Sonia Vachon affronte ses pires peurs dans la jungle à «Sortez-moi d'ici»: «J’ai pleuré comme un bébé»
«Sortez-moi d’ici!», dimanche 19 h 30. à TVA et TVA+.
Nathalie Slight
Actrice chouchou du public québécois, Sonia Vachon ne cesse de nous surprendre par son immense talent, son authenticité, son charisme unique et sa grande sensibilité. Rencontre avec une comédienne qui, à l’aube de la soixantaine, souhaite sortir de sa zone de confort, allant même jusqu’à braver la chaleur et les bibittes de la jungle panaméenne dans le cadre de l’émission Sortez-moi d’ici!.
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Sonia, ta participation à Sortez-moi d’ici! a surpris tout le Québec!
La plus surprise, c’est moi! (rires) J’ai hésité avant d’accepter, parce que je me connais: je suis peureuse et un peu princesse. Après réflexion, je me suis dit qu’il n’y avait pas meilleure façon de célébrer la fin de ma cinquantaine et de me prouver à moi-même que je peux repousser mes limites. Dans mon monde de licornes, je me voyais dans la jungle panaméenne en train de me faire de nouveaux amis et de jouer à des jeux... Je mettais beaucoup l’accent sur le plaisir, en oubliant presque les nombreux désagréments de vivre dans la jungle!
Comment ton mari et tes enfants ont-ils réagi lorsque tu as accepté de participer à l’émission?
Mon mari m’a encouragée à participer, en me disant: «Laisse-toi vivre cette grande aventure, fais-toi ce cadeau-là!» Même chose pour mon fils Gédéon, qui était super emballé à l’idée que je parte au Panama. Ma fille, Joséphine, elle, ne tripait pas vraiment sur l’idée au départ. À me voir si enthousiaste, elle s’est finalement ralliée à ma décision. (rires)
Tu as débuté l’aventure de façon pour le moins intense, puisque Kim Rusk et Naadei Lyonnais devaient te libérer d’une boîte dont tu étais prisonnière!
Si c’est intense à la télévision, dites-vous que ce l’était encore plus en vrai! Lorsque je suis arrivée sur le site, la production m’a fait coucher dans la boîte, juste pour effectuer des tests au niveau des caméras et du son. C’est là que j’ai compris qu’il me serait impossible de bouger, parce que j’aurais les mains attachées... Je suis donc ressortie de la boîte, alors que l’équipe s’affairait à régler les détails du défi.
As-tu hésité à retourner dans la boîte par la suite?
Ben, oui! Lorsque j’attendais à côté, je me faisais 1001 des scénarios dans ma tête. Je me disais que les Rangers allaient certainement ajouter des bibittes là-dedans, comme des tarentules, parce que j’ai une peur bleue de ces grosses bibittes! Je me suis mise à paniquer. Ç’a pris tout mon petit change pour m’installer de nouveau dans la boîte. Une fois seule à l’intérieur, dans le noir, je me suis mise à pleurer comme un bébé. Finalement, ce sont des rats qui ont été ajoutés dans la boîte où j’étais prisonnière... C’était quand même moins pire que des tarentules!
Quelle leçon retires-tu de ce défi?
J’ai eu plusieurs belles conversations avec Marc-Antoine Dequoy sur l’anticipation, qui est souvent bien pire que ce qui arrive en réalité. Dans un jeu comme celui-là, il faut se concentrer sur le moment présent. Moi, je n’ai aucun problème avec ça: ma mère m’a tellement souvent répété de me concentrer sur le moment présent, que j’entendais sa voix comme un mantra lors des défis à Sortez-moi d’ici!.
Ta maman est-elle toujours en vie?
Oh, que oui! Bien vivante, à part de ça. Elle va célébrer son 86e anniversaire le 24 mai. Elle a été agente administrative à la Caisse populaire Desjardins, à Magog, toute sa carrière. Lorsqu’elle a pris sa retraite, elle a suivi des cours en psychologie, parce qu’elle aurait aimé exercer le métier de psychologue.
Tu t’es rapidement liée d’amitié avec les autres campeurs, à Sortez-moi d’ici!...
Je ne suis pas sur les réseaux sociaux, donc je ne connaissais pas ou très peu le footballeur Marc-Antoine Dequoy, la créatrice de contenu Chloée Deblois, ainsi que l’animatrice et comédienne Naadei Lyonnais. Comme je suis curieuse, je suis naturellement allée vers eux. À presque 60 ans, l’occasion de se faire de nouveaux amis est plutôt rare, alors j’étais vraiment heureuse de faire de nouvelles rencontres. Si tu enlèves la chaleur, la jungle et les bibites, j'étais bien heureuse de passer mes journées avec les autres campeurs. C’était du bien bon monde!
Tu as vécu un moment particulièrement émotif, lorsque tu as confié aux campeurs ne pas te sentir à l’aise de te mettre en maillot pour aller te baigner...
Je suis arrivée au Panama avec la ferme intention d’assumer mon corps de femme de 59 ans. Mais il faut comprendre que, suite à mon diagnostic de diabète de type 2, j’ai changé mes habitudes de vie, ce qui m’a fait perdre beaucoup de poids. J’étais plus ronde avant, et là, je suis toute fripée. Au moment de me mettre en maillot, j’ai perdu la confiance qui m’habitait. Je ne m’assumais plus du tout!
Et qu’est-ce qui t’a fait changer d’idée?
Pascal Morrissette est venu me voir et m’a convaincue d’aller me baigner, parce que je souffrais énormément de la chaleur. Il m’a dit que ça me ferait du bien. Même chose pour Naadei qui, avec une grande délicatesse, m’a permis de faire la paix avec mon corps, en me rappelant la plus belle chose qui soit: qu’il a porté la vie!
Tu avais l’air tellement heureuse dans le bassin!
Oui, beaucoup. L’eau fraîche m’a fait tellement de bien! Je me suis sentie revivre, rien de moins!
(Sonia devient émotive)
Si ce n’était pas de mes amis campeurs, jamais je n’aurais sauté à l’eau. Je n’aurais jamais connu ce bonheur. Pourquoi? Parce que je n’étais pas capable d’assumer mon maillot de bain. On s’est amusés comme des enfants dans l’eau. C’est l’un de mes plus beaux moments dans la jungle.

Plusieurs campeurs des saisons précédentes ont révélé que leur participation à Sortez-moi d’ici! a carrément changé leur vie!
Humainement parlant, c'est une expérience extraordinaire. En revenant ici, j’ai décidé de mes propres projets. J’ai énormément de chemin à faire, car le syndrome de l'imposteur refait vite surface. Mais qu’est-ce qui peut arriver de pire? Qu’on me dise non? Ce n’est pas la fin du monde! J’apprends à me faire confiance. Je suis présentement à mon chalet, en train de développer mes idées, et je trouve ça fantastique!
As-tu regardé Sortez-moi d’ici! avec ta famille?
Nous avons regardé tout le monde ensemble l’épisode où j’arrive dans l’aventure. Les autres épisodes, je les regarde juste avec mon mari. Jean-Claude est surintendant au club de golf Whitlock, à Hudson, et il ne se passe pas une journée sans qu’il se fasse parler de ma présence à Sortez-moi d’ici!. (rires)
Tu célèbres cette année tes 35 ans de carrière, n’est-ce pas?
Je n’étais même pas au courant! Je l’ai appris lors d’une entrevue accordée à Salut Bonjour week-end. Que le temps passe vite, quand on fait ce qu’on aime! La fin de semaine dernière, Jean-Claude et moi soupions avec des amis, et ils parlaient de leurs plans de retraite. Ça m’a fait tout drôle parce que moi, je ne pense pas du tout à ça. Je crois que c’est représentatif de tous les artistes: tant qu’on a la passion, on continue de travailler!
Tes enfants évoluent-ils dans le domaine artistique?
Non. À 25 ans, Gédéon étudie en éducation physique à l’Université de Sherbrooke. Mon gars, c’est une vieille âme; quelqu’un qui me renverse toujours par sa compréhension du monde qui l’entoure. À 21 ans, Joséphine travaille dans une boutique Imaginaire. Passionnée de mangas, elle est l’une des responsables de la section livre.
D’où lui vient cette passion?
Quand mes enfants étaient jeunes, ils voulaient toujours avoir des bébelles lorsqu’on allait magasiner ensemble. Je leur disais que je n’avais pas de sous pour les jouets... Mais pour les livres, par contre, je ne disais jamais non! Ils l’ont compris assez vite et petit à petit, la lecture est devenue l’une de leurs passions. Joséphine entrera à l’université en septembre, en communications multimédias.
Tu as des étoiles dans les yeux lorsque tu parles de tes enfants!
Je suis tellement fière d’eux! Gédéon et Joséphine ont une amoureuse et un amoureux. On se retrouve donc six autour de la table lors de nos soupers de famille, et c’est vraiment plaisant. On est sept, en fait, si on compte le nouveau membre de notre famille...
De qui parles-tu?
De notre chien! Il faut savoir qu’il y a quelques mois, nous avons dû dire adieu à Rita, ma petite chienne d’amour. J’ai eu tellement de peine, que j’ai dit à ma gang que je n’aurais plus jamais d’animal de compagnie. Puis, au mois de mars dernier, Jean-Claude m’a dit qu’un ancien employé du golf venait d’adopter un boxeur, la race préférée de mon mari, et qu’un petit chiot de la même portée n’avait pas trouvé de famille...

Comment as-tu réagi?
Jean-Claude m’a proposé d’aller voir le chien à Mirabel, mais je savais très bien qu’en acceptant d’y aller, il y avait de grandes chances qu’on revienne avec le chien. J’ai donc mis deux conditions. D’un, je voulais que le chien se prénomme Gaston, en mémoire de mon père qui n’est plus de ce monde.
(Avec émotion, Sonia ajoute...)
Vous allez peut-être me trouver bizarre de donner à un chien le même prénom que mon papa, mais ça me fait du bien d’entendre ce prénom résonner dans la maison. De deux, j’ai demandé à Jean-Claude qu’il amène Gaston travailler avec lui au golf, parce que je ne voulais pas que l’animal reste tout seul chez nous, lorsque j’ai des tournages. Eh bien, depuis le mois de mars, Gaston le boxeur est membre à part entière de notre petite famille et il «travaille» au golf avec mon mari. Ce n’est que du gros bonheur!