Place au Super Bowl LVI!
Stéphane Cadorette
Le Super Bowl 56, qui opposera les Bengals de Cincinnati aux Rams de Los Angeles, sera différent des éditions passées. Depuis toujours, la devise dit que ce sont les meilleures unités défensives qui gagnent des championnats. Cette fois, les forces en présence ne suivent pas la tendance.
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Ce dossier spécial se veut l’occasion idéale de tout décortiquer sur le duel tant attendu.
On met donc la table avec les alignements détaillés des deux équipes, le chemin parcouru par celles-ci, ainsi que toutes les statistiques imaginables en vue de cet affrontement, en plus de prédictions sur l’issue du match..
Les quarts-arrières Joe Burrow et Matthew Stafford sont aussi présentés dans les moindres détails.
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Toutefois, qu’en est-il de l’impact des deux défenses?
Tout a été dit depuis quelques jours sur les attaques explosives des deux clubs, sur leurs jeunes entraîneurs en chef à l’esprit offensif pointu et sur leurs nombreux joueurs vedettes.
Or, même si les quarts-arrières et leurs coéquipiers à l’attaque occupent souvent l’attention, l’histoire démontre que la plupart du temps, c’est le boulot défensif qui amène les équipes au sommet. Ce n’est clairement pas le cas cette année!
Tendance lourde
Qu’on se comprenne bien : ni la défense des Rams ni celle des Bengals ne devraient rougir. Les deux unités sont capables de jouer un rôle décisif et de limiter les dégâts.
Après une première demie difficile en finale de la conférence américaine face aux Chiefs, la brigade défensive des Bengals s’est levée.
Quant aux Rams, ils ont limité deux de leurs trois adversaires en séries, les Cardinals et les 49ers, à 17 points ou moins.
Là où tout est différent toutefois dans ce match, c’est que les deux défenses n’ont pas été à l’avant-plan cette saison, comme cela a maintes fois été le cas avec les finalistes qui se sont rendus au Super Bowl.
Selon Sports Illustrated, des 55 champions du Super Bowl couronnés à ce jour, 48 se classaient dans le top 10 de la ligue pour le moins grand total de points accordés. Pas moins de 16 de ces équipes ont terminé la saison au premier rang à ce chapitre et 18 autres avaient leur place dans le top 5.
Bande à part
Pour démontrer à quel point il est commun que les finalistes du Super Bowl montrent une défense redoutable : 88 des 110 équipes qui ont pris part à la grand-messe avaient terminé dans le top 10.
Les Rams et les Bengals font bande à part. Les Rams ont bouclé la saison au 15e échelon pour les points accordés par match (21,9), tandis que les Bengals les suivent de près au 17e rang (22,1).
À deux reprises seulement avant cette année, les deux finalistes n’ont pas fait partie du top 10 en points accordés, soit en 1983 (Washington contre les Raiders) et en 2011 (Patriots contre Giants).
Les derniers qui n’ont pas fait partie du top 10 défensif et qui ont tout de même remporté le Super Bowl sont les Ravens de 2012, qui étaient douzièmes.
Il ne faut pas conclure que les grands joueurs défensifs de ce duel seront invisibles et n’auront pas d’impact. Il est toujours temps de se lever, et les deux défenses l’ont d’ailleurs fait de belle manière durant le présent tournoi éliminatoire.
Mais autant il est rafraîchissant de voir les Bengals au Super Bowl pour la première fois en 33 ans, autant il est inédit de constater à quel point l’attaque a transporté les deux finalistes.
Bon match!
