Une étude inquiétante sur le temps d’écran chez les enfants
TVA Nouvelles
Une étude australienne, qui montre que le temps d’écran nuit au développement du langage des enfants, inquiète les spécialistes.
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Publiée au début du mois de mars, l’étude confirme les craintes de plusieurs intervenants au Québec, alors que la proportion d’enfants de maternelle considérés comme «vulnérables» a augmenté depuis 2012.
Par exemple, en 2022, 12,1 % des enfants de maternelle avaient un problème au niveau de leur développement cognitif et langagier, en hausse de 2,1 % par rapport à 2012, selon l’Institut de la statistique du Québec.

Les élèves qui présentent des retards au niveau des compétences sociales ont également augmenté en dix ans, confirment les mêmes données de l’organisme québécois.
«Je ne suis pas surprise, dans la mesure où ce sont des données qu’on connaissait», a réagi l’orthophoniste Agathe Tupula Kabola, ajoutant que le temps d’écran chez l’enfant se traduit en une baisse d’interactions avec ses parents.
«L’enfant dit moins de mots à son tour et il y a moins de tours de parole en conversation», précise-t-elle, en entrevue à TVA Nouvelles.
Selon la spécialiste, les parents doivent remplacer le temps d’écran par du temps d’interaction.
«Ça l’air très simple et banal, mais juste parler avec son enfant, décrire ce qui nous entoure, parler de ce qu’on fait, de nos actions et des actions de l’enfant» représentent des solutions, poursuit la femme.
Rappelons que le chef du Parti québécois (PQ) Paul St-Pierre Plamondon a affirmé en janvier que le temps d’écran chez les jeunes représentait un «sujet de santé publique sérieux».