Suspension de l’enseignement en médecine: «Ils sont en train de "scrapper" l’année scolaire universitaire de leurs futurs collègues»
TVA Nouvelles
Le premier ministre François Legault hausse le ton face aux moyens de pression des omnipraticiens après qu’ils ont décidé de suspendre à leur tour l’enseignement dans les facultés de médecine. Voyez les réactions de nos analyses sur cette dure bataille.
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Selon François Legault, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) et la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) doivent revenir aux tables de négociation, malgré la réforme de leur rémunération en cours.
Les médecins spécialistes ont suspendu les cours donnés depuis la semaine dernière, et les médecins de famille ont opté pour la même mesure à compter du 1er octobre.
«Les médecins de famille n’arrêtent pas de dire qu’ils n’ont pas assez, qu’il manque de médecins de famille, qu’ils n’ont pas assez de ressources... ils sont en train de "scrapper" l’année scolaire universitaire de leurs futurs collègues!» a martelé Rodolphe Husny au segment Le Bilan de 12h30, sur les ondes de LCN, mercredi.
Selon lui, les médecins pourraient perdre des appuis de la population s’il y a une possibilité d’une baisse de médecins diplômés à cause de leurs moyens de pression.

Pour le chroniqueur Philippe Léger, c’est une collision ultime qui se prépare.
«On a d’un côté les médecins, qui ne sont pas très flexibles actuellement, c’est soit la mort du projet de loi 106, donc tassez cette idée-là de lier la rémunération à des objectifs de performance, ou on va à la table de négociation, et de l’autre côté on a un gouvernement consente quand même un peu plus flexible», a-t-il expliqué.
«Diminuer de 25 % à 15 % l’enveloppe liée à des objectifs de performance, pour moi c’est quand même un pas qui a été fait de la part du gouvernement Legault pour essayer de négocier quelque chose», a renchéri Philippe Léger.
Pour lui, il demeure difficile de négocier lorsqu’une partie est inflexible sur les négociations.
Antoine Robitaille, lui, a trouvé «spectactulaire» Christian Dubé à l’entrée du Conseil des ministres qui a mentionné plusieurs concessions dans les négociations les médecins.
«Il a parlé de concession sur les régions, sur les médecins plus âgés... Il a dit qu’on est même négociables sur l’article 8 de la fameuse loi 106», a affirmé le chroniqueur.
«Alors il y a beaucoup de pas qui sont faits de la part du gouvernement, a-t-il ajouté. Monsieur Dubé semble souffler le chaud, Monsieur Legault semble souffler le froid.»
Antoine Robitaille estime que c'est «incroyable et condamnable» que certains médecins «assez radicaux» demandent une Assemblée générale pour destituer Mauril Gaudreault, le président du Collège des médecins du Québec.
«Mauril Gaudreault [n’est] pas un lobbyiste en faveur des médecins ni un agent du gouvernement, c’est un président d’ordre professionnel», a-t-il précisé.
Pour visionner leurs échanges, cliquez sur la vidéo ci-dessus.