La rumeur est de plus en plus forte sur la scène politique fédérale quant à une candidature de Jean Charest dans la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada.

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Bien que le principal intéressé n’ait rien confirmé, son possible retour en politique a suscité de vives réactions, mardi, à Québec ainsi que parmi les collaborateurs de l’émission «La Joute».

Voici quelques réactions d’élus de l’Assemblée nationale :

Dominique Anglade, cheffe du Parti libéral du Québec

«Je ne ferai pas une François Legault de moi-même, ce qui veut dire que je ne vais pas intervenir dans une éventuelle course au leadership au fédéral»

Gabriel Nadeau-Dubois, chef parlementaire de Québec Solidaire

«L’héritage de Jean Charest au Québec, c’est une démocratie affaiblie par la corruption, c’est un territoire ravagé en matière d’environnement, c’est un retard historique dans notre lutte contre les changements climatiques et ce sont des services publics en ruines (...) Est-ce que ce serait une bonne nouvelle pour le Québec que le Canada soit dirigé par un personnage politique comme celui-là? Je ne pense pas»

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

«L’impunité, dans une démocratie, c’est la pire chose. S’il n’y a pas de conséquence ou de punition lorsqu’on corrompt le ministère des Transports et qu’on fait de la politique en finançant son parti en échange de contrats gonflés, s’il n’y pas de punition pour ça et qu’on peut retourner en politique après au Canada, ben ça parle du Canada! »

Éric Caire, ministre de la Cybersécurité et du Numérique

«Je regarde l’état dans lequel se trouve le Québec, le réseau de la santé, le réseau de l’éducation, les services aux aînés et les finances publiques. Vous en voulez combien des mauvaises raisons? Et en plus, on sait qu’au niveau de l’éthique, ça n’a pas été un modèle»

François Legault, premier ministre du Québec

«Je vais peut-être me mêler d’une élection fédérale, mais je ne me mêlerai pas d’une course à la chefferie»

L’opinion des jouteurs

Du côté des jouteurs, la possibilité de voir Jean Charest tenter sa chance au Parti conservateur est jugée crédible et sérieuse.

«Je pense qu’il y a des vraies chances qu’il y aille. Pour lui, c’est enivrant, c’est quelque chose qu’il aurait toujours voulu compléter : devenir premier ministre du Canada», affirme Thomas Mulcair.

«Ce que j’entends, c’est que plus les jours passent, plus il penche vers le ‘’oui’’. Si ça avait à être non, il l’aurait dit dès lundi matin, parce que la conclusion du grand sommet familial en Floride aurait été : ‘’Jean, tu ne te lances pas.’’ On le saurait. S’il n’a pas annoncé sa décision, c’est qu’il avance vers le ‘’oui’’», soutient Emmanuelle Latraverse.

«C’est un politicien talentueux, c’est un politicien roublard. C’est un politicien qui a le sens de la bataille. Je comprends qu’il va occuper l’espace du centre. Il va se présenter comme le candidat rassembleur, centriste et pragmatique du Parti conservateur du Canada. Sur le fond des choses, j’ai le souvenir d’un homme qui n’a pas gouverné le Québec de la plus belle des manières. Quant à son retour, pour lui, c’est un rêve, mais pour certains ce sera un cauchemar», indique Mathieu Bock-Côté.

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