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Culture

Les 12 pires méchants de l'automne à la télévision québécoise

Voici notre choix. Quel est le vôtre?

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Steve Martin

2025-11-27T11:00:00Z
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On dit parfois qu’on peut juger une œuvre par la qualité de son meilleur vilain. Si c’est le cas, les auteurs de certaines de nos séries ont fait mouche cet automne en nous proposant de vils personnages qui ont pêché par arrogance, vice ou soif de pouvoir... et, parfois, les trois en même temps.

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1) Laurent Lamy, STAT

Si l’hostilité sur les réseaux sociaux est gage de l’efficacité d’un méchant, on peut dire que l’ancien directeur du personnel de Saint-Vincent (incarné par un Emmanuel Bilodeau d’ordinaire plus candide) a frappé fort. Ce manipulateur et harceleur, plus efficace dans ses manigances que dans l’exercice de son métier, a reçu en pleine figure un coup qui lui a valu un séjour du côté des patients. Malgré cette épreuve, le bien mal nommé Lamy a mis en doute la qualité des soins qui lui ont été prodigués, et sa relation avec son fils ne nous a pas fait voir un côté plus chaleureux de sa personne, si telle chose existe. Quand on fait preuve d’une telle mauvaise foi, aucune greffe n’est possible; c’est une maladie qui ne se guérit pas.

2) Bernard Dupont, Avant le crash

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On peut penser qu’au party de Noël des personnages de cette série où femmes et hommes carburent à l’ambition, ceux-ci apportent une dague bien affutée dans leur sac à main ou leur poche arrière. Mais même dans cet univers où chacun porte en lui une importante zone grise, le président du Groupe Masse-Média s’est démarqué par sa capacité à mener sa barque (et tous ceux qui s’y trouvaient) au bord de la crise, en raison de sa rancœur et de ses comportements parfois révoltants. Si on sait que le polyvalent Guy Nadon peut aussi jouer les doux et les naïfs, on s’accorde pour dire qu’il n’est jamais aussi efficace que lorsqu’il prête ses traits à des hommes riches, avides et dominants.

3) Patrick Décarie, Dumas

Du haut de la stature imposante (6 pi 3 po!) et à travers le regard perçant de Pierre-Yves Boies, ce gaillard à la bouille patibulaire pourrait difficilement sembler plus menaçant. Parlez-en à Cazal (Laurent Lucas) qui, jusqu’à tout récemment, se pensait intouchable alors qu’il multipliait les mauvaises fréquentations. Après s’être retrouvé dans la mire d’un tireur, le patron d’InvestCan regrette peut-être d’avoir réveillé le proverbial ours qui, cette fois, porte un perfecto, se déplace en pick-up et compte récupérer l’argent qu’on lui doit. Avec les intérêts.

4) Robin Denard, Classé secret

Ce mercenaire français plutôt futé (Laurent Lucas) a causé un grand mal de tête collectif aux membres des SSC. Malgré la mise en place de l’opération Trident, l’homme a réussi à passer entre les mailles du filet qu’on lui avait tendu et s’est même permis de menacer la famille de Rachel (Mélissa Désormeaux-Poulin). Celle-ci a dû se creuser les méninges pour comprendre comment le fauteur de trouble parvenait à se défiler et à disparaître des radars chaque fois que cela s’avérait nécessaire.

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5) Jean-Michel Marsolais, Le retour d’Anna Brodeur

Pour créer un vilain efficace, il n’est pas nécessaire que celui-ci soit animé par une volonté de dominer son entourage ou possède un physique si menaçant qu’il donne envie de se cacher sous son lit chaque fois qu’il fronce les sourcils. Il suffit parfois de quelques manies, de traits de caractère irritants pour en faire un individu tout à fait détestable et un vecteur de malheurs pour les autres personnages. À ce chapitre, le chef d’orchestre pédant, hypocondriaque — et, faut-il le dire, un peu fêlé — joué par Antoine Pilon a bien des cartes dans son jeu pour rendre la vie des autres un peu plus pénible.

6) Dominique Arcand, L’indétectable

À l’heure de la désinformation et des hypertrucages, ceux qui détiennent les outils technologiques nécessaires pour manipuler la vérité possèdent un pouvoir immense. Dans le monde bien réel, plusieurs d’entre eux ne font pas forcément bon usage de cette arme puissante. Les fidèles de la série ont vite eu des raisons de soupçonner que c’était aussi le cas du teigneux PDG d’Efek (Kevin Houle) qui, pour permettre à son entreprise de demeurer à flot, s’est autorisé des raccourcis éthiques douteux.

7) Catherine Sergerie, Les Armes

À une époque, la trahison aurait pu valoir la peine de mort au soldat qui s’en rendait coupable. Heureusement pour la majore Sergerie (Larissa Corriveau), ce n’est plus le cas. Celle qui a su faire preuve d’une jugeote remarquable dans ses jeux de coulisses a causé des dommages depuis que ses véritables allégeances ont été dévoilées, et ce, à la satisfaction de son véritable patron, le nébuleux Fedor Stavinsky (Vitali Makarov). Preuve des talents d’espionne et de saboteuse de cette agente russophile, Savard et Craig (Vincent Guillaume-Otis et Francois Papineau) continuent de lui faire confiance et de lui confier de précieuses informations. Parions qu’ils le regretteront un jour.

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8-9-10) Denys Marchand, Dan Murphy et Vincent Caron, Antigang

Qui mériterait, selon vous, le titre de meilleur méchant de la quotidienne signée Nadine Bismuth — qui, par la nature même de son sujet, regorge de personnages inquiétants? Denys Marchand (Sébastien Ricard), conjoint de Fanny (Léanne Labrèche-Dor) et chef des Death Shadows, un dangereux criminel qui multiplie les liaisons et porte en lui toute la délicatesse et la chaleur d’une crise de foie? Serait-ce plutôt Dan Murphy (Frank Schorpion), le patriarche à la tête d’un clan associé à la pègre irlandaise, qui génère au quotidien des affaires au potentiel explosif? Ou encore Vincent Caron (Marc Béland), le père de Marilou (Camille Felton), un chef de gang qui, après avoir pilé sur les orteils de Marchand, risque de se retrouver sur la ligne de feu? Rendez-vous en fin de saison pour déterminer lequel de ces durs à cuire a laissé le plus de corps dans son sillage...

11) Mathieu Jolicoeur, Temps de chien

Ça joue dur dans le milieu vétérinaire. Si le personnel de la clinique Dufour, de 4 et demi..., devait autrefois composer avec les manœuvres du détestable Dr Étienne Raymond (Carl Béchard), le bon Dr Meilleur (François Bellefeuille) doit à son tour faire face à un concurrent qui vient s’installer un peu trop près de son territoire, dans le but avoué de le forcer à fermer boutique — ou, dans ce cas-ci, clinique. Bon, le Dr Jolicoeur (Ariel Ifergan) n’est pas un contrebandier, un tueur ou un psychopathe, mais son air pédant, son opportunisme crasse et sa vilaine habitude de ne pas jouer fair play lui méritent tout de même une place dans cette cuvée.

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12) Ian Archambault, Indéfendable

Dans cette quotidienne, les drames judiciaires dépendent de vilains qui viennent nourrir l’intrigue le temps de quelques épisodes et forcent les avocats à se poser des questions éthiques parfois lourdes. Cet automne, on peut retenir le cas du personnage joué par Nico Archambault, accusé d’avoir franchi allègrement les limites de la décence humaine: empoisonnements de sans-abris, insertion de morceaux de verre dans de la viande destinée à des animaux... bref, rien de réjouissant. On s'est demandé si, malgré sa fascination pour la souffrance d’autrui, le sadique ne filerait pas entre les doigts de la justice pour des raisons de santé mentale. Et vous, quel est votre verdict?

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