Un beau rôle au cinéma pour Émile Schneider

En 15 années de carrière, ou presque, le comédien a joué dans pas moins d’une vingtaine de films et une dizaine de séries télévisuelles. Il a eu, de plus, de bien beaux rôles au théâtre. Il s’est fait découvrir d’un plus large public avec son rôle de Mick Vanier dans la série Les Armes, et nous le verront bientôt sur les grands écrans dans le film Ailleurs la nuit, qui a été présenté au Festival du Nouveau Cinéma.

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Émile, comment vas-tu?

Je vais très bien. Je suis dans une belle période de ma vie. Je suis motivé par plein de beaux projets que je dois encore garder secrets pour le moment. Sinon, parallèlement à tout ça, je fais beaucoup de musique en ce moment. Je viens d’ailleurs d’enregistrer une chanson rap avec Antonin Mousseau-Rivard pour la série Casse-gueule, dans laquelle je joue le personnage de Clovis, un chef cuisinier. Je me prépare aussi pour des projets qui auront lieu l’an prochain. Et je m’occupe de ma vie, de ma famille et de mon fils, Henri, qui a sept ans. Sinon, je viens de faire une course à Bromont dimanche dernier.

Que peut-on dire du film Ailleurs la nuit?

Ce film est un sacré beau voyage dans la jeunesse qui se cherche à notre époque, et ce, aux quatre coins de la terre. J’ai trouvé le scénario extraordinaire, alors j’ai tout de suite eu envie de dire oui à ce projet. ǡa été un tournage formidable dans la nature de Morin-Heights, dans les Laurentides. C’est un si bel endroit. Je joue un jeune fermier qui a perdu ses parents et qui se retrouve à s’occuper d’une ferme laitière à lui seul. Puis, un jour, une jeune artiste débarque dans le coin, et il tombe amoureux d’elle. Est-il vraiment amoureux d’elle ou envie-t-il sa grande liberté? C’est un film sur les destins croisés, sur les deuils, sur la solitude.

Comment se prépare-t-on pour un tel rôle?

Je me suis vraiment plongé dans le monde des producteurs laitiers. J’en ai d’ailleurs rencontré quelques-uns pour apprendre comment faire les manipulations: j’ai appris à traire les vaches et tout le reste. J’ai adoré jouer ce personnage, qui est probablement le plus introspectif que j’ai eu à incarner jusqu’à présent. Ç’a été une belle plongée dans un personnage moins flamboyant et qui a moins de caractère que ceux que j’interprète habituellement.

Revenons à la série Casse-gueule. Que peut-on dire de ce projet?

Je joue le rôle d’un chef cuisinier. Pour bien me préparer, j’ai suivi une formation avec le chef Antonin Mousseau-Rivard, du resto Le Mousso, pendant quelques mois. J’ai aussi passé du temps dans les cuisines du resto Mon lapin avec la cheffe Jessica Noël. J’ai donc pu côtoyer de grands chefs. J’ai aussi lu des livres sur la cuisine et j’ai cuisiné. Je suis allé très loin dans ma recherche pendant trois mois, à temps plein, afin de bien me préparer pour ce rôle. Je voulais être le plus solide possible à l’écran. Il y a de grosses séquences en cuisine, et des mains, ça ne ment pas; alors, je devais avoir les bonnes techniques. J’ai adoré faire ça! Travailler avec de la bouffe, ç’a été une expérience intense, mais superbe!

Et que peut-on dire de ton personnage de Mick Vanier dans la série Les Armes?

Je ne peux pas dire grand-chose, sinon que mon personnage manque à l’appel à la suite d’une mission dans le Grand-Nord. Alors, est-ce que mon personnage va être de retour ou non? C’est un grand secret en ce moment. Ça fait partie de la game. Ce rôle est un rôle important pour moi, car il m’a fait découvrir d’un plus large public. Et c’est aussi un hommage à la carrière militaire de mon grand-père Vanier, qui était un héros de guerre. J'ai demandé à la production de changer le nom de mon personnage pour Vanier. Ç’a été ma façon de rendre hommage à mon grand-père. Il a été dans la Résistance et il a travaillé aussi pour les services secrets britanniques pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il est légendaire, et je suis très fier de lui. De plus, en jouant Mick Vanier, j’ai acquis une certaine discipline.

Tu as presque 15 années de carrière. Quel bilan en traces-tu jusqu’à maintenant?

J’ai toujours été très ambitieux. Et j’ai décidé que j’allais être comédien dans la vie. Je suis super heureux de mon parcours à ce jour. C’est rare que j’y pense, mais je suis très content. Et j’ai envie de pousser l’expérience encore plus loin. Je veux faire encore plus de théâtre et de cinéma, parce qu’on a plus de temps pour travailler. Ces dernières années, j’ai décroché de beaux rôles à la télévision et je me considère comme chanceux d’avoir de si belles propositions. Je suis dans la gratitude et je pense que ce n’est qu’un début.

Tu fais aussi de la musique, mais tu es toujours très discret sur ces projets. Pourquoi?

Je suis en période d’écriture et de création en ce moment. Ça fait 20 ans que je fais de la musique et je n’ai jamais osé rien sortir, ou presque. Mais ça s’en vient! Mon problème, c’est que je suis perfectionniste. J’ai du plaisir à créer, mais je dois vraiment avoir quelque chose à dire et être fier du résultat. Là, je pense que je suis plus prêt. Alors, ça s’en vient.

As-tu d’autres projets?

Je vais retourner au théâtre cet hiver, puisque je jouerai dans la pièce Au cœur de la rose, à l’Espace libre. Je vais aussi jouer un petit rôle, un beau personnage qui est symbolique, dans le film portant sur la vie de Pauline Julien qui a pour titre Pauline Julien: Femme Pays. Sinon, l’an prochain, je vais tourner au cinéma dans un gros film à l’international. Je souhaite faire carrière en France et élargir mes horizons. C’est donc à suivre.

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