On veut des Québécois chez les Aigles de Trois-Rivières!

Pendant que les Capitales de Québec se tournent vers les éliminatoires, les Aigles ont mis fin à leur saison dans la Ligue Frontière de baseball, non sans une certaine amertume, dimanche après-midi, à Trois-Rivières. Une solution envisagée: miser sur un plus grand nombre de joueurs québécois l’an prochain.

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«Il n’y en a pas énormément de Québécois qui peuvent jouer à ce niveau-là, mais dans mes rencontres de fin de saison, le sujet va être abordé, a indiqué franchement René Martin, le président des Aigles, lors d’une entrevue réalisée au cours du week-end dans les gradins du stade Quillorama, à Trois-Rivières. On voit comment nos Québécois ont fini cette saison-ci... Je suis tellement fier et j’en veux, des Québécois, dans l’équipe, parce que ça en prend plus que trois ou quatre.»

Statistiques à l’appui, Mathieu Vallée et Louis-Philippe Pelletier ont été parmi les meilleurs frappeurs des Aigles, tandis que le lanceur Jesen Therrien a sans doute été le partant le plus fiable de la formation trifluvienne. Therrien était d’ailleurs au monticule pendant cinq manches et un tiers dimanche, quand les Aigles ont vaincu les Capitales par le pointage de 13 à 9 pour conclure leur saison avec une fiche de 38-57.

Des buts volés dans la douleur

Ayant disputé 87 matchs, Vallée a bouclé la campagne avec une brillante moyenne au bâton de ,352 et un total de 83 buts volés, un record dans l’histoire de la Ligue Frontière. Prenant bien soin de ne pas généraliser en parlant des joueurs étrangers, M. Martin vante simplement l’attitude et le dévouement des athlètes d’ici.

«Nos Québécois assument un leadership, et ils ne lâchent jamais, a formulé le président. Il y a des joueurs venus d’ailleurs que je ne nommerai pas, qui avaient mal à un orteil ou à un pouce depuis trois semaines, et ils ne jouaient pas. Ils semblaient attendre d’aller jouer dans une autre ligue, cet hiver. Pendant ce temps, il y a un gars comme [Mathieu] Vallée qui a mal partout, mais il ne veut jamais débarquer de la formation. Il veut toujours jouer. Il a l’attitude d’un fier Québécois, et ça en prend plus dans l’équipe, c’est sûr.»

D’un Pelletier à l’autre?

Le défi ne sera pas simple pour les Aigles. Si Pelletier, 29 ans, songe fortement à accrocher ses crampons, Vallée et Therrien étudieront leurs options au cours des prochains mois. Le président des Aigles aimerait évidemment tous les revoir, tout comme le releveur Charles Lefebvre.

«Lefebvre s’est blessé vers la fin du mois de juillet, mais il faisait partie de nos bons lanceurs en relève», a souligné M. Martin.

Parmi les Québécois qui pourraient s’ajouter aux Aigles en 2026, on ne cache pas avoir un intérêt pour le receveur Raphaël Pelletier. Il pourrait difficilement faire pire que le Portoricain Alan Marrero, qui s’est régulièrement retrouvé derrière le marbre après la transaction ayant envoyé Chris Burgess aux Valleycats de Tri-City en juillet.

Le Trifluvien Yohann Dessureault en est un autre qui, à l’issue de son parcours à l’Université Stetson, pourrait fièrement représenter les Aigles.

Le gérant des Aigles a sous-estimé le calibre

Le gérant Jonathan Albaladejo en sera à la dernière année d’un contrat de deux ans avec les Aigles en 2026. Au risque de se tromper, on sent que ça va passer ou casser dès les premières semaines de la prochaine saison.

«Il a lui-même avoué qu’il s’est fait surprendre cette année, en début de saison, a souligné le président des Aigles, René Martin, tout en réitérant sa confiance envers Albaladejo. Il pensait avoir amené avec lui des lanceurs en mesure de faire le travail dans la Ligue Frontière, mais ces lanceurs n’étaient pas de calibre.»

Malgré certains ajustements, les Aigles avaient encore parmi leurs rangs des lanceurs pour qui ç’a été difficile jusqu’à la fin de la saison. Ce fut le cas notamment pour le longiligne Jose Ramirez, un Dominicain qui a terminé la saison en allouant huit points mérités en seulement deux manches de travail face aux Capitales de Québec samedi, à son dernier départ de la campagne.

«Notre gérant a de bons contacts et a réussi à nous amener de bons joueurs au courant de la saison, mais c’était déjà trop tard, d’affirmer M. Martin. Maintenant, il sait exactement ce qu’il veut et ce dont il a besoin pour la saison prochaine. J’ai confiance qu’il est l’homme de la situation. J’envisage 2026 avec beaucoup d’optimisme.»

Un meilleur début de saison

Avant de devenir gérant des Aigles, Albaladejo a notamment évolué comme lanceur dans le baseball majeur, disputant 49 de ses 66 matchs dans l’uniforme des Yankees de New York de 2008 à 2010. Aujourd’hui âgé de 42 ans, le Portoricain a par ailleurs hérité d’un club en pleine reconstruction à Trois-Rivières.

«Il y a eu de gros changements entre les saisons 2024 et 2025, a ainsi rappelé M. Martin. En plus d’un gérant, on avait besoin d’une vingtaine de nouveaux joueurs.»

«Je suis très déçu, on a eu un très mauvais début de saison, c’est inexcusable, a résumé le président des Aigles. À partir de la pause du Match des étoiles, on a toutefois été parmi les bonnes équipes de la ligue. C’est encourageant pour l’an prochain. [...] De trouver une dizaine de nouveaux joueurs, plutôt que d’en trouver 20, ça risque d’être plus facile et ça nous permettra probablement d’avoir un meilleur départ l’an prochain.»

Les Aigles, qui ont conclu avec une fiche de 38-57, ont notamment remporté seulement trois de leurs 12 premiers matchs pour entamer la saison.