Samuel Despatie-Simard et Vanessa Côté de «Dans l'œil du dragon»: L'amour plus fort que tout!
Nathalie Slight
Samuel Despatie-Simard et Vanessa Côté forment un couple soudé, dont le parcours a été bouleversé par un grave accident de travail en 2020. De cette épreuve est née UVArmure, une entreprise de vêtements solaires destinés à tous ceux qui désirent protéger leur peau contre les rayons UV. Grâce à leur amour et leur résilience, ils ont transformé une épreuve en projet fort inspirant.
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Premièrement, comment vous êtes-vous rencontrés?
Vanessa: En 2016, je suis sortie au Quartier DIX30 avec mon amie. Nous avons croisé des gars qu’elle connaissait, alors on a jasé un peu. Tout le long, Samuel me regardait avec un immense sourire.
Samuel: Ensuite, les filles ont poursuivi leur chemin. Comme je regrettais de ne pas avoir parlé à Vanessa, mon ami et moi avons fait le tour des bars et des restos pour essayer de la retrouver... mais sans succès. Le lendemain, je l’ai cherchée sur Facebook, et je lui ai envoyé une demande d’amitié.
Vanessa: Ça m’a pris six mois avant de remarquer son message. (rires) Je lui ai répondu et nous sommes allés prendre un café à Chambly et la chimie était au rendez-vous.
Samuel: Tout s’est enchaîné rapidement par la suite. J’habitais en condo à l’époque, et Vanessa a emménagé chez moi. Puis, on a décidé de bâtir notre propre maison, un de nos plus beaux projets communs à ce jour.
Vanessa: Je travaillais dans le milieu de la coiffure, des extensions de cils et des manucures, mais je ne me voyais pas faire ça toute ma vie. Au même moment, je suis retournée aux études en design d’intérieur.
Et puis votre bonheur a basculé, le 6 octobre 2020...
Samuel: Oui, effectivement. Je suis électricien industriel de formation. Ce jour-là, alors que je m’apprêtais à raccorder des fils dans un panneau d’alimentation, un arc électrique a provoqué une explosion. Je me suis retrouvé entouré de flammes, coincé sous la porte du panneau.
À ce moment-là, as-tu cru que c’était la fin?
Samuel: Je ne vous cacherai pas que j’ai pensé me laisser aller. Puis, j’ai pensé à Vanessa. Je ne pouvais pas partir sans lui parler! C’est vraiment cette pensée-là qui m’a donné envie de me battre.
Vanessa: De mon côté, je venais tout juste de commencer un nouvel emploi. J’en étais à ma deuxième journée de formation. Pendant une pause, je suis allée chercher mon cellulaire dans mon casier. J’ai vu 15 appels manqués et j’ai rappelé.
Samuel: L’ambulancier a mis le téléphone sur haut-parleur, et j’ai pu dire à Vanessa que j’avais eu un accident, que j’étais brûlé et en route pour le CHUM.
Vanessa: Comme il était capable de me parler, j’ignorais la gravité de la situation. À partir de là, tout est un peu flou. Je me souviens être montée dans un Uber commandé par une collègue de travail pour me rendre à l’hôpital.
Qu’est-il arrivé une fois au CHUM?
Samuel: De l’accident à mon arrivée à l’hôpital, je suis resté conscient. Ensuite, on m’a plongé dans un coma afin de m’intuber.
Vanessa: À cause de la pandémie, une seule personne pouvait aller voir Samuel. Je me suis proposée. Il était entouré de machines, recouvert de bandages. J’aurais voulu rester avec lui, dormir sur une chaise à ses côtés, mais les règles étaient très strictes. Je me sentais tellement impuissante.
Samuel: J’ai quelques souvenirs de mon coma. J’entendais la voix de Vanessa. Comme elle n’avait pas le droit de passer la journée avec moi, certains membres du personnel étaient assez gentils pour la mettre sur haut-parleur lorsqu’elle appelait. Ça me faisait assurément du bien.
La situation ne devait pas être évidente!
Samuel: Le plus difficile lors de mon hospitalisation, ce fut ma greffe de paupières. Je n’étais plus dans le coma, mais comme j’avais une trachéotomie, je ne pouvais pas parler et je ne voyais rien à cause de mon bandage sur les yeux. J’ai passé 10 jours dans cet état.
Vanessa: Après plusieurs opérations, Sam a été transféré dans un centre de réadaptation. Il a dû réapprendre à parler, à manger, à se tenir debout, à marcher. Il a fait preuve d’un courage et d’une résilience extraordinaires.
Et comment est née l’idée de l’entreprise UVArmure?
Samuel: Lors de mon premier été à la maison à la suite de l'accident, je devais protéger ma peau contre le soleil. Tout ce qu’il y avait de disponible sur le marché, c’était des chandails de piscine ultra moulants. J’ai effectué des recherches sur Internet pour dénicher des chandails certifiés FPS 50+, mais les normes variaient d’un pays à l’autre. J’ai donc décidé de les faire faire moi-même, avec des coupes plus classiques et un tissu qui respire tout en protégeant la peau.
Vanessa: De mon côté, j’ai toujours eu la fibre entrepreneuriale. Je me suis dit qu’il y avait un besoin non comblé côté vêtements de protection solaire, non seulement pour les grands brûlés, mais toux ceux qui désirent se protéger des rayons UV. Voilà comment UVArmure est née, le 10 mai 2023. C’est Samuel qui a trouvé le nom et qui a dessiné le logo.
En mars dernier, vous avez effectué un passage remarqué à l’émission Dans l’œil du dragon.
Vanessa: On n’a pas eu d’offre de la part des dragons, mais ils ont été très émus par notre histoire. Isabèle Chevalier m’a même offert une heure de son temps, pour me donner des conseils afin de faire croître mon entreprise. La diffusion de l’émission a eu un impact direct sur nos ventes. En plus, le Centre d’aide aux entreprises de la Haute-Montérégie m’a contactée pour me dire que j’étais admissible à du financement.
Samuel: Vanessa travaille présentement sur les prochaines collections, en plus de revamper le site Web de UVArmure. Elle a réussi à transformer une épreuve en quelque chose de positif, je suis vraiment fier d’elle.
Pour en savoir plus: www.uvarmure.com .
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