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Culture

«Prescott»: Anie Pascale signe sa première série et ses enfants songent à suivre ses traces

«Prescott» sera disponible sur illico+ dès 2026

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Marjolaine Simard

2025-11-20T11:00:00Z
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Comédienne bien connue pour ses rôles dans Indéfendable, Les Armes, Aller simple et L’auberge du chien noir, Anie Pascale ajoute une nouvelle corde à son arc avec Prescott, sa première série originale en tant que scénariste, qu’elle signe avec Sophie Fortier. Après avoir collaboré à l'écriture de Fugueuse, Boomerang et Nuit blanche, elle se réalise pleinement dans ce projet où se croisent drame familial, secrets enfouis et violence intergénérationnelle. Rencontre avec une auteure passionnée.

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«Cette envie d’écrire a toujours existé, confie-t-elle. Après l’école de théâtre de Sainte-Thérèse, j’ai étudié en création littéraire à l’Université de Montréal puis à McGill, parce que je voulais aussi écrire en anglais. J’ai mis ça de côté un moment, mais quand j’y suis revenue, un projet que j’ai soumis a été remarqué et tout s’est enchaîné. Prescott, c’est ma première grosse série à moi, et j’en suis bien fière! La réalisation est assurée par Julien Hurteau.» On retrouve aussi au générique une impressionnante brochette de talents, dont Étienne Pilon, Blaise Tardif, Noah Parker, Caroline Néron, Marilyse Bourke, Isabelle Miquelon et Mario St-Amand, entre autres.

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L’histoire se déroule dans le petit village de Prescott, situé près de la frontière américaine et marqué par la présence d’un pénitencier fédéral. Un village librement inspiré de celui de La Macaza, près de Mont-Tremblant, dans les Laurentides, où on a construit un pénitencier à la fin des années 1970. «Je trouvais fascinant cet univers où, chaque fin de semaine, les proches des détenus débarquent pour les visiter. Dans la série, le motel-restaurant qui les accueille appartient à Valérie Trudeau, interprétée par Catherine Chabot.»

Patrick Seguin / TVA Publications
Patrick Seguin / TVA Publications

Autour de Valérie gravitent deux grandes familles rivales, la sienne, les Trudeau, et le clan de Gilles Meunier (Jean L’Italien), qui est propriétaire de la cimenterie locale et qui voudrait bien s'accaparer du motel et du restaurant des Trudeau, ainsi que de leur précieux chemin forestier qui borde la frontière américaine. «Ce conflit vient du passé, quand les Meunier ont vendu leurs terres pour permettre la construction de la prison, ce qui a eu pour effet de dévaluer les terres des autres. Ce que je voulais surtout explorer, c’est la rage et la colère transmises de génération en génération. Comment on fait pour briser ce cercle vicieux?»

Patrick Seguin / TVA Publications
Patrick Seguin / TVA Publications

Patrick Seguin / TVA Publications
Patrick Seguin / TVA Publications

À travers ces tensions, Prescott aborde aussi la maternité et la culpabilité. Valérie a deux fils: Derek (Léokim Beaumier-Lépine), né de son union avec un membre du clan ennemi, Shawn Meunier (Marc Beaupré), et Jordan (Lévi Doré), issu d’une véritable histoire d’amour avec un autre homme. «Derek, cet enfant partagé entre les deux clans ennemis, c’est un symbole fort. J’avais envie de parler de ce lien parfois complexe qu’on entretient avec ses enfants, selon l’histoire qui les a vus naître.»

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Patrick Seguin / TVA Publications
Patrick Seguin / TVA Publications

L’écriture a-t-elle transformé son rapport au métier de comédienne? «Aujourd’hui, je peux aussi gagner ma vie comme autrice. Ça me donne beaucoup plus de liberté d'avoir ces deux chapeaux-là! Je vais donc choisir les projets qui me stimuleront davantage. Jouer, incarner un rôle, ça prend moins de temps que de s'investir dans l’écriture d’une série. Jouer, c’est exaltant, mais écrire, c’est construire un monde et j'adore ça.» Fait surprenant, elle ne s’est pas écrit de rôle dans sa série. «J'ai écrit cette saga sans penser à m'attribuer un rôle, ce que j'ai trouvé très bénéfique et que je vais essayer de reproduire. J'ai l'impression que quand on veut s'écrire un rôle, on peut oublier le portrait global. Donc, j'ai écrit une histoire que j'avais envie de raconter. J’aurais peut-être pu interpréter le rôle que joue Caroline Néron, qui est de mon groupe d'âge, mais Caro est nettement un meilleur casting que moi pour le personnage.»

Anie Pascale et sa famille à la première de la comédie musicale Fame, en 2018

Photo : Dominic Gouin / TVA Publications
Photo : Dominic Gouin / TVA Publications

Pour Anie Pascale, écrire est un bonheur, mais pas toujours de tout repos quand on est mère de trois enfants: Frédérique, Clara-Rose et Rafaël. «Cet été, mes enfants ont trouvé ça intense, parce que je devais beaucoup écrire pour être fin prête pour le tournage cet automne! Heureusement, je suis une lève-tôt; je me mets à écrire à cinq heures du matin, avant que la maison s’éveille. Ça me permet ensuite d’être disponible pour eux. En même temps, ils sont assez grands, ce sont des ados, ils n’ont plus cinq ans.»

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Sortie de l’école de théâtre en 1994, Anie Pascale n’a jamais douté de sa voie. «Je n’ai jamais voulu faire autre chose que de l’art. J’aurais pu danser, mais je n’étais pas assez bonne pour en faire une carrière.» Ses enfants, eux, se posent mille questions sur leur avenir. «Ils aiment les arts et sont attirés par la comédie, sans doute parce que leurs deux parents sont comédiens. Leur père, c'est le comédien Michel-Olivier Girard. En même temps, ils voient aussi la réalité du métier à travers nous. Ils savent que ce n'est pas toujours facile. Ma petite du milieu aime la médecine et les arts, et là, elle se demande vers quels cours se diriger au cégep. Je pense que j'ai eu de la chance de ne pas douter autant qu'eux.»

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