Le premier ministre François Legault a suscité de vives réactions lundi alors qu’il a partagé une chronique de Mathieu Bock-Côté sur Twitter.

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«Le catholicisme a aussi engendré chez nous une culture de la solidarité qui nous distingue à l’échelle continentale», a écrit M. Legault, en faisant référence au texte du chroniqueur du Journal de Montréal.

Ce gazouillis s’est attiré les critiques de plusieurs internautes, mais aussi de quelques députés de l’opposition.

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«Un premier ministre qui supposément prône la laïcité de l’état. Quel manque de jugement!» a tweeté le député libéral de Nelligan, Monsef Derraji.

Sa collègue Marwah Rizqy a pour sa part interpellé le premier ministre en lui rappelant qu’il avait un devoir de réserve et de neutralité.

«M. le premier ministre, il nous arrive tous de faire un gazouillis que nous regrettons. Pas grand monde ne vous tiendra rigueur de retirer celui-ci avant que ça ne parte en vrille», a écrit la députée de Saint-Laurent sur Twitter.

Quelques heures après son premier tweet, François Legault a répliqué à ses détracteurs. «Il faut distinguer la laïcité et notre patrimoine», a gazouillé le premier ministre.

Un faux scandale?

En entrevue à TVA Nouvelles, l’analyste politique Marc-André Leclerc a estimé que M. Legault n’avait pas commis de faux pas et que son second tweet avait permis de bien clarifier sa pensée.

«Il faut reconnaître que la religion catholique [...] a joué un rôle important dans la société québécoise. Il faut repenser aux années avant la Révolution tranquille, comment la religion était dans les écoles et les milieux hospitaliers», soutient Marc-André Leclerc.

Ce dernier ne voit pas de grande contradiction entre le désir du gouvernement de prôner la laïcité de l’état et le fait que François Legault ait salué l’importance historique du catholicisme dans l’histoire du Québec.

«À une certaine époque, il y avait l’agriculture, le hockey et la religion au Québec. Donc, est-ce qu’on peut l’oublier? Est-ce qu’on doit mettre ça de côté? Est-ce qu’on doit brûler les livres d’histoire qui parlent de cette époque-là?», s’interroge l’analyste politique.

Les deux tweets de François Legault surviennent dans un contexte particulier, admet néanmoins Marc-André Leclerc, seulement quelques jours après la sage de Bernard Drainville et des prières dans les écoles.

Néanmoins, M. Leclerc est d’avis que l’opposition, en particulier le Parti libéral du Québec, tente de faire ses choux gras de cette histoire.

«La partisanerie n’est jamais très loin de la politique et on va essayer de se servir de ça pour montrer que M. Legault a sa laïcité, mais que c’est pour protéger la religion catholique versus les autres religions», soutient-il.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.