Un premier entraîneur ouvertement gai dans la LNH

Agence QMI
Justin Rogers, un thérapeute sportif chez le Kraken de Seattle, est devenu le premier homme ouvertement gai derrière un banc de la Ligue nationale de hockey (LNH) quand il en a fait l’annonce publiquement, vendredi.
L’Américain est à l’emploi de l’équipe de l’État de Washington depuis 2021 et il a raconté en entrevue avec le réseau ESPN qu’il n’avait rencontré aucune difficulté à faire part de sa sexualité au directeur général Ron Francis.
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Rogers a raconté son histoire dans une lettre destinée à lui-même et publiée sur le site web du Kraken. À l’adolescence, il s’est fait dire qu’il ne pourrait jamais travailler dans un vestiaire sportif, mais il a rapidement fait taire les mauvaises langues.
«Entrer dans chaque vestiaire en étant gai mettra à l’épreuve ta peur de l’acceptation comme c’est le cas pour beaucoup d’autres dans la communauté queer. Tu sais que tu es différent. Mais tu découvriras qu’il y a une communauté à l’intérieur du monde du sport composée d’individus LGBTQ+ comme toi», a écrit le natif du Michigan.
Il a avoué avoir entendu beaucoup de termes désobligeants envers les homosexuels pendant son travail et avoir dû choisir ses combats. Chez le Kraken, il s’est tout de suite senti soutenu par ses collègues de travail et les joueurs.
L’histoire de sa sortie du placard au hockey est assez amusante en soi. Elle s’est déroulée au moment où Rogers travaillait pour l’université d’État de Pennsylvanie.
«Le premier athlète à qui tu vas l’annoncer à Penn State sera un jeune joueur russe, qui juste après avoir marqué un but, patinera vers le banc, se retournera et te demandera si tu es gai. Tu seras en état de choc, tu lui demanderas de répéter la question. Il reformulera en te demandant si tu aimes les Skittles et les arcs-en-ciel. Tu lui confirmeras que oui, mais qu’il devrait retourner jouer», a-t-il raconté.
«Après le match, le joueur t’invitera à son casier pour te laisser savoir qu’il n’avait pas de problème avec les Skittles et les arcs-en-ciel, une façon subtile de montrer son approbation», a conclu Rogers.
Aujourd’hui, l’instructeur s’implique dans la communauté de Seattle en redonnant au suivant. Il tente désormais d’insuffler sa confiance grandissante à d’autres jeunes qui se trouvent dans sa situation.