Sylvain Juneau élu pour une troisième fois à Saint-Augustin
Daphnée Dion-Viens
Les citoyens de Saint-Augustin-de-Desmaures ont opté pour la continuité en réélisant le maire sortant, Sylvain Juneau, qui a remporté son pari haut la main en obtenant facilement un troisième mandat.
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M. Juneau a été déclaré vainqueur peu avant 22 h. Il l’emporte avec 61 % des voix contre 38 % pour sa rivale, la conseillère municipale sortante Annie Godbout.
« Je suis fier des citoyens de Saint-Augustin. J’avais une opposante qui voulait baisser les taxes de façon mirobolante, et les gens ont dit non. Ils m’ont réélu parce qu’ils veulent qu’on continue de payer nos dettes. Le gros bon sens et la prudence sont là », a-t-il affirmé au Journal.
« Du travail à faire »
Ingénieur civil de formation, celui qui a remplacé l’ex-maire Marcel Corriveau en 2015 a fait campagne en misant sur la stabilité, sous le slogan « Gardons le cap ».
Au cours des dernières semaines, l’élu a martelé qu’il reste du « travail à faire » pour assainir les finances de la Ville, qui était lourdement endettée à son arrivée en poste.
M. Juneau espère faire passer la dette, qui est de 63 millions $ présentement, sous la barre des 35 millions $ avec sa promesse de gel de taxes pour les cinq prochaines années.
« Il y avait un coup à donner. On en a la moitié de fait et on va continuer », a-t-il lancé.
Sa rivale, Annie Godbout, proposait plutôt une baisse de taxes résidentielles de 15 % pour la prochaine année, un gel de taxes pour les années suivantes et une réduction de la dette.
Le maire Juneau l’a accusée d’avoir voulu promettre « le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière ».
Vaste opération de verdissement
L’élu veut par ailleurs faire du verdissement de la ville sa « priorité numéro deux », en lançant une vaste opération de plantation d’arbres « avec un grand P », a-t-il indiqué.
M. Juneau s’est fait élire en réclamant une présence plus forte de sa Ville au conseil d’administration du Réseau de transport de la Capitale.
Il veut par ailleurs revoir le mécanisme de calcul servant à déterminer les dépenses d’agglomération.
L’amélioration de la sécurité routière et la préservation du lac Saint-Augustin font aussi partie de ses préoccupations.
Conseillers indépendants
À la table du conseil municipal, le maire qui se présentait sans affiliation politique sera entouré de six conseillers.
Parmi eux, cinq indépendants et une conseillère du parti Renouveau Saint-Augustin, dirigé par Annie Godbout, qui présentait des candidats dans chacun des districts.
Le maire Juneau en déduit que « les gens ne souhaitent pas de parti à Saint-Augustin » et s’en réjouit.
« Je ne dis pas qu’un parti politique, ce n’est pas bon en soi, mais ce n’est pas bon partout », a-t-il lancé.
« Ça peut avoir sa place dans les grandes villes, sinon ce serait difficilement gérable. Mais dans les plus petites villes comme la nôtre, ce n’est pas nécessaire. On peut l’échapper avec la ligne de parti. Avec des indépendants, s’il y a des divergences d’opinions, on fait un débat et on vote, c’est tout », a-t-il ajouté.
De son côté, sa rivale Annie Godbout a affirmé «avoir le sentiment du devoir accompli», dans une déclaration publiée sur Facebook lundi matin.
«Je suis fière d'avoir évolué à vos côtés à tous et satisfaite d'avoir fait de mon mieux ce que je croyais fermement devoir faire : proposer une alternative positive à mes concitoyens», a-t-elle indiqué.
Le taux de participation est par ailleurs de 53 %, soit légèrement plus élevé qu’en 2017, où il se situait à 50 %.