côtés de Suzuki et Cole Caufield. Dégringolant dans la hiérarchie, le jeune Juraj Slafkosvsky s’est pour sa part entraîné en compagnie de Sean Monahan et Joel Armia.