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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

Serge Fiori (1952-2025): il était «ravi» de rejoindre l’Ordre national du Québec la semaine dernière

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Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2025-06-25T16:17:47Z
2025-06-25T23:13:02Z
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Quelques jours avant de mourir, Serge Fiori a rejoint l’Ordre national du Québec et, même s’il n’a pu participer à la cérémonie de remise des insignes en raison de ses ennuis de santé, il était ravi de cet honneur, assure son grand ami Mario Lefebvre.

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«Pour lui, c’était extrêmement valorisant. Il était extrêmement honoré et content d’avoir été choisi», raconte M. Lefebvre.

Ce dernier a côtoyé de près Serge Fiori au cours des 50 dernières années, d’abord comme journaliste, puis via ses différents emplois au sein de grandes maisons de disques.

Mercredi dernier, il était en contact constant avec Serge Fiori pendant que se déroulait la cérémonie à l’Assemblée nationale.

«J’étais présent parce que j’accompagnais Roch Voisine [aussi récipiendaire]. Je lui envoyais des photos. Il était tout énervé et très content. C’est bien que nous ayons réussi à lui remettre l’Ordre du Québec de son vivant. Il était vraiment ravi.»

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Aussi important que Led Zeppelin

Mario Lefebvre est heureux que son ami soit revenu dans l’actualité au cours des dernières années. Avant et après la pandémie, Serge Fiori a fait plusieurs entrevues au gré des différents projets liés à l’univers d’Harmonium qui ont vu le jour.

«Je lui disais souvent que les chansons sont intemporelles, mais que les gens devaient mieux le connaître. Il s’était développé un mythe autour de lui, les gens disaient qu’il est reclus; pourtant, c’était le gars le plus drôle, le plus sympathique, le plus agréable que je connaissais.»

Les productions symphoniques, les rééditions et le spectacle avec le Cirque Éloize ont permis à une nouvelle génération de découvrir sa musique, estime Mario Lefebvre.

«Ma théorie, c’était qu’Harmonium avait la même importance que Led Zeppelin, les Doors ou Genesis, alors je disais que les jeunes qui vont au secondaire ou à l’université doivent savoir c’est quoi, Harmonium.»

«Amoureux de tout»

Certes, Serge Fiori laisse derrière lui une œuvre marquante, qui restera à jamais gravée dans l’imaginaire collectif du Québec, mais Mario Lefebvre aimerait qu’on se souvienne de lui comme un gars «amoureux de tout».

«C’est un amoureux de la musique, du Québec, de la vie. C’est un gars qui était extrêmement drôle, positif, hyper-renseigné sur tout. On pouvait parler de politique américaine ou de notre passion commune pour le hockey. Nous avions toujours des discussions animées sur le Canadien», se souvient M. Lefebvre.

Lui-même atteint d’un cancer incurable, il ne s’attendait pas à ce que son ami, qui était aussi malade, lève les voiles aussi vite. «Tous les deux, nous étions résilients, on s’encourageait mutuellement. Je suis dévasté.»

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