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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Trump: un «prédateur pour la presse»

AFP
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2025-07-17T18:03:05Z
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Dans les six premiers mois depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump s'est imposé comme «l'un des plus puissants défenseurs» d'un mouvement mondial hostile aux médias d'information, a indiqué jeudi l'organisation Reporters sans frontières (RSF).

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Depuis le 20 janvier dernier, Donald Trump a multiplié les «attaques verbales» et les mesures pour «limiter» la liberté de la presse aux États-Unis, en s'inspirant de «régimes autoritaires», et les influençant également, estime RSF dans un communiqué.

«Plusieurs de ces tactiques n'ont rien de neuf, elles figurent dans le manuel des prédateurs de la presse à travers le monde. Mais clairement, Trump a amplifié ce phénomène, en encourageant et en inspirant d'autres dirigeants à s'en prendre à leurs médias nationaux», a déclaré Clayton Weimers, directeur de RSF pour les États-Unis.

En février, la Maison-Blanche a restreint les accès de l'agence de presse américaine Associated Press (AP) car elle refusait, et refuse toujours, d'utiliser le nom de «Golfe du Mexique» au lieu de «Golfe d'Amérique», comme le veut le lexique trumpien.

L'administration Trump cherche aussi à démanteler l'audiovisuel public et a annoncé la fermeture, contestée devant les tribunaux, des radios internationales Voice of America, Radio Free Europe/Radio Liberty et Radio Free Asia.

Or cette mesure va priver des centaines de millions d'auditeurs dans le monde «d'informations crédibles» et ainsi favoriser l'essor des médias de «propagande» par des «régimes autoritaires comme la Russie et la Chine», estime RSF.

Le gouvernement Trump prévoit aussi la suppression de fonds fédéraux alloués aux radio et télévision publiques NPR et PBS et à de nombreuses stations locales affiliées.

Le président a également lancé des attaques judiciaires contre la chaîne privée CBS ou le journal local The Des Moines Register en raison d'une couverture médiatique qu'il jugeait biaisée à son encontre, utilisant ainsi le système judiciaire pour tenter de bâillonner les médias, poursuit l'ONG qui voit aussi des parallèles avec la Hongrie de Viktor Orban ou le Salvador de Nayib Bukele.

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