Une entrepreneure de la Montérégie en larmes : «Ils nous ont volés pour 25 000$ de plantes»
L'entrepreneure de la Montérégie a perdu des années de travail en une seule nuit
Francis Pilon
Les terres agricoles d’une petite entreprise de la Montérégie ont été ciblées par des malfrats au pouce vert qui ont méticuleusement déraciné et volé pour 25 000$ de plantes médicinales.
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«Quand j’ai vu le champ, je me suis mise à pleurer et j’en pleure encore. On m’a enlevé une partie de mon travail que je fais depuis 10 ans», raconte en sanglots Minda Forcier.
La propriétaire de l’entreprise Anokian Nature, qui fabrique des produits de soins corporels et alimentaires à base de plantes depuis 2015, a vu une partie de son monde s’écrouler à la mi-juin. Des pillards bien organisés lui ont dérobé en une nuit jusqu’à 14 000 végétaux, dont de l’agastache, de la camomille et de la mauve musquée.
«Ils nous ont volés pour 25 000$ de plantes en tout, soupire Mme Forcier, dont la petite compagnie familiale se trouve dans le village de Hemmingford. C’est majeur comme pertes pour nous. L’entreprise, c’est notre revenu principal. On a besoin des extraits de nos végétaux pour fabriquer nos produits.»
Des caméras installées
L’entrepreneure de 55 ans a récemment installé des caméras de surveillance à la suite du triste événement.
«On a porté plainte à la Sûreté du Québec (SQ). On sait que ce ne sont pas des chevreuils qui ont pris nos plantes. Elles ont toutes été arrachées comme il faut avec leurs racines. On sait aussi qu’ils étaient un groupe», explique Mme Forcier.
Cette dernière précise que les cambrioleurs ont aussi laissé des traces de pneus sur son champ avec leur camion.
«On ne va jamais avec notre véhicule sur les terres donc ça ne peut pas être nous ou nos employés, indique-t-elle. On nous a déjà volé il y a quatre ans des semences d’agastache, mais on n’en a pas fait tout un plat à l’époque. Mais là, l’impact est trop gros.»
La Québécoise s’interroge toujours à savoir comment des malfaiteurs ont trouvé son champ pourtant très isolé et à l’abri des regards en Montérégie.
«Est-ce un compétiteur? Une personne qui nous suit depuis longtemps et qui attendait le bon moment pour prendre nos plants? Est-ce quelqu’un qui va revendre nos plantes sur Facebook Marketplace? J’en ai aucune idée», confie Minda Forcier.
Elle craint le pire
La patronne de Anokian Nature assure qu’elle est en «mode solution», même si ce cauchemar commence à être très coûteux. Elle a d’ailleurs lancé une campagne de sociofinancement pour regarnir son champ, désormais rempli de trous laissés par les voleurs.
«Ça affecte grandement le cash flow [flux monétaire] de la compagnie, avoue la quinquagénaire, qui craint le pire pour la suite. Je ne comprends toujours pas ce qui m’est arrivé. La seule chose que je sais, c’est que la personne derrière ce vol connaissait très bien nos produits et savait très bien ce qu’elle faisait.»
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