Un fournisseur d’Air Canada demande l’aide de Québec pour l’entretien des avions A220
Le centre avait fait l'objet d'une promesse du transporteur... en 2016


Sylvain Larocque
Le fournisseur choisi par Air Canada pour effectuer l’entretien lourd de ses avions Airbus A220, Avianor, demande une aide financière à Québec pour la construction d’un «centre d’excellence» à cette fin.
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Dans une inscription faite la semaine dernière au registre des lobbyistes, on peut lire que l’entreprise Avianor, établie à Mirabel, souhaite obtenir un «soutien financier gouvernemental pour le développement du centre d'excellence A220».
Avianor souhaite que l’aide en question prenne la forme d’une subvention, d’un prêt, d’un investissement dans le capital-actions, d’une garantie financière ou d’un cautionnement, précise l’inscription.
Le lobbyiste retenu par l’entreprise est François Tellier, associé au cabinet comptable EY.

Rappelons qu’en février 2020, Air Canada a annoncé avoir choisi Avianor pour établir un «centre d’excellence» spécialisé dans la maintenance des cellules des avions A220 du transporteur. Les cellules d’un appareil comprennent le fuselage, le train d’atterrissage, l’empennage et les ailes.
Air Canada avait par ailleurs sélectionné la firme américaine AAR pour l’établissement, à Trois-Rivières, d’un «centre d’excellence» pour l’entretien des cellules d’avions Airbus A330. Les accords avec Avianor et AAR étaient toutefois conditionnels à l’acquisition de Transat, qui n’a finalement pas eu lieu.
Loin des 1000 emplois promis
En 2021, le président et chef de l’exploitation d’Avianor, Matthieu Duhaime, avait confié au Journal que le «centre d’excellence» pour la maintenance de l’A220 ne créerait pas 1000 emplois comme l’avait évoqué la ministre Dominique Anglade en 2016, mais plutôt de 250 à 300 postes.
Avianor prévoyait déjà, à l’époque, avoir besoin d’un coup de pouce de Québec pour le projet de «centre d’excellence» destiné à l’A220, dont le coût était alors estimé de 30 à 50 millions $.
«C’est clair qu’Avianor ne peut pas financer seule un tel investissement», avait dit M. Duhaime, qui a depuis quitté l’entreprise.
Avianor n’a pas donné suite aux demandes de précision du Journal, ces derniers jours.
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