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L'article provient de Le Journal de Montréal

Zone d’exclusion aérienne: une «ligne rouge qu’on ne peut franchir», dit Joly

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Raphaël Pirro

2022-03-15T20:27:52Z
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La désignation d’une zone d’exclusion aérienne dans le ciel ukrainien, comme le réclame avec ferveur le président Volodymyr Zelensky, est une «ligne rouge que l’on ne peut pas franchir», a déclaré la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly mardi. 

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«Nous sommes toujours disposés à regarder différents scénarios en ce moment parce que nous savons que le peuple ukrainien a besoin d’aide. Le Canada va toujours mener des discussions pour trouver des solutions créatives, mais à ce stade, en nous basant sur les informations que nous avons, il y a une ligne rouge que nous ne pouvons franchir», a soutenu Mme Joly à la suite de l’allocution exceptionnelle du président ukrainien au Parlement canadien, mardi.

La ministre a réitéré que l’objectif du Canada, comme celui de ses alliés, était d’éviter que le conflit en Ukraine ne dégénère en une troisième guerre mondiale.

Alors que l’invasion est en phase d’entamer sa quatrième semaine et que l’armée russe poursuit sa progression vers la capitale de Kyïv, le président ukrainien a profité de son temps de parole à Ottawa pour demander l’imposition de cette mesure jugée par plusieurs experts comme étant extrêmement risquée considérant les risques d’escalade.

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«Pouvez-vous imaginer que vous appelez vos amis et que vous leur demandez de fermer le ciel, de fermer l'espace aérien, d'arrêter les bombardements? Combien de missiles de croisière devront encore tomber sur nos villes avant que vous n'y parveniez? Et en retour, ils expriment leurs profondes inquiétudes sur la situation et disent "s'il vous plaît, tenez bon, tenez bon encore un peu"», a lancé M. Zelensky.

Une zone d’exclusion aérienne permettrait d’interdire aux avions russes de voler dans le ciel ukrainien. Une violation de cet espace aérien pourrait provoquer une réplique militaire par l’OTAN.

Les alliés membres de l’organisation se sont refusé, à ce jour, d’aller de l’avant avec cette option.

De nombreux pays européens, en plus du Canada et des États-Unis, ont interdit aux avions russes de traverser leur ciel.

Mélanie Joly a dit que son homologue ukrainien Dmytro Kuleba, avec qui elle parle régulièrement, a demandé au Canada d’envoyer de l’armement et d’imposer des «sanctions extrêmement sévères».

«Pourquoi? Parce que certainement, ça aide l’Ukraine à se défendre, mais ça aide aussi l’Ukraine à la table de négociations», a fait valoir Mme Joly.

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