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L'article provient de TVA Sports
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Division canadienne: «il y aura de l’animosité»

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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2020-12-22T01:41:49Z
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Ken Holland n’a jamais eu peur d’un micro ou d’un calepin de notes. À 65 ans, le directeur général des Oilers d’Edmonton gardera le même raisonnement. Il est encore l’un des plus généreux de son temps avec la presse.

À son époque comme DG des Red Wings de Detroit, Holland acceptait souvent une entrevue à quelques minutes d’un match contre le Canadien. Il t’invitait à sa table dans le salon des journalistes où on y servait un buffet chaud et quelques pointes de pizzas de Little Caesar’s, propriété de la famille Ilitch. Entre deux bouchées, Holland répondait avec passion à des questions sur Pavel Datsyuk, Henrik Zetterberg ou Anthony Mantha.

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Au lendemain de l’annonce d’une entente entre les dirigeants de la LNH et l’Association des joueurs de la LNH pour une saison de 56 matchs qui s’ouvrira le 13 janvier, Holland a participé à une rencontre virtuelle avec des journalistes d’Edmonton et quelques espions en provenance de Montréal ou d’ailleurs au Canada.

Pas dans la peau de Bettman

L’ancien gardien des Whalers de Hartford et des Red Wings de Detroit n’a absolument pas changé malgré la froideur d’une session sur Zoom, une plate-forme virtuelle pour organiser des conférences.

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Holland a offert des réponses-fleuves pour décrire les négociations pour une prolongation de contrat avec Ryan Nugent-Hopkins et les pourparlers avec le défenseur Ethan Bear, un joueur autonome avec restriction. Il a parlé de la perte du défenseur Oscar Klefbom pour toute la saison 2020-2021 en raison d’une opération à une épaule. Il a analysé la complexité de former une équipe de réservistes sans nuire au développement des jeunes joueurs de l’organisation.

Il a aussi glissé plusieurs mots sur la nomination du défenseur Philip Broberg, un choix de premier tour en 2019 des Oilers, comme capitaine de l’équipe suédoise au Championnat du monde junior.

Mais Holland n’avait pas sa verve habituelle pour répondre à un sujet. Le plus délicat. Celui de la difficulté des sept équipes canadiennes de recevoir le feu vert des autorités de la santé publique des cinq provinces concernées : le Québec, l’Ontario, le Manitoba, l’Alberta et la Colombie-Britannique.

Le représentant du Journal lui a demandé si cette situation l’inquiétait dans son rôle de DG des Oilers.

«C’est au-dessus de mon salaire et de mes responsabilités, a-t-il répliqué. Ce sont des choses qui se passent entre Gary Bettman, Bill Daly, l’Association des joueurs et les différentes provinces au Canada.»

«J’ai reçu le calendrier proposé aujourd’hui [lundi] et nous jouons bel et bien à l’intérieur de la division canadienne, a-t-il poursuivi. Il y a juste des matchs entre les équipes canadiennes. Est-ce que nous jouerons dans nos villes respectives ou ailleurs? Ce n’est pas à moi d’y répondre. Mon travail comme DG des Oilers d’Edmonton est de m’assurer que l’équipe sera prête pour le début du camp, le 3 janvier. Je construirai ma formation pour que nous misions sur une équipe compétitive. Je m’attends toutefois à ce que nous jouions à Edmonton. Comme DG des Oilers, c’est ce que j’entends.»

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Non aux bulles

Du 25 décembre au 5 janvier, le Rogers Place d’Edmonton sera le théâtre du Championnat du monde de hockey junior. Le Canada, dirigé par André Tourigny, cherchera à conserver son titre de champion. Les 10 pays se retrouveront toutefois dans un contexte de bulle, comme c’était le cas lors des séries de la LNH à Toronto et Edmonton. Les joueurs, entraîneurs et membres du personnel des 10 équipes n’auront pas la permission de sortir de la zone sécurisée, qui comprend un chic hôtel et l’aréna.

La LNH n’a toutefois pas l’intention de jouer à l’intérieur d’une bulle pour la saison 2020-2021. Selon le plan établi, les 31 équipes devraient jouer dans leur propre amphithéâtre. C’est là que ça se complique.

Aux États-Unis, les Sharks de San Jose n’auront pas l’autorisation du comté de Santa Clara et ils devront déménager en Arizona pour les premières semaines du calendrier. Au Canada, la santé publique des cinq provinces devra entériner le projet.

À ce sujet, le Canadien attend toujours une réponse officielle pour l’utilisation du Centre Bell. Geoff Molson poursuit les pourparlers avec le docteur Richard Massé, de la santé publique du Québec.

Rivalités intéressantes

S’il se gardait loin de la politique et des jeux de négociations, Holland aime le concept d’une division réunissant les Oilers, les Flames, les Canucks, les Jets, les Maple Leafs, les Sénateurs et le Canadien.

«Il y a trois équipes vraiment à l’Est, trois équipes vraiment à l’Ouest et une autre dans le milieu. Il n’y aura donc pas un avantage ou un désavantage pour les voyagements. Nous aurons tous un horaire condensé. Mais j’ai hâte de voir ça. Je trouve ça excitant comme division. Nous jouerons dix fois contre Calgary et dix fois contre Vancouver.

«Quatre des sept équipes accéderont aux séries. C’est possible que deux équipes s’affrontent à 17 reprises en comptant la saison et les séries. C’est parfait pour les rivalités, il y aura de l’animosité et les partisans aimeront ça.»

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