À une semaine des travaux majeurs dans le pont-tunnel Louis-Hippolyte La Fontaine, plusieurs employés songent à changer d’emplois pour éviter de prendre leur voiture.

• À lire aussi: Fermeture partielle du tunnel L.-H.-La Fontaine: à quoi peut-on s'attendre?

• À lire aussi: Le tunnel La Fontaine fermé vers Montréal durant le week-end

• À lire aussi: Le REM accuse un quatrième report et encore des dépassements de coûts

«Imaginez le détour que les gens sur la Rive-Sud doivent faire, donc ils postulent dans un autre hôpital ou dans un autre élément de l’organisation sur la Rive-Sud ou au CHUM et à McGill et on les comprend dans une certaine mesure», mentionne l’ex-ministre de la Sant et des Services sociaux, Gaétan Barrette.

En plus des travaux qui sont censés se prolonger jusqu’en 2025, le retard des solutions alternatives comme le REM de la Rive-Sud poussent des employés à l’action.

«Non seulement ces employés songent, mais appliquent parce que ce sont des milliers de personnes qui empruntent le pont-tunnel tous les matins. Les gens qui travaillent dans le CIUSSS de l’Est-de-l’île-de-Montréal habitent souvent à Repentigny et sur la Rive-Sud», dit l'ancien député libéral.

Pendant la pandémie, certains travailleurs ont choisi de déménager sur la Rive-Sud pour réaliser du télétravail en région. Les travaux des prochaines années pourraient pousser encore une fois des citoyens à fuir la métropole.

Un problème généralisé

Chaque année, certains automobilistes sont découragés de la saison des travaux qui perturbent leur déplacement. Un phénomène qui n’est pas uniquement centralisé sur l’île de Montréal.

«Ce n’est pas juste à Montréal, l’autoroute 30 sur la Rive-Sud est toujours congestionnée pendant les heures de pointe, la 132 aussi. On doit assoir à la table la mairesse de Longueuil, celle de Montréal, les représentants du CN, les autorités fédérales de la société des ponts Champlain et Jacques-Cartier et trouver des solutions beaucoup plus réalistes parce que cela n’a aucun bon sens», explique l'analyste politique, Yasmine Abdelfadel