Après Innergex, son concurrent: la Caisse de dépôt prête 200 M$ à Boralex

La Caisse de dépôt prête 200 millions $ à Boralex moins de six mois après avoir annoncé l’acquisition d’Innergex, l’autre grand acteur québécois de l’énergie renouvelable.

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«Nous renforçons ainsi notre capacité à soutenir nos activités de croissance, en diversifiant davantage nos sources de financement, tout en maintenant notre rigueur financière», a déclaré lundi le chef des finances de Boralex, Bruno Guilmette, dans un communiqué.

«En doublant notre financement en dette existant, nous réaffirmons notre confiance en la capacité d'exécution et la croissance continue de Boralex, et ce tant au Québec qu’à l’international», a quant à lui commenté Jérôme Marquis, chef du crédit privé à la Caisse.

Fondaction, qui est affiliée à la CSN, prête quant à elle 50 millions $ à l’entreprise dans le cadre de la même transaction.

«Ce type de financement s’inscrit dans une logique de transformation durable de l’économie», a soutenu la cheffe de l’investissement de Fondaction, Claire Bisson.

Actionnaire de Boralex depuis 2017, la Caisse détient une participation de 15,7% dans l’entreprise, laquelle vaut actuellement plus de 500 millions $.

Prêt non garanti

Le financement prend la forme d’un prêt subordonné non garanti qui viendra à échéance dans huit ans. Le taux d’intérêt n’a pas été précisé.

Ces cinq dernières années, la puissance installée de Boralex a bondi de 50%, passant à 3,2 gigawatts.

En Bourse, le titre de l’entreprise a bondi de plus de 12% depuis le début de 2025. Boralex vaut actuellement plus de 3,3 milliards $.

Achat d’Innergex

Rappelons qu’en février, la Caisse a annoncé son intention de mettre la main sur Innergex pour environ 10 milliards $. L’institution prévoit toutefois revendre une partie de l’entreprise à d’autres investisseurs par la suite.

Au début mai, les actionnaires d’Innergex ont approuvé la transaction. L’entreprise a aussi obtenu le feu vert du Bureau de la concurrence et de la Cour supérieure pour réaliser l’arrangement

Innergex doit encore obtenir des autorisations aux États-Unis et en France, après quoi l’entreprise espère conclure la transaction.

Le secteur éolien sera en ébullition au cours des prochaines années au Québec. Hydro-Québec souhaite ajouter 10 000 mégawatts de capacité éolienne à son réseau d’ici 2035. Pour ce faire, elle entend devenir maître d’œuvre des projets plutôt que de laisser ce rôle au secteur privé, comme c’est actuellement le cas.