Une balle tire-bouchon parmi les munitions des Capitales de Québec
Benoît Rioux
Les lanceurs Braedan Allemann et Greg Duncan seront les partants, respectivement pour les matchs 1 et 2, mais le releveur Cole Roland, armé de sa balle tire-bouchon, demeure un élément clé pour les Capitales de Québec en vue de la série de premier tour face aux Boulders de New York.
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«On s’entend que Cole Roland va lancer le plus souvent possible», de laisser tomber le gérant des Capitales, Patrick Scalabrini, en toute franchise.
Immédiatement, Scalabrini en vient à décrire la fameuse balle tire-bouchon, communément appelée «screwball», de Roland. Le tir va dans la direction opposée à celle d’une balle courbe. En d’autres mots, c’est comme si ce lanceur américain de 26 ans, un droitier, possédait une glissante de gaucher.
«Ce lancer-là est vraiment difficile à frapper et il l’utilise environ pour 90% de ses tirs, résume le gérant. Roland doit lancer environ deux ou trois balles rapides par partie.»
Des releveurs de qualité
Évidemment, les partants seront toujours au cœur des succès d’une équipe, que ce soit en saison régulière ou en séries. La grande différence pour les éliminatoires, particulièrement pour une série au meilleur de trois matchs comme celle qui commence mercredi face aux Boulders de New York, c’est qu’un gérant peut miser sur des munitions plus nombreuses.
Roland devrait être utilisé pour terminer les rencontres, mais les gauchers Gilberto Chu et Ryo Kohigashi font partie de ceux qui seront disponibles pour rendre de fiers services.
«On a plus de munitions en séries éliminatoires, car il y a plus de congés entre les matchs», d’expliquer sommairement Scalabrini.
«Roland, Chu et Kohigashi sont quasiment intouchables dernièrement», a soulevé au passage le gérant, prenant toutefois bien soin de toucher physiquement du bois en prononçant ces paroles.
Ces trois releveurs pourraient être disponibles, autant mercredi que vendredi, contre les Boulders.
Ramirez: la carte cachée
S’il ne faut pas s’attendre à ce qu’il joue un rôle crucial au premier tour des séries, le lanceur portoricain Ruben Ramirez en est un qui pourrait se faire valoir advenant le cas où les Capitales devaient passer à la ronde suivante.
Ramirez, 26 ans, vient en effet de débarquer pour prêter main-forte alors que l’équipe de Québec vise un quatrième championnat consécutif dans la Ligue Frontière.
«Ruben est un lanceur qui excelle dans les matchs importants, c’est un compétiteur, a vanté Scalabrini. De faire venir un gars que je n’ai jamais vu, je ne le ferais pas, mais Ruben Ramirez, c’était une évidence pour moi qu’on devait l’amener.»
«En plus, c’est le joueur préféré de ma fille», d’ajouter Scalabrini, avec humour.
Dans le calepin...
Identifié comme le lanceur partant des Capitales pour le premier match de la série, mercredi dans l’État de New York, Braeden Allemann a été élu le lanceur de l’année dans la Ligue Frontière. Or, à son dernier départ de la saison, le Britanno-Colombien a permis huit points, tous mérités, en seulement trois manches de travail contre les Miners de Sussex County, jeudi passé, au stade Canac. Somme toute, il a quand même réussi huit retraits au bâton durant ce court séjour au monticule.
Si les Capitales misent sur l’excellent releveur Cole Roland, les Boulders de New York sont également en voiture avec le vétéran Tyler Vail. Âgé de 34 ans, Vail a été utilisé lors de 40 matchs différents, durant la saison régulière, par les Boulders. Il a conservé une moyenne de points mérités microscopique de 0,80 en 44 manches et deux tiers passées au monticule. Comme Roland, Vail risque d’être sollicité plus d’une fois dans ce duel 2 de 3.
Selon les règles en vigueur dans la Ligue Frontière, chaque releveur est obligé d’affronter un minimum de trois frappeurs, à moins de conclure une manche, comme c’est le cas dans le baseball majeur.
Le Québécois Marc-Antoine Lebreux a connu une excellente saison avec les Capitales. Il a terminé la campagne avec une moyenne au bâton de ,296. Auteur de 100 coups sûrs, dont 12 circuits, il a terminé au sommet de l’équipe avec 79 points produits, à égalité avec Justin Gideon.
En plus d’être nommé le lanceur de l’année dans la Ligue Frontière, Braedan Allemann a battu le record pour le plus grand nombre de retraits au bâton en une saison dans l’histoire des Capitales de Québec, avec 144. La précédente marque de 143 avait été établie en 1999 par... Michel Laplante.