Super Bowl LVI: La patience de Matthew Stafford récompensée


Stéphane Cadorette
Contrairement à son vis-à-vis Joe Burrow, Matthew Stafford a dû s’armer de patience avant de savourer l’euphorie d’une présence au Super Bowl.
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Le vétéran quart-arrière qui a soufflé lundi 34 bougies en est à sa 13e saison dans la NFL. Même s’il a connu de très bons moments sur le plan individuel avec des statistiques enviables, Stafford ne s’est jamais approché du Super Bowl lors de ses 12 premières saisons à Detroit.
S’il a été un premier choix au total au repêchage tout comme Burrow, il a toutefois dû manger son pain noir bien plus longtemps.
Sélectionné à l’encan de 2009 par les Lions, Stafford a connu huit saisons perdantes dans la ville de l’automobile. Deux fois seulement, son équipe a remporté au moins 10 victoires, comme l’ont fait les Bengals cette saison.
Malgré ce marasme, Stafford a accumulé 282 passes de touché en 165 départs avec les Lions, en plus de franchir le cap des 45 000 verges de gains.
Sauf qu’avec seulement trois présences expéditives en séries, plusieurs en sont venus à croire que malgré tout son talent, il n’arriverait jamais à extirper cette franchise désespérée du fossé.
D’autres estimaient au contraire que cette organisation perdante le tirait vers le bas.
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En janvier dernier, il s’est résigné à demander aux Lions de l’expédier sous d’autres cieux, où il pourrait se retrouver dans un environnement compétitif.
Les Rams ont levé la main et le voilà enfin avec une occasion en or de se hisser parmi la véritable crème de sa profession.
Même si Stafford est déjà considéré comme un excellent quart-arrière, une bague de champion éliminerait les perceptions négatives qui pourraient persister à son égard.
Une victoire au Super Bowl ne fait pas foi de tout. Bien des grands quarts-arrières, comme Dan Marino, Jim Kelly, Warren Moon, Dan Fouts et Fran Tarkenton, pour n’en citer que quelques-uns, n’ont pas vécu cet honneur. Sauf que la réputation de Stafford s’élèvera de plusieurs crans si les Rams l’emportent.
Longue attente
Peu importe le résultat face aux Bengals, Stafford pourra dire qu’il a atteint le Super Bowl.
Le match ultime est disputé depuis la saison de 1966 et seulement quatre quarts-arrières avant lui ont dû patienter au moins 10 ans dans leur carrière pour s’y rendre. Un seul d’entre eux a dû patienter plus longuement que Stafford.
À sa 13e saison, le pivot des Rams a vécu un long chemin de croix. Reste à voir s’il pourra se délester pleinement du fardeau qu’il a porté.
QUAND L’ATTENTE EST LONGUE...
Certains quarts-arrières ont accédé rapidement au Super Bowl, tandis que d’autres ont vu leur patience mise à rude épreuve. Voici les plus longues attentes avant de prendre part au match.
Rich Gannon, Raiders (2002)
16 ans | Défaite de 48-21 face aux Buccaneers | 24 en 44 | 272 verges | 2 touchés / 5 interceptions
Chris Chandler, Falcons (1998)
11 ans | Défaite de 34-19 face aux Broncos | 19 en 35 | 219 verges | 1 touché / 3 interceptions
Ken Anderson, Bengals (1981)
11 ans | Défaite de 26-21 face aux 49ers | 25 en 34 | 300 verges | 2 touchés / 2 interceptions
Steve Young, 49ers (1994)
10 ans | Victoire de 49-26 face aux Chargers | 24 en 36 | 325 verges | 6 touchés / 0 interception
*Six quarts-arrières ont dû patienter 9 ans : Matt Ryan, Drew Brees, Peyton Manning, Brad Johnson, Joe Theismann et Jim Plunkett
POURCENTAGE D’EFFICACITÉ PAR QUART
1er : 67,4 % | 2e : 67,4 % | 3e : 63,7 % | 4e : 71,6 %
67,2 % d’efficacité contre l’Association américaine
67,2 % d’efficacité contre l’Association nationale
VERGES NETTES PAR LA PASSE PAR MATCH CETTE SAISON

STATISTIQUES DE STAFFORD EN ÉLIMINATOIRES
Contre les Cardinals
202 verges
Contre les Buccaneers
366 verges
Contre les 49ers
337 verges
POURCENTAGE D’EFFICACITÉ PAR PASSE DE...
