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Culture

Vincent-Guillaume Otis parle du fait qu’on ne lui propose pas vraiment de rôles comiques

«Les Armes» est diffusée le lundi 20 h, à TVA, tandis que «Gâtées pourries» est offerte sur Crave.

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Daniel Daignault

2025-03-20T10:00:00Z
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En marge de son rôle de Louis-Philippe Savard dans Les Armes, Vincent-Guillaume Otis a récemment replongé dans la comédie en participant à la nouvelle série Gâtées pourries. Il nous parle de ce projet qui lui a permis de renouer avec un style qu’il affectionne particulièrement, ainsi que de ses autres projets.

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Vincent-Guillaume, raconte-nous comment ce rôle est arrivé dans ta vie.

C’est grâce à Anne-Élisabeth Bossé, que je connais depuis longtemps. C’est une bonne amie avec qui j’ai beaucoup travaillé. Tout ce que je peux dire au sujet de ma participation dans la série, c’est que j’y joue mon propre rôle, Vincent-Guillaume Otis, qui est appelé à aller dans une école primaire. C’est très bien écrit, très bon, très sincère et très drôle. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté. C’est un caméo dans le dernier épisode. J’ai eu une seule journée de tournage, et je partage surtout mes scènes avec Pascale Renaud-Hébert. J’ai tourné ça après Les Armes, parce que je ne peux pas accepter quoi que ce soit pendant qu’on tourne cette série; c’est trop prenant.

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Tu devais être content de renouer avec la comédie!

Quand la distribution a été dévoilée, mon nom est sorti, même si je ne suis que dans un seul épisode, et ça en a surpris certains. Beaucoup de personnes me demandaient ce que ça me faisait de toucher à la comédie. Pourtant, avant d’entrer à l’école de théâtre, j’ai fait de l’impro pendant des années. J’ai même eu un petit groupe d’humour quand j’étais au cégep; on faisait des sketchs dans le genre du Groupe sanguin. C’est à l’école de théâtre que j’ai développé mon côté plus dramatique, et quand je suis sorti de l’école, je me suis mis à jouer ce genre de rôles.

C’est sûr qu’avec District 31 et Les Armes, tu t’es éloigné de la comédie!

Oui. On ne me propose donc pas de rôles comiques, mais c’est quelque chose que je faisais beaucoup avant. J’adore les rôles que je joue, mais j’ai une facilité pour la comédie. L’an dernier, Michel Charette m’a invité à participer à son bien-cuit (dans le cadre d’un gala ComediHa!). Au début, je n’étais pas sûr, mais j’ai écrit mon texte, je l’ai fait, et finalement j’ai gagné un prix du public! Mes enfants étaient là, et mon fils m’a dit: «Bon, enfin!» Lui, il n’en revient pas que je joue tout le temps des rôles dramatiques, parce que dans la vie de tous les jours, je suis quelqu’un de plus expressif. Je me dis que la vie va peut-être me ramener à ça un jour. C’est certain que je ne dirai jamais non à une comédie bien écrite et bien réalisée. Je suis un grand fan de séries comme Friends, Seinfeld ou encore Ted Lasso, que j’ai adorée. Je serais vraiment partant pour jouer dans une comédie comme ça. C’est très difficile et exigeant, la comédie. C’est ce qu’il y a de plus dur à faire. C’est une mécanique qui n’est pas évidente; il faut être hyper rigoureux pour être drôle.

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Julien Faugere / TVA Publications
Julien Faugere / TVA Publications

Tu sais de quoi tu parles... On pense à ton rôle dans Série noire, notamment.

Oui, c’était une comédie, mais les personnages ne savaient pas qu’ils jouaient dans une comédie! J’ai réécouté des petits bouts de Série noire dernièrement, et je riais en me voyant. Pas que je me trouvais drôle, mais c’était tellement bien écrit et tellement bien fait! On dirait que les gens ont oublié cette partie de ma carrière...

Disons que ton personnage de Louis-Philippe Savard dans Les Armes est à des années-lumière de ça!

J’en ai discuté avec le nouveau scénariste, Alexandre Laferrière. On souhaitait trouver des endroits où ajouter un peu d’humour, parce que chaque scène est vraiment sérieuse. On essaie parfois de glisser des sourires ici et là, mais dans les faits, les personnages des Armes n’ont pas de temps à perdre: ils se battent contre la montre. C’est le genre de série comme ça! Dans 24 (avec Kiefer Sutherland), il n’y avait pas d’humour ni de sourire, et on appréciait ça comme ça.

Chaque scène est effectivement très intense. Ça doit être drainant pour toi et les autres comédiens, non?

C’est drôle que tu dises ça... François Papineau et moi, on s’est déjà dit pendant le tournage que lorsqu’on rentrait à la maison le soir, on était épuisés, parce qu’on est toujours sous tension. Le réalisateur, Jean-Philippe Duval, insiste là-dessus, et avec raison. Chaque scène a une influence sur l’action de la série. Il n’y a aucun moment où on peut se dire: «Cette scène-là, on va la jouer plus relax.» C’est demandant, mais on est contents et fiers du résultat. Alexandre est formidable, c’est un scénariste expérimenté qui a écrit pour la télé et le cinéma, et il est extrêmement engagé. On est tous conscients qu’on a mis la barre haute pour cette série. Ça n’a jamais relâché, et ça va être comme ça jusqu’à la fin.

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Es-tu en tournage en ce moment?

On va bientôt tourner quelques scènes d’hiver qui seront dans la saison 2, puis on va faire une pause. Début mai, on va commencer le tournage des 24 prochains épisodes, jusqu’en novembre.

Te parle-t-on beaucoup de la série et de ton personnage?

Oui, tout le monde m’en parle! Au début, la proposition était audacieuse et nouvelle, et on sentait que les gens n’étaient pas sûrs, mais là, ils sont extrêmement accrochés. Je me fais parler des Armes de la même façon qu’on me parlait de District 31. Les gens sont passionnés: ceux qui aiment la série l’adorent! On est super contents, parce que c’était quand même un projet ambitieux.

As-tu d’autres projets ou ton emploi du temps ne te le permet pas?

Je vais jouer au théâtre l’hiver prochain. On va répéter avant Noël, et la création sera présentée en début d’année, mais je ne peux pas encore annoncer ce que c’est. Quand j’ai fait District, je n’ai pas joué du tout au théâtre, j’ai fait une pause de six ans. Par la suite, j’ai fait Le fils, avec René Richard Cyr. Ç’a été une belle expérience, mais ç’a été très difficile de retourner là-dedans. Je me suis alors promis de ne plus jamais attendre aussi longtemps avant de refaire du théâtre. À la base, je viens du théâtre; c’est ça ma formation. Et c’est comme un exercice: c’est dur d’arrêter et c’est dur de reprendre. Je veux donc essayer, autant que possible, de monter sur scène au moins tous les deux ans. J’ai aussi plusieurs projets d’écriture. Des courts et des moyens métrages, ainsi qu’une série télé. C’est un long shot, quelque chose que j’ai en tête depuis très longtemps, alors je me donne le temps de bien faire les choses. Je ne sais pas où ça va aller, mais j’avance là-dedans et j’aime beaucoup ça. L’écriture est quelque chose qui m’a toujours intéressé. J’aime travailler loin des projecteurs.

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