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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Négociations avec les médecins: François Legault hausse le ton et invite les deux fédérations à négocier

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2025-09-24T16:22:41Z
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François Legault a de nouveau haussé le ton face aux médecins, mercredi, en évoquant une loi spéciale pour les forcer à cesser leurs moyens de pression. Quelques heures plus tard, ses ministres sont venus proposer une médiation pour faire baisser la pression. 

Le premier ministre a dénoncé vertement, mercredi, la suspension des cours dans les facultés de médecine pour dénoncer le projet de loi 106, qui vise à lier une partie de la rémunération des médecins à l’atteinte de cibles de performance.

La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) et la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) refusent de reprendre les travaux pour renouveler leurs ententes-cadres tant que cette réforme est sur la table.

Loi spéciale  

Lors de son passage à Tout le monde en parle dimanche dernier, François Legault avait évoqué la possibilité d’imposer un retour au travail.

«Ce que j’ai dit, c’est que la loi 106 ce n’est pas une loi spéciale. Si jamais on en a besoin d’une, il y en aura une parce qu’actuellement on ne peut pas négocier avec nous-mêmes», a-t-il précisé mercredi.

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«Je trouve ça très malheureux que les deux syndicats de médecins, la FMOQ et la FMSQ, aient refusé tout l’été de négocier et refusent encore actuellement de venir s’asseoir à la table de négociations, puis préfèrent faire des moyens de pression contre les étudiants en médecine», a-t-il ajouté. Les deux fédérations médicales nient pourtant avoir boudé les tables de négociations.

«Il est temps qu’ils viennent négocier: un moment donné, assez, c’est assez», a tonné François Legault à son arrivée sur la colline Parlementaire.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Médiation  

Quelques heures après cette sortie en règle, le ministre de la Santé et la présidente du Conseil du trésor ont tenté la manière douce.

Christian Dubé et France-Élaine Duranceau ont proposé un processus de médiation à la sortie du Conseil des ministres.

À la différence de l’arbitre réclamé par les médecins, qui viendrait trancher le conflit, le médiateur permet d’explorer des voies de passage sans pouvoir décisionnel.

Pour aller de l’avant, les deux fédérations médicales devraient toutefois accepter de suspendre leurs moyens de pression, a précisé Mme Duranceau.

Elles doivent également accepter les principes du projet de loi 106, a souligné M. Dubé.

Au moment d’écrire ces lignes, les deux fédérations étudiaient la proposition.

Moyens de pression  

Depuis la semaine dernière, les spécialistes ont suspendu les cours donnés dans les facultés de médecine.

Hier, les omnipraticiens ont opté pour la même mesure à compter du 1er octobre prochain.

Les ministres Christian Dubé et Martine Biron assurent que ces mesures auront un impact sur le réseau de la santé.

Entre 1000 et 1700 étudiants en médecine, selon les sources, attendent de terminer leurs études pour pouvoir entamer leur résidence.

«La journée qu’ils ne sont pas à la résidence, ils ne peuvent pas soigner de patients. On est rendu là», souligne le ministre de la Santé.

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