[VIDÉO] Un hôpital pour enfants de Marioupol bombardé par l'armée russe
AFP
Dix-sept adultes ont été blessés mercredi dans le bombardement par l’armée russe d’un hôpital pédiatrique à Marioupol, port du sud-est de l’Ukraine, a annoncé un responsable régional, Pavlo Kirilenko.
• À lire aussi: Une Montréalaise morte de peur pour ses proches coincés sous les bombes à Kharkiv
• À lire aussi: [EN DIRECT] Deux semaines de guerre en Ukraine: voici tous les derniers développements
• À lire aussi: Guerre en Ukraine: Ottawa dégage 50 M$ supplémentaires en équipement militaire
«Il y a 17 blessés confirmés parmi le personnel hospitalier», a-t-il indiqué à la télévision ukrainienne, précisant qu'«il n’y avait aucun enfant» parmi les blessés et «aucun mort», selon un premier bilan.
Quelques minutes plus tôt, M. Kirilenko avait écrit sur sa page Facebook: «Tout a été détruit lors d’un raid aérien de l’aviation russe au-dessus de Marioupol. À l’instant».
Child Healthcare Center in Mariupol was destroyed by Russian air attack. The number of victims is unknown at the moment. https://t.co/P2Ojkx7wI8
— Svidomi (@Svidomi_En) March 9, 2022
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rapidement réagi à l’annonce du bombardement de cet hôpital, indiquant alors sur Twitter que «des gens, des enfants se trouvent sous les décombres».
- Écoutez la rencontre Foisy-Robitaille avec Philippe-Vincent Foisy, Antoine Robitaille et Benoit Dutrizac sur QUB Radio:
«Atrocité! (...) Arrêtez ces meurtres», a-t-il encore dénoncé.
Mariupol. Direct strike of Russian troops at the maternity hospital. People, children are under the wreckage. Atrocity! How much longer will the world be an accomplice ignoring terror? Close the sky right now! Stop the killings! You have power but you seem to be losing humanity. pic.twitter.com/FoaNdbKH5k
— Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) March 9, 2022
Sur une vidéo publiée par la présidence ukrainienne, on peut voir l’intérieur de bâtiments soufflés, des débris, des feuilles de papier et des morceaux de verre jonchant le sol.
Sur une autre vidéo diffusée par la page Facebook de la police nationale et tournée à l’extérieur de l’hôpital, plusieurs voitures carbonisées et un cratère témoignent de ce raid aérien.
Watch this,world. Watch pregnant Ukrainian women with their faces covered in blood. Watch facilities for newborn babies destroyed. Watch dead bodies buried in a mass grave because of incessant bombardment of Mariupol. You enabled Putin for years,and it's the result
— Olga Tokariuk (@olgatokariuk) March 9, 2022
📷E. Maloletka pic.twitter.com/tMghcVmZJz
Au moins 19 attaques ont été perpétrées contre des établissements de soins, du personnel de santé et des ambulances, faisant au moins dix morts, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine le 24 février, selon des données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Outre M. Zelensky, la communauté internationale a rapidement réagi, le premier ministre britannique Boris Johnson fustigeant une attaque «immorale», l’ONU rappelant qu’aucune installation de santé «ne doit être une cible».
There are few things more depraved than targeting the vulnerable and defenceless.
— Boris Johnson (@BorisJohnson) March 9, 2022
The UK is exploring more support for Ukraine to defend against airstrikes and we will hold Putin to account for his terrible crimes. #PutinMustFail https://t.co/JBuvB78HVC
En Ukraine, Liudmyla Denisova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien, a dénoncé sur sa chaîne Telegram «un exemple de crime contre l’humanité et de génocide contre le peuple ukrainien».
De son côté, le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a déploré «la barbarie» de l’armée russe, implorant de nouveau les Occidentaux de «donner des avions, maintenant», une requête répétée ces derniers jours par Kyïv pour faire face à l’armée russe.
Quelque 300 000 civils sont coincés depuis des jours par les combats dans le port stratégique de Marioupol, dans le sud-est du pays, sur la mer d’Azov, privé d’eau, de nourriture et d’électricité et où l’aide humanitaire n’a pas pu arriver
Aucune installation de santé «ne doit être une cible»
Aucune installation de santé en Ukraine «ne doit jamais être une cible», a déclaré mercredi le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, en réaction aux informations sur la destruction par l’armée russe d’un hôpital pédiatrique à Marioupol (sud-est) ayant blessé au moins 17 adultes, selon un responsable local.
L’ONU et l’Organisation mondiale de la santé ont appelé et continuent d’appeler “à l’arrêt immédiat des attaques contre les établissements de santé, les hôpitaux, les travailleurs de la santé, les ambulances”, a-t-il dit lors de son point-presse quotidien.






