Grosse bataille pour commencer pour Shapovalov

Les joueurs qui figurent dans le sommet du classement mondial le répètent : le premier match d’un tournoi est souvent compliqué à remporter et Denis Shapovalov n’a pas fait exception à cette tendance, samedi, au Masters 1000 d’Indian Wells.

Le Canadien, 13e favori dans le désert californien, a eu besoin de plus de 2 h 30 min pour venir à bout de l’Espagnol Alejandro Davidovich Fokina, 4-6, 6-4 et 6-2, dans cette rencontre de deuxième tour.

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En vertu de son statut de tête de série, il s’agissait de son premier match dans ce prestigieux tournoi, considéré comme le plus important après les quatre épreuves du Grand Chelem.

Contre le 45e joueur mondial, «Shapo» a mis une manche à trouver ses repères, lui qui connaît un début de saison en dents de scie. Trop généreux au service — il a offert huit balles de bris à son adversaire au set initial — il a rapidement tiré de l’arrière par deux jeux.

L’athlète de 22 ans est parvenu à niveler la marque, mais un autre bris de service encaissé au 10e jeu lui a coûté la manche et l’a forcé à ajuster son jeu.

Ce qu’il a réussi. Récent demi-finaliste à Dubaï, après des défaites surprenantes à Rotterdam et à Doha, Shapovalov a élevé son taux de réussite sur première balle pour finalement éliminer l’Espagnol.

Un monstre au service

Une statistique encourageante, car l’Ontarien aura bien besoin de son service au tour suivant, au cours duquel il affrontera lundi le très puissant Américain Reilly Opelka, 17e tête de série.

Les bris sont très coûteux contre pareil adversaire, dont la mise au jeu est quasi imparable.

Dans la dernière année, Opelka a gagné un impressionnant 89 % de ses parties au service, une statistique qui lui vaut le troisième rang de l’ATP, derrière son compatriote John Isner et le Suisse Roger Federer.

Le Canadien est 17e à ce chapitre, avec 83,5 %.

«Je ne vais pas me pratiquer sur un terrain de tennis [dimanche], s’est moqué Shapovalov après la rencontre. Je vais me pratiquer comme gardien de but, sur du gazon!»

Contre Opelka, le 13e joueur au monde devra aussi limiter les doubles fautes. Il en a commis neuf samedi, ainsi que pas moins de 57 fautes directes.

Ses sept as et 30 coups gagnants l’ont aidé à se tirer d’affaire.

«Shapo» reste toutefois sur de bonnes sensations face à l’Américain. Il l’a battu en quatre manches en début d’année, au troisième tour des Internationaux d’Australie. C’était à ce jour leur seul match dans le grand tableau d’un tournoi.

Le Québécois Félix Auger-Aliassime, neuvième tête de série, fera sa rentrée à Indian Wells vers 15 h 30 dimanche, contre le Néerlandais Botic van de Zandschulp, 47e mondial. Félix a remporté en deux manches le seul affrontement entre les deux joueurs, l’an dernier à Stockholm.