Lysandre et Claude: ont-ils trouvé le prénom de leur petite fille à venir?
Nathalie Slight
Lysandre Nadeau et Claude Bégin attendent leur deuxième enfant ensemble, deux ans après la naissance mouvementée de leur fils Blaise. En toute sincérité, ils reviennent sur la grossesse surprise et abordent leurs appréhensions, mais aussi leur immense bonheur et la recherche de l’équilibre entre leurs carrières, leur rôle de parents et leur couple. Une discussion franche et tendre, à l’image de leur grande complicité.
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Lysandre et Claude, comment avez-vous appris que vous attendiez un deuxième enfant?
Lysandre: Ce n’était pas panifié, mais on ne faisait pas attention non plus, donc on était ouverts à l’idée. Lorsque j’ai eu quelques jours de retard dans mes règles, je me suis doutée que j’étais enceinte. Mon sentiment a été confirmé par un test de grossesse positif. Je dois avouer que j’ai eu un petit vertige.
Pourquoi donc?
L.: Je recommençais tout juste à retrouver ma vie, mes passions, mon corps... La grossesse, l’accouchement, prendre soin d’un nouveau-né, tout ça me stressait. Mais les hormones de grossesse font bien leur travail: l'instinct maternel a rapidement pris le dessus, et je suis aujourd'hui heureuse de fabriquer à nouveau un petit bébé.
En quoi cette grossesse est-elle différente de la première?
L.: Lorsque j’étais enceinte de Blaise, j’étais super connectée à cette expérience. Je flattais toujours ma bedaine, je parlais à mon enfant à naître. Cette fois-ci, je ne vois pas le temps passer. Je suis déjà rendue à la moitié de ma grossesse et j'ai l'impression d’avoir appris hier que nous attentions un deuxième enfant.
Claude : C'est sûr que le temps passe vraiment vite avec un petit bonhomme de deux ans qui court partout. Blaise «en a dedans», comme on dit, mais dans le bon sens du terme. Il est drôle, aimant, câlin et énormément moteur. Il peut grimper n’importe où et, sincèrement, ça fait peur! Plus il vieillit, plus je trouve qu’il a des airs de mon plus grand, Romain. Mon cœur explose de fierté quand je parle de mes gars, et ça me touche de penser que je vais revivre ça une troisième fois!
La naissance de Blaise n’a pas été facile. Comment entrevoyez-vous cette étape?
L.: En fait, l'accouchement s’est bien déroulé. C’est après que ça s’est compliqué, puisque Blaise souffrait d’une hernie diaphragmatique. Comme il était en détresse respiratoire, le personnel est parti avec lui immédiatement après sa naissance. Il a ensuite été transféré au Montréal Children’s Hospital pour subir une opération. Je n’ai donc pas vécu le peau à peau, les premières heures de vie avec mon garçon. J’espère pouvoir vivre cette belle étape cette fois-ci. J’ai l’impression que ça me permettra de faire la paix avec les inquiétudes que nous avons ressenties après la naissance de Blaise.
Vous avez organisé une super cérémonie pour dévoiler le sexe du bébé!
C.: C’était vraiment un super moment, entouré de nos proches. Cela dit, le sexe du bébé m’importait peu; je n’avais vraiment aucune préférence. Ça me brise toujours le cœur lorsque, dans les vidéos de révélation du sexe du bébé sur Internet, le père semble déçu d’avoir une fille. Déjà d’avoir un bébé, c’est un petit miracle! Pourquoi désirer un sexe plutôt qu’un autre? Je suis déjà papa de Romain (16 ans) et Blaise (2 ans), alors j’aurais été en terrain connu avec un troisième garçon. Finalement, nous aurons une fille, alors j’embarque dans une tout autre aventure!
L.: De mon côté, je n'ai pas eu d’exemples de relations mère-fille super positives dans ma vie, alors j’espère de tout mon cœur développer une belle relation avec ma cocotte. Mettre au monde une fille, en 2025, alors qu’il y a un recul important des droits des femmes partout dans le monde, c’est épeurant. Je souhaite que la situation se place éventuellement, pour qu’elle puisse grandir dans un monde égalitaire et sécuritaire.
Vous avez beaucoup hésité avant de choisir le prénom de Blaise. Êtes-vous aussi ambivalents pour votre fille?
C.: Lors de la première grossesse, on avait choisi un prénom de fille avant d’apprendre qu’il s’agissait d’un garçon. Ce joli prénom est toujours dans nos cœurs, alors on pourrait nommer notre fille ainsi. Mais on ne révélera pas ce prénom tout de suite, pour nous laisser la chance de changer d’idée.
L.: Claude et moi, on n’est pas du genre à attendre de voir le visage de notre bébé pour lui trouver un prénom. Ça se joue davantage au niveau de la signification. Notre fils porte le même prénom que mon papa, Blaise. Le prénom que nous donnerons à notre fille devra être tout aussi significatif pour nous.
Vous avez récemment effectué un magnifique voyage à Bali avec Blaise. Était-ce dans le but de profiter d'un dernier voyage à trois, avant l’arrivée de sa petite sœur?
C.: Le voyage était planifié avant la grossesse, alors on a décidé d’y aller quand même. Voyager à l’autre bout de la terre, avec un bébé de deux ans et une femme enceinte, ça m’angoissait un peu. Mais une fois là-bas, mes craintes se sont dissipées. Il faut dire qu’on a passé un mois super relaxe, alors on a eu le temps de décanter, de prendre le beat des gens du coin.
L.: Comme Bali est à 25 heures d’avion du Québec, on a coupé notre retour en deux, avec une escale à Amsterdam. C'est une ville moins adéquate à visiter avec un bébé, mais on a quand même apprécié notre séjour là-bas.
Lysandre, allaites-tu toujours Blaise?
L.: Oui, surtout pour les siestes. J’ai lu que lorsqu’on est enceinte, le lait change éventuellement de goût, en vue d'accueillir le nouveau bébé. Peut-être que mon fils arrêtera l’allaitement par lui-même... Chose certaine, même si je prévois allaiter ma fille, j'ai un pincement au cœur à l’idée d’arrêter d’allaiter de Blaise, parce que c’est un moment juste pour nous deux, où rien d'autre n’existe autour.
Claude, comment fais-tu pour être présent pour tes deux garçons, malgré la différence d’âge?
Romain vivait à Québec, mais il a déménagé sur la rive sud de Montréal avec sa maman. Je m'entraîne donc au gym avec mon grand. À 16 ans, on est rendu à une étape où je n’ai plus toujours raison, où il connaît plus d'affaires que moi sur tellement de sujets. Au gym, on a exactement la même force physique, alors on se motive l’un l’autre. C’est spécial parce que, autant je m'ennuie de l'enfant qu’il était, autant notre relation se rapproche de celle d’adulte à adulte, et je trouve ça vraiment le fun.
Comment est-il avec Blaise?
Il adore son petit frère, mais il ne tripe pas bébé. Et je le comprends totalement; j’étais pareil à son âge. En fait, le premier bébé que j’ai tenu dans mes bras de toute ma vie, c’est Romain.
En terminant, quels sont vos projets professionnels en ce moment?
C.: Je travaille présentement sur un album. J'ai plusieurs chansons de débutées, mais il me manque de la drive pour plonger à fond dans ce projet. Je réalise que ces dernières années, j'ai sorti plein de singles en lien avec des projets, que ce soit une collaboration avec d'autres artistes, ou la trame sonore d’une émission de télévision ou d’un balado...
Autrement dit, tu es motivé lorsque quelqu’un d’autre est impliqué!
C.: Exactement! (rires) Je crée dans l’urgence, lorsque j’ai des délais à respecter. Sinon, je prends ça cool. Et j’ai pris conscience de ça en participant au balado d’Hugo Girard. On ne se connaît pas beaucoup, lui et moi, mais il m’a fait réaliser que j'ai besoin de défis pour me mettre au travail, sinon je ne suis pas motivé.
L.: Peut-être que l’arrivée de notre fille t’inspirera un projet. Nous avons écrit le livre pour enfants Le trésor de Blaise. Peut-être y aura-t-il une suite... Ce serait un peu plate que notre fils ait son livre, mais que sa sœur n’en ait pas! (rires) Sinon, de mon côté, j’anime le balado Parenthèse avec Claude, et le balado Sexe Oral avec ma belle amie, Joannie Grenier. Je suis aussi co-propriétaire de l’entreprise de prêts-à-boire sans alcool Statera. Tout ça en étant enceinte de notre petite fille, dont la naissance est prévue le 11 septembre prochain.
Lysandre et Claude animent ensemble le balado Parenthèse. Lysandre co-anime le balado Sexe oral et Claude travaille sur son prochain album.
