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L'article provient de Salut Bonjour

Santé mentale sur TikTok : une vidéo sur cinq propage de fausses informations

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Agence QMI

2025-08-04T20:05:00Z
2025-08-04T20:33:24Z
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Une étude menée par l’Université de Montréal tire la sonnette d’alarme: sur TikTok, de nombreux contenus sur la santé mentale diffusent des conseils erronés ou des diagnostics douteux. Un phénomène inquiétant, surtout chez les jeunes.

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TikTok est devenu une source d’information pour des millions de jeunes, mais tout ce qui s’y trouve n’est pas fiable, surtout en ce qui concerne la santé mentale. Selon une étude récente dirigée par le Dr Alexandre Hudon, professeur adjoint de clinique à l’Université de Montréal, près d’une vidéo sur cinq liée à la santé mentale sur la plateforme relaie des informations inexactes, souvent fondées sur des opinions personnelles plutôt que sur des faits validés scientifiquement. Face à la popularité croissante de ces contenus, les chercheurs appellent à une meilleure régulation et à des outils de vérification pour encadrer la diffusion de messages éducatifs destinés au grand public.

Attention aux fausses informations sur la santé mentale

Une vidéo sur cinq en matière de santé mentale sur l’application TikTok prodiguerait de faux conseils et de faux diagnostics. C’est la conclusion qu’a tiré le docteur Alexandre Hudon, médecin en psychiatrie, et son équipe après avoir analysé 1000 vidéos en français, en anglais et en espagnol, provenant de 16 pays différents, et traitant de 26 différents enjeux de santé mentale, sur l’application prisée des jeunes.

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Ils ont relevé les dangers de ces vidéos puisque plusieurs utilisateurs partagent des informations non vérifiées basées sur leurs opinions.

Certains d’entre eux s’autodiagnostiquent même des troubles de santé mentale qui peuvent être, par la suite, mal traités.

Le docteur lui-même publie des vidéos au sujet de la santé mentale dans le but d’informer le public, mais souhaite maintenant également faire de la prévention sur les dangers de la désinformation.

«Il y a de plus en plus de gens qui cherchent de l'information [et on doit] se dire "est-ce qu'on peut mettre sur pied de meilleures ressources?" a souligné le médecin psychiatre en entrevue lundi. Il faut trouver comment donner au moins de l'information puis de l'aide à la population en première ligne puis il faut investir là-dedans pour moi c'est essentiel.»

Selon M. Hudon, il est primordial d’avoir davantage d’encadrement sur les réseaux sociaux lorsque des contenus reliés à la santé mentale sont partagés.

Il croit que les professionnels de la santé devraient être mieux équipés pour vulgariser ce genre de troubles.

Déstigmatiser les troubles de santé mentale

Se tourner vers TikTok pour s’informer sur la santé mentale peut également entraîner des répercussions positives.

C’est ce que croit Valérie Jessica Laporte, diagnostiquée d’un trouble du spectre de l'autisme depuis 10 ans, et qui partage son quotidien sur l’application.

«Il y a des choses qui sont excellentes et j'aime bien quand il y a des témoignages [...] quand il y a des prises de conscience, quand les gens expliquent leur réalité, habituellement c'est assez simple», a-t-elle expliqué en entrevue.

Mais tout comme le Dr Hudon, elle dénonce la mauvaise utilisation de l’application de certains utilisateurs.

«Là où j'ai énormément de difficultés, c'est ceux qui font ça vraiment pour les vues et qui vont dans le sensationnalisme», a-t-elle lancé.

Elle critique ces utilisateurs avares qui «n’ont pas le souci d’essayer de bien faire les choses».

Désinformation interdite

Une porte-parole de TikTok a néanmoins rappelé que la désinformation nuisible en matière de santé est interdite sur l'application, qu’il s’agisse de conseils médicaux inexacts, d’informations erronées qui mettent à risque la santé publique ou encore de recommandations qui inciteraient les gens à ne pas consulter un professionnel de la santé pour une maladie potentiellement mortelle.

On a affirmé avoir pris des initiatives en collaboration avec des organismes, tels qu’Anorexie et boulimie Québec (ANEB Québec); Tel-Jeunes; Jeunesse, J’écoute, Made of Millions et d’autres organisations réputées, afin de fournir des informations fiables sur la santé aux utilisateurs.

On a également indiqué s’être associé à des partenaires indépendants, en plus de se référer aux conseils des autorités de la Santé publique, pour procéder à la vérification des faits sur l’application.

- Avec les informations d'Audrey Folliot

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