Une pénurie de chandails de Marc-Antoine Dequoy pour Noël


Benoît Rioux
Les Alouettes ont été victimes de leur succès en remportant la Coupe Grey à un peu plus d’un mois de la période de Noël, si bien qu’il y a eu une pénurie de certains produits dérivés. Un heureux problème, assurément, même si ce n’est peut-être pas tous les partisans de football qui trouveront l’objet tant désiré sous le sapin.
«C’est l’effet de la victoire, a sommairement expliqué le joueur Marc-Antoine Dequoy, en souriant. Il y a un engouement et ça démontre la fierté que les gens ont. On est vraiment une province fière de ses équipes gagnantes et ç’a visiblement paru dans les ventes!»
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Mark Weightman, président et chef de la direction des Alouettes, accueille aussi la situation avec un grain de sel, même s’il reconnaît avoir fait des pieds et des mains afin de contribuer à gérer cette situation exceptionnelle.
«Il y a eu une pénurie de plusieurs items parmi les produits dérivés, a-t-il avoué. Dans les dernières années, on recevait sur la boutique de notre site web environ 1000 commandes par année. On en a reçu au-delà de 2600 en 10 jours après notre victoire à la Coupe Grey et ça continue... En plus d’une rupture de stock, il y a eu une pénurie de main-d’œuvre pour être capable de tout envoyer à temps pour la période de Noël.»
«Passé le 15 décembre, nous ne pouvons plus vous assurer de recevoir votre commande [des] Alouettes avant Noël», peut-on d’ailleurs lire sur le site web de l’équipe.
Le numéro 24 populaire
Aurez-vous votre chandail des Alouettes à temps pour Noël? On ne peut parler d’une véritable pénurie à ce niveau malgré la popularité de certains joueurs comme Dequoy, Cody Fajardo ou Tyson Philpot. Il y a toujours la possibilité de prendre l’option d’un chandail personnalisé afin de s’associer à un joueur en particulier. Dans les faits, le seul jersey préidentifié disponible actuellement à la boutique virtuelle des Alouettes est celui du porteur de ballon William Stanback, dont le retour à Montréal en 2024 est loin d’être garanti.
Sans être en mesure de les quantifier, M. Weightman note que les commandes pour un chandail numéro 24 avec l’inscription du nom de Dequoy à l’arrière ont été nombreuses. L’effet de la victoire, comme dirait le principal intéressé, mais fort probablement aussi l’effet de sa réaction ayant suivi la conquête de la Coupe Grey.

Le discours patriotique de Dequoy, qui aura d’ailleurs profité au Parti Québécois dans les sondages, résonne encore.
«Ils n’ont jamais cru en nous, avait-il prononcé à la télévision, en parlant du rôle de négligés des Alouettes et du manque de respect pour la langue francophone durant les éliminatoires de la Ligue canadienne de football. Tu regardes partout et c’est écrit en anglais! Sur le guide [télé] de TSN, ça disait Toronto contre Winnipeg. [...] Mais savez-vous quoi? Gardez-le, votre anglais! Parce qu’on va prendre cette coupe-là et on va la ramener à Montréal, on va la ramener au Québec, on va la ramener chez nous, parce qu’on est les f*cking champions!»
Pas juste un gars de chez nous
Sans revenir directement sur cette sortie spontanée de Dequoy, qui avait fait le tour du Québec, M. Weightman note que la popularité du joueur a grimpé en flèche.
«C’est clair qu’il n’y a pas beaucoup de gens au Québec qui, aujourd’hui, n’ont jamais entendu parler de Marc-Antoine Dequoy, a convenu le président. Si on fait juste regarder la couverture médiatique et les tendances sur les médias sociaux, Marc-Antoine est clairement le nom qu’on entend le plus souvent.
«Ce n’est pas simplement un gars de chez nous, mais c’est un joueur exceptionnel qui a embrassé son rôle de meneur à merveille tout au long de la saison et durant les éliminatoires, a qualifié M. Weightman. Les noms de Fajardo et Philpot ont aussi gagné en popularité depuis notre victoire en finale, je dirais.»

Un rappel constant
En plus des produits dérivés, la vente des abonnements de saison ou des autres forfaits incluant plusieurs matchs à domicile a également bondi à l’approche de Noël.
En attendant la prochaine saison de la Ligue canadienne de football, les joueurs des Alouettes profiteront eux-mêmes de la période des Fêtes pour célébrer, mais aussi pour se reposer un peu.

Depuis leur victoire du 19 novembre, les festivités ont été nombreuses, à commencer par le défilé des champions au centre-ville de Montréal durant la semaine suivante.
«L’énergie qu’il y avait là, c’était incroyable, ça va toujours être gravé dans ma mémoire, a indiqué Dequoy. Après, d’être au Centre Bell sur la glace, à soulever la coupe Grey devant le monde, ou d’aller à l’Assemblée nationale, c’est un rappel constant de notre victoire. Cette tournée qu’on vit depuis des semaines, c’est extraordinaire.»

Aussi extraordinaire et inhabituelle que la vente de produits dérivés des Alouettes depuis un mois!