Autre domination pour Gilles Lehouillier
Un troisième mandat fort pour le maire de Lévis avec près de 75% des voix

Pierre-Paul Biron
La présence d’un nouveau parti n’aura pas été suffisante pour faire fléchir Gilles Lehouillier, réélu tôt en soirée avec près de 75 % des voix, mais le maire n’a pas récolté la victoire unanime qu’il espérait, son équipe échappant un des 15 sièges au conseil.
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Il s’agit d’un troisième mandat à la tête de la ville de la Rive-Sud pour le maire Lehouillier, élu pour une première fois en 2013. Aux dernières élections en 2017, l’élu avait littéralement balayé le scrutin, récoltant une majorité écrasante de 92 %.
Gilles Lehouillier analyse ces résultats comme étant le message clair d’une population « fière d’appartenir à notre communauté », qualifiant ses scores « d’assez uniques dans les annales québécoises ».
À 68 ans, il se dit prêt pour un mandat qui pourrait fort bien ne pas être son dernier. Parlant de son père de 99 ans et « toujours en pleine forme », il a dit que ses gènes semblaient bons pour le mener au-delà de ce troisième mandat.
Opposition
Lévis Force 10 n’a toutefois pas réussi son pari d’y aller d’un nouveau sans faute comme lors des dernières élections. Un conseiller de Repensons Lévis, Serge Bonin, s’est faufilé dans le district de Saint-Étienne.
Pour la première fois depuis quatre ans, le maire Lehouillier aura donc de l’opposition au conseil de ville, parlant « d’expression de la démocratie ».
« Une fois élu, quel que soit le quartier, quel que soit le parti politique, on représente l’ensemble de la population. Et là, l’objectif, on met le paquet pour voir, pendant quatre ans, ce qu’on peut faire pour aider et accompagner nos gens », confie le maire.
Ce dernier a indiqué que sa priorité serait les services de proximité au cours de ce troisième mandat. Oui les grands projets, mais il faut aussi aider le citoyen dans son environnement immédiat, au quotidien.
« Jamais les services de proximité, de quartier, de loisirs, ne vont prendre autant d’importance. On l’a vu, l’enjeu est là », soutient le maire.
Repensons Lévis, là pour rester.
L’ancien député libéral devenu maire faisait notamment face à Elhadji Mamadou Diarra, chef du nouveau parti Repensons Lévis. La nouvelle formation avait réussi le tour de force de présenter un candidat pour chacun des 15 sièges, permettant aux citoyens de tous les districts de se faire entendre cette année.
En 2017, 10 conseillers du parti du maire avaient été élus sans opposition.
« Il n’y a personne qui nous attendait là. Quinze candidats dans 15 districts, avec un candidat à la mairie, personne ne s’attendait à ça. [...] On a fait un tour de force extraordinaire, j’en suis très content », a indiqué M. Diarra.