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Culture

Une carrière sur trois fronts pour Théodore Pellerin

Il est la vedette du film «L'intrus» qui prend l'affiche à Montréal.

Dominic Gouin / TVA Publications
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Patrick Delisle-Crevier

2025-08-16T10:00:00Z
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C’est dans les locaux du Festival international de films Fantasia, durant lequel était présenté en primeur le drame psychologique américain L’intrus, que nous avons rencontré Théodore Pellerin. Entre deux tournages, le comédien était de passage chez lui à Montréal. Il s’est confié sur son rôle dans le film, mais aussi sur son rapport à la célébrité et sur sa carrière, qu’il mène autant ici au Québec qu’en France et aux États-Unis.

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Théodore, d’abord, comment ça va?

Je vais bien, je vais même très bien! Je suis content d’être ici, à Montréal. Ça me fait du bien d’être chez moi en plein cœur de l’été. En ce moment, je suis beaucoup dans la promotion du film Lurker (L’intrus) et, ensuite, ce sera celle du film Nino, alors j’ai peu de temps pour moi, mais c’est correct.

Que peut-on dire du film L’intrus?

C’est l’histoire d’un jeune homme qui fait la rencontre miraculeuse d’un chanteur pop star émergent. Mon personnage réussit à s’incruster dans la vie de la star: il tente alors d’avoir un accès privilégié auprès de lui, et un rapport de proximité s’installe entre eux... jusqu’au moment où le vent tourne et que tout se complique. C’est un film sur le rapport à la célébrité.

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Dis-moi, Théodore, quel est ton rapport à la célébrité?

Je n’ai pas un grand intérêt pour la célébrité. Cependant, je suis heureux quand les films auxquels je participe sont aimés et qu’ils amènent de belles discussions. Mon but n’est pas d’être une vedette. C’est même l’aspect du métier qui me plaît le moins. Mon but, en tant qu’acteur, est de faire du bon travail et d’être le meilleur acteur possible. J’aime jouer, j’aime incarner des personnages et je me concentre surtout sur ça.

Quels souvenirs gardes-tu du tournage de L’intrus?

Le film a été tourné à Los Angeles. C'était un tournage vraiment particulier, avec beaucoup de gens sur le plateau. C’est aussi le premier film du réalisateur Alex Russell, et il était très enthousiaste. Il avait toujours des amis avec lui sur le plateau, des gens qui appartiennent au milieu de la musique de Los Angeles, alors nous étions un peu dans l’univers du film. Il y avait beaucoup d’humour et un grand plaisir d'être là.

Tu fais carrière depuis 10 ans, quel bilan traces-tu de ta carrière à ce jour?

Je me sens vraiment très privilégié de pouvoir travailler dans des villes différentes et de pouvoir faire les films qui me plaisent. Je me sens vraiment chanceux. Je continue à grandir avec mon métier et ça continue à prendre de l’expansion. On dirait que j’aime encore plus mon métier d’année en année. Aussi, j’aimerais moins travailler, en faisant peut-être un ou deux films par année, mais rien de plus. Je pense que cela me permettrait d’être encore plus en connexion avec les films que je tourne.

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As-tu l’impression que tu travailles trop ?

Oui, je pense que j’ai beaucoup tourné pendant longtemps et là, on dirait que je vais être correct en diminuant et en ne tournant que sur un ou deux projets par année. J’ai envie d’avoir plus de temps pour moi et d’avoir plus de temps pour me préparer. Je pense que ça ne peut que mieux servir le film.

Tu fais carrière au Québec, en France et aux États-Unis. Est-ce difficile, parfois, de jumeler tout ça?

Oui, mais en même temps, pour moi, c’est une seule et unique carrière. Tout ça se répond. Je me laisse guider, surtout par les projets qui sont les mieux écrits. Ce qui m’intéresse, c'est d’être excité par un projet, d'interpréter un bon scénario, peu importe où. Mais c’est certain qu’une carrière hollywoodienne, c’est loin de moi et de mes aspirations. Je ne suis pas très jet set et soirées mondaines.

Est-ce que tu souhaitais une carrière internationale?

Oui, je le voulais fort. Je pense que quand j’ai eu des petites opportunités qui se sont présentées à moi, j’ai su les saisir. J’ai aussi travaillé fort pour bien apprendre l’anglais. Depuis quelques années, je travaille aussi en France et ça me rend très heureux, tout simplement parce que ça me rejoint beaucoup plus que la vie à Hollywood. La culture française me ressemble beaucoup plus que la culture américaine. Je suis très choyé d’avoir une si belle carrière.

Où habites-tu en ce moment?

À Montréal, les gens ont souvent l’impression que je ne suis jamais ici. C’est vrai que je ne suis pas souvent là, mais j’habite à Montréal. C’est certain que je souhaite travailler encore plus ici, parce que j’aime ça jouer dans mon accent et dans ma langue. Je ne veux jamais arrêter de tourner ici, chez nous, au Québec.

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Tu m’as déjà dit que tu avais parfois du mal à te voir sur les écrans. Est-ce encore le cas?

Je dirais que maintenant, j’ai surtout du mal à me voir quand je n’aime pas le film dans lequel je suis, et ça arrive souvent, parce que je suis particulièrement critique envers les films dans lesquels je suis. Mais quand j’aime un film, je suis content.

On te voit dans la prochaine saison de la série Complètement lycée, et c’est toi qui as manifesté un intérêt. Pourquoi?

Tout simplement parce que j’ai grandi avec la série Le cœur a ses raisons et j’adore le genre! Pour moi, Complètement lycée, c’est Le cœur a ses raisons de la nouvelle génération. Je voulais participer à ça. J’avais envie de faire de la comédie un peu absurde. J’aime quand il y a un côté comique, un peu comme dans L'intrus, par exemple.

Que peut-on dire de ton personnage dans cette série?

J’incarne le chef des bisexuels, un gars qui est insulté parce qu’un garçon du lycée se bat pour le mariage gai et non pour le mariage bisexuel. C’est un activiste qui milite pour les droits des bisexuels de se marier. C’est très drôle sur ce plateau, car la moitié du monde ne parle vraiment pas anglais, dont Rosalie Vaillancourt, qui tente fort de parler en anglais, et c’est hilarant.

C’est ton premier vrai rôle dans ce genre de comédie?

Oui, et j’adore ça! Je souhaite en faire plus. J’aime les rôles comiques et faire rire. J’aimerais qu’on pense plus souvent à moi pour ce genre de beaux personnages.

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On te verra plus tard dans Nino. Peux-tu me parler de ce film?

C’est l’histoire d’un jeune homme qui reçoit un diagnostic de cancer de la gorge. On le suit pendant trois jours, entre le diagnostic et les premiers traitements. Il se fait enbarrer en dehors de chez lui, il est donc un peu emporté par la ville. C’est un portrait de personnage, mais c’est aussi un portrait de Paris. Celui-ci fait face à sa mortalité, mais cela le force en même temps à un retour à la vie, c’est un film tendre et drôle.

Tu as reçu le prix de la révélation à la Semaine de la critique à Cannes. Que représente ce prix pour toi et quel est ton rapport à de telles récompenses?

Comme je suis très bon élève et que j’aime avoir de bonnes notes, je pense qu’un prix vient un peu combler ce sentiment de bon élève qui reçoit une belle étoile dans son cahier. Mais je suis aussi content pour le cinéaste avec qui je travaille lorsque je reçois un prix, parce que ça leur revient à eux aussi.

En terminant, quels sont tes projets?

Je vais être de la sortie du film Lurker aux États-Unis et, ensuite, ce sera la sortie de Nino en France. Après, je vais aller tourner un film qui sera annoncé éventuellement. J’ai aussi un film avec le réalisateur Philippe Lesage qui devrait se tourner très bientôt au Québec.

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