Un discours de Ronald Reagan revient hanter Donald Trump

Un discours prononcé par Ronald Reagan en 1988, alors qu’il était président des États-Unis, fait mal paraître Donald Trump, dans un montage diffusé à La Joute, mardi.

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Le président républicain de l’époque avait vivement condamné les menaces de tarifs douaniers envers des pays alliés des États-Unis.

«L’expérience la plus récente du protectionnisme en Amérique a été une catastrophe pour les travailleurs et travailleuses de ce pays. Lorsque le Congrès a adopté la loi Smoot-Hawley sur les tarifs douaniers de 1930, on nous a dit qu’elle protégerait l’Amérique de la concurrence étrangère et qu’elle sauverait des emplois. La même chose que nous entendons aujourd’hui. Le résultat réel a été la Grande Dépression, la pire catastrophe économique de notre histoire. Nos partenaires commerciaux pacifiques ne sont pas nos ennemis. Nous devrions nous méfier des politiciens qui sont prêts à déclarer une guerre commerciale contre nos amis. Ils affaiblissent notre économie, notre sécurité nationale et l’ensemble du monde libre», avait déclaré M. Reagan, une figure de proue de l’histoire du Parti républicain.

Cela n’a toutefois pas empêché Donald Trump de s’attaquer à l’héritage de Ronald Reagan, lundi.

«Si nous avions eu des présidents qui savaient ce qu’ils faisaient – et nous en avons eu plusieurs qui n’étaient pas doués pour les échanges commerciaux. Je suis un grand admirateur de Ronald Reagan, mais il était mauvais dans les échanges commerciaux», a affirmé l’actuel président américain.

Ce montage mettant en lumière le contraste entre les propos de Reagan et Trump, pourtant deux républicains, a fait vivement réagir les panélistes de La Joute.

«Honnêtement, ce montage-là devrait être diffusé sur toutes les chaînes de télé américaine à heure de grande écoute. Parce que ça démontre à quel point Donald Trump a accéléré une déchéance morale, déchéance idéologique, non seulement des États-Unis, mais du parti républicain. Et je pense que ça pourrait avoir bien plus de répercussions que tous les efforts diplomatiques que nos politiciens font», a soutenu Yasmine Abdelfadel.

Cette dernière a souligné que Donald Trump critique aujourd’hui l’accord de libre-échange qu’il a pourtant signé et salué lors de son premier mandat.

«Il est amnésique de ses propres gestes. C'est assez particulier [...] Il oublie ce qu'il a lui-même fait. Il faudrait peut-être que quelqu'un lui envoie de manière discrète l'accord qu'il a lui-même signé avec sa grosse signature au Sharpie. C'est la sienne. Ce n'est pas celle de quelqu'un d'autre avant lui. Ce n'est pas celle de Sleepy Joe. Ce n'est pas celle de Kamala Harris. C'est la sienne à lui», a indiqué la jouteuse.

Pour son collègue, panéliste, médecin et ex-ministre de la Santé Gaétan Barrette, il y a un diagnostic clair qui peut être envisagé pour ce type d’attitude.

«Ça s'appelle le début de la démence», a-t-il lancé.

Pour voir l’échange complet, visionnez la vidéo ci-haut.