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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Une augmentation salée des loyers à prévoir pour les locataires québécois

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Marie-Anne Audet

2025-01-17T15:32:41Z
2025-01-17T20:23:23Z
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Les locataires du Québec doivent s’attendre à une hausse salée de leur loyer en 2025. 

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Selon un document de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) consulté par La Presse, le plancher proposé par le Tribunal administratif du logement (TAL) pourrait atteindre 5,8%, ce qui représente une hausse considérable comparativement au taux d’ajustement de 4% proposé l’an dernier.

Or, selon Éric Sansoucy, le président de conseil d’administration de la CORPIQ, cette donnée est à prendre avec «un bémol».

«Rappelons que c’était des prédictions que la CORPIQ faisait au mois de décembre dernier à partir de données partielles. Donc, c’est très important d’attendre mardi prochain avant de clarifier quelles seront les augmentations recommandées par le tribunal», a-t-il clarifié lors d’une entrevue à LCN.

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Le plancher de 4% proposé actuellement par le TAL ne tient pas compte de certaines hausses de frais qui sont assumés par les propriétaires, a rapporté M. Sansoucy.

«4%, c’était l’augmentation plancher pour un logement qui était chauffé par le locataire. Et à ça, il faut toujours ajouter, selon le logement, les taxes municipales, les taxes scolaires, les hausses de primes d’assurance, les travaux d’entretien, les travaux de rénovation. Donc, encore une fois, il faut toujours faire très attention quand on voit un chiffre», a-t-il dit.

Selon lui, les augmentations sont souvent appliquées au cas par cas.

«Un propriétaire peut choisir, évidemment, d’aller en dessous de ce qui lui serait permis par le tribunal en cas de fixation de loyer. Mais généralement, le 5,8%, ce serait le plancher auquel s’ajoutent tous les frais qui sont admissibles. Donc, ça peut être entre 6 et 7%, et même plus si, par exemple, une cuisine avait été refaite au complet», a-t-il illustré.

Un sommet en 30 ans

Le plancher de 4% établi l'an dernier par le TAL était «une première en plus de 30 ans», a notifié Véronique Laflamme, porte-parole au Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).

«On sait que, dans bien des cas, les loyers augmentent de façon encore plus importante, notamment au changement de locataire», a-t-elle dit.

Cette dernière a questionné les méthodes de calcul du TAL dans un contexte où l'inflation par rapport au logement augmente rapidement.

«je ne vous cacherai pas qu'on commence à s'inquiéter des effets de la méthode de calcul dans le contexte où il y a une inflation élevée, (1:56) en particulier au niveau du logement et où la composante logement de l'Indice des prix à la consommation (IPC) est prise en compte dans le calcul du tribunal administratif. Donc, on voit actuellement une spirale inflationniste et ça vient jouer», a-t-elle illustré.

«Donc, plus le logement augmente, plus l'inflation augmente, plus l'inflation augmente, plus le logement augmente. On est dans un cercle qui n'est pas très bon pour les locataires», a-t-elle poursuivi.

Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus

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